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Un courrier papier reçu aujourd’hui de la part d’EDF.

Si vous avez le tarif réglementé d’EDF (« tarif bleu »), vous devriez le recevoir aussi.
Là où je pousse un coup de gueule pour ça, c’est sur le fond mais aussi sur la forme. Et c’est pas contre EDF qu’il est dirigé.

Déjà, le contenu :

Bonjour Monsieur Van Neerden,

En application des engagements qu’elle a pris dans le cadre de la décision de l’Autorité de la concurrence n° 22-D-06 du 22 février 2022, EDF est dans l’obligation de mettre à disposition des fournisseurs d’électricité qui en feraient la demande certaines données relatives aux contrats de fourniture d’électricité de ses clients au tarif réglementé de vente (ou Tarif Bleu). Cette mesure vise à ce que ces fournisseurs d’électricité puissent mener des actions de prospection commerciale et vous proposer des offres d’électricité, de gaz ou de services.

Titulaire d’un contrat au Tarif Bleu, vous êtes concerné(e) par cette décision.

[…]

Les fournisseurs d’énergie (autre qu’EDF) ont donc obtenus auprès de l’Autorité de la concurrence — ie : la loi — qu’EDF leur transmette les données de ses clients dans un but purement commercial afin de vous prospecter.

En gros : la loi autorise le démarchage commercial ciblant les clients Tarif Bleu d’EDF et par des fournisseurs d’énergie tiers (Total Énergie, ENI, SueZ, etc.) grâce aux données que vous avez chez EDF.

Déjà ça, de la part de l’Autorité de la concurrence, c’est dégueulasse.

Heureusement, on peut s’y opposer :

[…]
Vous avez la possibilité d’autoriser ou de vous opposer à la mise à disposition de tout ou partie de ces données. Le coupon détachable en bas de ce courrier vous permet de nous communiquer votre choix. Vous pouvez le compléter et nous le retourner via l’enveloppe T jointe.
[…]

Là où ça m’agace maintenant c’est que pour un truc aussi simple que dire oui / non, il y a encore des complications à la con :

[…]
Deux types de données sont concernées par cette mise à disposition :

a. Les données d’identité et de contact transmises uniquement avec votre accord : la civilité, le nom et le prénom, les numéros de téléphone fixe et mobile, l’adresse électronique, l’adresse de facturation, ainsi que l’indication de la présence (ou non) d’un chauffage électrique.

b. Les données de votre contrat transmises sauf opposition de votre part : l’adresse de consommation, le numéro de point de livraison, la puissance souscrite en kVA, le volume annuel de consommation sur les deux dernières années, la dénomination commerciale de l’option tarifaire souscrite et le type de compteur (communicant ou non).
[…]

Certaines données sont donc en opt-in et d’autres en opt-out.
C’est-à-dire que certaines données SONT transmises sauf si le client dit non, et d’autres NE SONT PAS transmises, sauf accord du client.

Vous commencez à être perdus ? C’est normal.

Car pour le même résultat « on ne veut pas être démarché, bordel de mayrde ! », il faudra dire oui dans un cas et non dans l’autre.

Ça s’appelle un dark-pattern, et c’est un procédé plus ou moins malhonnête destiné à obtenir le consentement pour un truc que vous ne voulez pas, mais dont la question est tournée de telle sorte que vous finissez par consentir en pensant avoir dit non.

Un autre exemple de ces magouilles sont les questions à double ou triple négative, du style : « refusez-vous que j’arrête de ne pas vous spammer ? Oui / Non ».

Lisez donc bien le courrier et les intitulés des questions.

Dans mon cas, sur mon courrier, les deux cases à cocher sont celles situées à droite (au point où on en est, il n’est pas exclu qu’il y ait différents types de lettres pour différents abonnés) :

Lettre de EDF.

Une fois cochés, n’oubliez pas de signer tout en bas du coupon, puis découpez celui-ci, mettez-le dans l’enveloppe T et postez-la rapidement sans l’affranchir.
Ne tardez pas, car tout ça prend effet le mois prochain :

Si vous acceptez la transmission de tout ou partie de vos données (ou ne vous y opposez pas), celle-ci sera réalisée à partir du mois de novembre 2022.

Voilà.
Si vous refusez tout et que ces enseignes vous démarchent, menacez-leur de déposer une plainte RGPD parce que vous avez activement refusé tout ça.


ÉDIT : on me signale que l’on peut également faire cette démarche en ligne dans notre espace-client EDF.
Rendez-vous sur la page Espace client > mon compte, puis l’onglet préférences, puis tout en bas : on retrouve les mêmes deux questions.
Une fois que vous les avez cochés, n’oubliez pas d’enregistrer via le bouton vert apparu en bas.

image d’en-tête de Jon Feinstein

Photo d’une croix en granit.
Haha, ça me fait rire.

Ce Tweet :

je vous présente la croix de baptême de mon fils...1 cm de long...la maîtresse lui a demandé de la cacher...signe ostentatoire ?🤨bientôt il faudra avoir honte d être blanc et chrétien ?🧐#reconquete #parentsvigilants #VAPlus #charlottedornellas

Les FAFs qui se sont battus contre les voiles et les signes musulreligieux pleurent désormais qu’on leur demande de masquer les croix de baptême.

Je lol : alors ça fait drôle de goûter à sa propre médecine hein ?

En tout cas, ça prouve une fois encore que personne n’a rien compris à la laïcité.

La laïcité ne signifie pas que l’on doit tout cacher, ni en public, ni ailleurs.
La laïcité signifie que l’État n’a pas à se mêler de la religion et des croyances des gens, ni que les institutions religieuses ne puissent s’immiscer dans les actions de l’État. L’État doit donc traiter tout le monde de façon égale sans distinction de croyance.

C’est juste une application du principe d’égalité et de celle de la neutralité.

Réciproquement, ça signifie aussi que les gens n’ont pas le droit d’opposer à l’État des règles issues de leurs croyances.
Par exemple, si ma religion me dit que je dois dévaliser une bijouterie une fois par an, ma religion ne sera pas une excuse pour le tribunal qui me jugera pour cet acte illégal.

Du coup faut interdire les croix ou pas ?

À vous de me dire : faut-il interdire les burkas ou pas ?

La réponse doit être la même dans les deux cas : la laïcité dit que l’État (et donc la loi) ne doit pas favoriser une religion sur une autre, on ne peut donc pas interdire les burkas et autoriser les croix.

Mais il semble que la société a choisi depuis longtemps : les burkas doivent être cachées. Très bien. Dans ce cas les croix aussi. Vous l’avez voulu. Assumez.

Personnellement je ne suis pas pour le fait de tout cacher ou interdire. De toute façon c’est impossible : le nom des jours de la semaine, notre calendrier, et même le nombre d’heure dans une journée proviennent de faits religieux. On ne va pas changer tout ça en plus de milliers d’autres choses. Enfin j’espère.

Je suis pour n’interdire ni croix, ni burka. Mais visiblement cet avis était minoritaire à l’époque où le législateur, poussé par des manifestations à gogo de gogos, a décidé au nom de la laïcité que les signes religieux devaient être masqués, faisant, de facto, de la France un pays où l’expression de sa religion est gouvernée par l’État.

Ironique, non ?

À moins que tout ça c’était pas de la laïcité, mais de l’islamophobie, mais je n’oserai pas dire ça. Ça serait impensable ici, n’est-ce pas.
C’est juste drôle qu’il y ait désormais des retours de bâtons…

image d’en-tête d’Antony

Une statue soviétique.
J’ai par le passé gueulé contre les abrutis qui détruisaient les statues qui les dérangeaient, notamment certains Américains et les statues de Christophe Colomb.

Vous lirez le lien si vous voulez, vous verrez rapidement ce que j’en pense.

Ou pensais.

Récemment, avec l’attaque de l’Ukraine par l’envahisseur russe, certains pays issus de l’ex-URSS ont décidé de montrer leur soutien au peuple ukrainien en détruisant les symboles de ce passé communiste, notamment des statues.

Je n’ai pas pu m’empêcher de faire le rapprochement avec les statues de Colomb. Pour autant, ici, je serais d’avis de faire pareil : je condamne les actions de la Russie et ces choses-là ne sont pas à célébrer.

Par conséquent, je me permets d’amender mon avis (qui n’engage que moi).

Je pense dorénavant que les nations peuvent et doivent choisir les événements de leur passé qu’elles commémorent, indépendamment de leur importance historique. La honte de notre histoire n’est pas la nôtre, et elle ne doit pas entacher notre présent, et encore moins l’avenir.

Cependant, l’Histoire et ce qu’elle comporte de violence, a eu lieu et rien ne changera cela. Je pense donc également qu’il reste une nécessité de ne pas l’oublier, ne serait-ce que pour ne pas la reproduire. Cela peut passer par l’enseignement, la culture au sens large, ou des mémoriaux plus neutres : non pas glorifiant les envahisseurs, mais commémorant les victimes, par exemple.

Aucun peuple n’a une histoire exempte de violence, mais entre une statue à l’effigie d’un dictateur ou un conquérant sanguinaire d’une part et un mémorial neutre ou un musée de l’autre, il y a une différence et je préfère le second.

Ces deux points ne doivent pas aller l’un sans l’autre. Oui on peut retirer des symboles que nous ne voulons plus voir entacher dans l’avenir, mais non, on ne doit pas oublier le passé pour autant.

On pourrait résumer ça en « accepte ton passé, mais choisit ton avenir », à quoi j’ajouterais également « mais sois en paix avec les deux ».

image d’en-tête d’Ermakov

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Juste parce que j’en ai marre de rechercher tout le temps les mêmes liens et les mêmes chiffres, voici un récap de trois chiffres clés à à propos du charbon, soi-disant préférable au nucléaire en matière d’énergie.
Vous verrez : même en ce qui concerne les radiations, le charbon dépasse de loin le nucléaire… Un comble, donc.

Il faut 3 000 000 de tonnes de charbon pour produire autant d’énergie qu’une tonne d’uranium

En d’autres termes : une remorque de voiture d’uranium équivaut à un convoi de 100 poids lourds de charbon…

C’est une question de densité d’énergie et de forme d’énergie exploitable. Le charbon est une énergie chimique. L’uranium libère son énergie par fission de son noyau. Cette forme de libération d’énergie est de l’ordre de 1 000 000 de fois plus concentrée que l’énergie chimique.

En l’occurrence, l’uranium et le charbon diffèrent d’un facteur 3 millions environ. Cette différence influe sur l’extraction, le transport, le traitement et les déchets, qui sont alors d’une échelle incomparable entre les deux.

Source : Tableau de densité massique d'énergie — Wikipédia.

L’industrie du charbon émet dix fois plus de radioactivité que l’industrie du nucléaire

Oui, même en incluant Fukushima, Tchernobyl, Three Miles Island, et tout le reste.

Le charbon est une roche. Ce n’est pas du carbone pur : il contient des impuretés. L’une de ces impuretés est le radon, un gaz produit naturellement dans le sol. Le radon est radioactif, et les mines, le raffinement et les centrales le relâchent dans l’air. Ce radon est issu de la décomposition de l’uranium et du thorium, eux-même encore présents à l’état de traces dans le charbon (et rejetés essentiellement dans l’air).

L’extraction de l’uranium émet aussi du radon, mais comme il faut beaucoup plus de charbon pour produire autant qu’un petit peu d’uranium, il en sort que la contribution du secteur du charbon à l’exposition de rayonnement est environ dix à cent fois plus importante que la contribution du secteur nucléaire dans leur ensemble.

Et oui : ceci tient compte même des émissions passives ou accidentelles de tritium, d’iode ou d’autres polluants radioactifs à cause d’un accident nucléaire passé.

Source : SOURCES, EFFECTS AND RISKS OF IONIZING RADIATION — UNSCEAR 2016 Report (ONU)

Le secteur du charbon tue 2 500 fois plus que le secteur du nucléaire

À énergie produite égale.

Tous les secteurs, toutes les activités engendrent des accidents, dont certains sont mortels. C’est inévitable.
Les secteurs de l’énergie ne sont pas exclus. Ni le nucléaire, ni le charbon. Ni les autres (hydro, solaire, gaz)…

Si on compte le nombre de morts par secteur d’énergie, on obtient quelque chose comme ça :

Nombre de morts par source d’énergie (en morts / TWh)
Type d’énergie Nombre de morts
Charbon 100
Pétrole 36
Biomasse 12
Gaz 4
Hydro 1,4
Solaire 0,44
Vent 0,15
Nucléaire 0,04

Sur toute la filière, on voit que celle du charbon est 2 500 fois plus mortelle que celle du nucléaire.

Une grande partie de ces chiffres dépendent du pays de production. À tel point que dans la source, il fait un autre tableau où il distingue la Chine du reste, notamment pour le charbon. Les conditions de travail n’y sont pas les mêmes que dans les pays occidentaux : le charbon fait 170 morts par TWh en Chine, mais 30 aux USA.

Cela ne change rien à la conclusion ni au constat : cela reste donc beaucoup plus que le nucléaire.

Source : Deaths per TWH by energy source (citant entre autre ces études : Economic Analysis of Various Options of Electricity Generation - Taking into Account Health and Environmental Effects, COMPARATIVE RISK ASSESSMENTS OF ENERGY OPTIONS).

Conclusions et commentaire

En global, en termes de nombre de morts, aucune source d’énergie n’est aussi sûr que le nucléaire. Et aucune source n’est aussi mortelle que le charbon.
En termes de radiation, le charbon est pire que le nucléaire (viennent ensuite le nucléaire, puis le gaz, et la géothermie — voyez les sources).

Concernant la radiotoxicité justement, il faut noter que les émissions radioactives dont on parle restent faibles devant la radioactivité naturelle et artificielle globale.
Oui, le charbon émet plus de radioactivité que le nucléaire. Mais non, ce n’est pas spécialement un danger. Il reste que si c’est la radioactivité qui vous font peur et que vous en voulez le moins possible, le nucléaire est un meilleur choix que le charbon.

Mais dans ce cas, vous auriez encore plus peur d’un voyage en avion (voler en altitude vous expose à des radiations cosmiques), d’un portique à rayons-X ou d’une simple radiographie et même d’une cigarette. Toutes ces choses-là comptent largement plus en termes de radiations nocives que l’industrie nucléaire, celle du charbon, et même la radioactivité naturelle (voir là).

Pour le dernier nombre, il s’agit un peu du même biais qu’entre l’avion et la voiture. La voiture fait dix fois plus de morts chaque jour que l’avion n’en fait par an. Pourtant personne n’en parle. Pourquoi ? Car mille accidents de 2 personnes se voient toujours moins qu’un seul accident tuant 500 personnes. Sauf qu’un accident d’un gros avion est beaucoup plus rare qu’un accident de voiture, et au final, le moyen de transport le plus sûr reste l’avion.
Pour le nucléaire c’est la même chose : cette source d’électricité est celle qui fait le plus peur, mais au final, c’est celle qui tue le moins, et de loin.

La comparaison avec l’avion peut aller plus loin. Tout comme dans l’aviation, l’industrie du nucléaire est parfaitement conscience de cette « peur » de la part du public. Résultat : ils mettent les bouchées doubles sur la sécurité. L’aviation civile a des plans d’actions très précis en cas d’accident, à la fois pour gérer la crise et organiser les secours que pour réduire les risques de crash en premier lieu. Le nucléaire c’est pareil : c’est ultra surveillé et contrôlé.
Si la moitié des centrales nucléaires françaises sont arrêtées actuellement, ce n’est pas parce qu’elles vont exploser : c’est juste parce qu’on a constaté des anomalies très mineures et que l’on prend des précautions. L’aéronautique opère de même : quand un problème est constaté, c’est toute une flotte d’avion qui peut être clouée au sol (souvenez vous le Boeing 737 Max). Et cela vaut mieux. On n’empêchera jamais un accident, mais on peut au moins éviter deux accidents identiques, et même éviter un accident potentiel.

image d’en-tête de Oatsy40

Suite à mon passage d’Android à iOS, je reviens ici sur des trucs bien ou des trucs chiants de ce système.

J’ai eu quelques retours suite au précédent billet, à la fois de personnes qui hésitaient à faire comme moi, que de personnes qui avaient déjà fait le pas et qui me donnaient des astuces ou la confirmation (ou non) de ce que je disais dans l’article.

Déjà, merci à eux pour leurs astuces ou partage des applications indispensables, je vais les ajouter ici.

Les plus

L’OCR

L’OCR, c’est la reconnaissance de caractères.

Dans iOS 15 (peut-être avant), je peux photographier un texte et sélectionner puis copier le texte, directement sur la photo. Il reconnaît le texte à la volée. Ça marche même plutôt bien avec du japonais, mais beaucoup moins avec du coréen.

C’est possible à chaque fois qu’on veut prendre une photo (il y a un bouton qui permet de forcer la détection de texte), qu’une photo est déjà prise (il suffit alors cliquer sur le texte dans la photo et ça devient sélectionnable), ou encore sur une capture d’écran ou n’importe quelle autre image.

Ensuite on peut évidemment copier le texte, le partager, etc.

Ce qui est assez impressionnant, c’est que dans l’application de traduction, on peut prendre une photo dans le champ de texte à traduire. On prend alors en photo une pancarte, ça détecte le texte, et il suffit de valider pour que ça le traduise immédiatement. L’intégration et l’enchaînement des opérations est fluide et impressionnante, là où autrement il aurait fallu passer par 3 applications et donc 3 fois des copier/coller.

QRcode & Shaazam

Shaazam c’est l’application qui vous donne le titre d’une chanson après l’avoir fait écouter à votre téléphone.

Apple a racheté Shaazam il y a quelques années, et désormais il s’agit d’une fonction intégrée à l’OS. Contrairement à une application tierce, qui met toujours du temps à se lancer, ici, c’est instantané : il enregistre immédiatement dès qu’on touche cette option (dans le menu en haut). Bien-sûr, il vous propose d’acheter le morceau si vous ne l’avez pas (via Apple Music).

Pour les QRCode, c’est pareil : l’appareil photo suffit pour scanner un QRCode. C’est vraiment tout con, mais ça m’a toujours manqué dans Android, où il faut une application tierce.

Une certaine forme d’IA

Parmi toutes mes photos, il y en a beaucoup de mon chat. Il suffit que je cherche « chat » dans l’appli des photos pour qu’il me les sorte. Idem plus « fleurs », « montagne »…

Ce n’est pas parfait, car il oublie quelques photos, et je n’ai pas testé en cherchant des noms de personnes qui apparaissent sur certaines photos, mais c’est une fonctionnalité qui peut éventuellement faire gagner un peu de temps, surtout si on est du genre à conserver beaucoup de photos, images, mèmes…

Les scripts

Certaines applications sur Android le permettaient aussi, mais iOS le permet en natif : réaliser des actions automatiquement basées sur votre géolocalisation, l’heure ou autre. Par exemple, vous voulez couper le Wifi et le son à chaque fois que vous allez au travail ? Il suffit de dire qu’à chaque fois que vous êtes au boulot (basé sur le GPS) et seulement en semaine, vous réalisez l’action de couper le wifi et de baisser le son.

Bien configuré, ça s’activera tout seul.

Autre exemple : dès que le GPS détecte que vous êtes à la maison, ou encore si vous branchez le téléphone, il peut réactiver le Wifi.
Les possibilités sont très nombreuses : il y a plein de situations « déclencheurs », que l’on peut même combiner, et encore plus d’actions à accomplir.

D’autres types de scripts permettent d’ajouter des entrées dans le menu « partager », ou de réaliser des raccourcis personnels. Un exemple : on peut faire un raccourci pour tout enregistrer : vidéo, audio, puis retranscrire tout ça et l’envoyer dans le cloud. Certains s’en servent dans le cas où ils sont contrôlés par les flics qui ont tendance à abuser parfois.

Il existe même des sites avec des scripts dédiés pour ça. Voir l’article de Korben pour la présentation ou le site directement : routinehub.co.

Les photos

On en parle systématiquement quand on parle des iPhones, mais c’est pas sans raison.
Sous Android et depuis toujours, j’ai toujours pris l’habitude de mitrailler le sujet de photos, en espérant qu’il y en ait au moins une de nette voire de jolie. Sous iOS, ce n’est plus nécessaire. Toutes les photos sont nettes et belles.

Il y a beau n’y avoir que 12 mégapixels, ça suffit largement. La course aux mégapixels est ridicule et ici ils le démontrent. Le traitement de stabilisation et tous les traitements logiciels disponibles sont très réussis. À noter que certains téléphones haut de gamme de Samsung ou Sony sont également de très belles photos, mais perso j’étais toujours resté dans l’entrée et le milieu de gamme jusqu’à maintenant (200-400 €).

Les moins

Le clavier et la prédiction orthographique

La prédiction et la correction est merdique. Non vraiment : c’est véritablement pourri.

Je désactive toujours la correction automatique (je refuse qu’on modifie ce que je tape), mais je conserve les suggestions, sur lesquelles je peux cliquer pour les utiliser.
Ces suggestions sont beaucoup, beaucoup moins pertinentes sur iOS que ce que j’avais sur Android.

Quand je tape « a », il n’a pas exemple même pas l’intelligence de me proposer « à ». C’est ridicule :

Prédiction sur Android et sur iOS pour « a ».
(Android est à gauche et iOS est à droite)

Ensuite, il ne semble proposer que des mots qui débutent par ce qu’on a mis. Pas des mots similaires.

Ainsi, si je veux écrire « masque » mais que je tape « masue », il ne me propose pas « masque », qui diffère seulement d’une lettre. Le système ne lit pas les pensées, bien-sûr, mais le clavier Android fonctionne lui, et propose bien « masque ».

À la place, iOS proposera « masure ».
Une masure est une petite maison délabrée. Exemple : « les covidiots portent mal leur masure ».

Ces systèmes de prédiction et de correction de fautes fonctionnent généralement de façons statistiques. Ils peuvent par exemple :

  • calculer un indice de proximité orthographique des mots. Les mots « chats » et « chars » sont par exemple plus proches orthographiquement que « chats » et « chiens ».
  • calculer un indice de proximité sur le clavier : « chat » et « char » sont très proches si l’on regarde les lettres tapées sur un clavier (R et T sont côte à côte).
  • utiliser la fréquence de popularité d’un mot : certains mots sont bien plus fréquents que d’autres dans une langue. Il suffit d’analyser 50 000 œuvres littéraires et compter les occurrences des mots. Je ne croirais personne qui dirait qu’Apple est dans l'incapacité de faire ça.
  • utiliser la fréquence de vos mots, basé sur votre historique de frappe, votre historique de correction d’erreur et de validation des prédictions. Si vous corrigez constamment « char » par « chat », il devrait s’en souvenir la prochaine fois, par exemple.

Le clavier Swiftkey (acquis par Microsoft) et même le clavier Google d’Android sont très forts sur ce système :

Prédiction pour chien et char.
Swiftkey utilise la proximité des touches du clavier pour déterminer ce qu’on a voulu taper : on peut même aller voir la « heat-map » dans les paramètres pour voir quelles touches vous tapez généralement bien, et lesquelles sont loupées à chaque fois.

C’est un algorithme brillant qui prend en compte le clavier, la langue (deux mots proches peuvent être confondues humainement) et le contexte (analyse du champ lexical).

Apple ne fait pas tout ça, ou ne semble pas le faire, ou le fait alors vraiment très très mal.

Pourtant, avec toute la pub qu’ils font autour de Siri et son « IA », et les puces « bionic » avec des unités d’apprentissage, de prédiction et d’analyse intelligente… je m’attendais à mieux. Beaucoup mieux. Tout ça c’est clairement du flan.

Je ne sais pas si Apple a voulu expérimenter avec un apprentissage naturel et évolutif plutôt qu’intégrer les statistiques et la logique pure, mais c’est pas une réussite. Et je ne considère plus être en phase d’apprentissage : j’ai ce téléphone depuis 8 mois maintenant et c’est toujours aussi pourri.

Sur Android, je pouvais taper (ou swiper) mon texte comme un porc et valider les suggestions et c’était généralement nickel. Sous iOS, j’ai laissé tomber 80 % de mon swipage, car c’est catastrophique.

Le clavier, c’est le gros point noir d’iOS en ce qui me concerne.
On peut toujours installer Google Keyboard ou d’autres claviers, mais c’est l’intégration qui en prend un coup.

L’UX du clavier

Je ne peux pas m’empêcher d’en remettre une couche. C’est vraiment à se taper la tête contre les murs.
Sur certains trucs, l’interface elle-même est à chier.

J’ai mis quelques mots en prédiction, comme certains noms propres. Pour l’exemple, voici l’expression « pkmn » qui se fait remplacer par « Pokémon » :

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À votre avis, pour que le remplacement soit fait, j’appuie où ? Sur la suggestion ? Perdu ! Si j’appuie sur la suggestion, ça l’annule comme si j’avais appuyé sur la croix de la suggestion. À la place, pour valider le remplacement, je dois appuyer sur la barre d’espace du clavier. Je trouve ça déroutant, mais ce n’est pas la seule chose de déroutant chez Apple ces derniers temps, Grumpy Website en parle très souvent.

Les paramètres rapides

J’en avais parlé dans mon article initial : les paramètres rapides sont faux.

Oui, il y a un bouton « wifi » et « bluetooth », mais ces derniers ne désactivent pas l’un ou l’autre. Ils coupent la connexion courante, mais le module reste actif : le bluetooth continue de chercher et le wifi aussi. Pour ce qui est de l’économie de la batterie, c’est donc inutile.

On peut tout de même désactiver tout ça, mais il faut aller dans les paramètres d’iOS > Bluetoot / Wifi > désactiver. C’est plus long, et ça rend totalement inutile les boutons Wifi/Bluetooth.
Enfin, pas tout à fait : ces boutons peuvent les rallumer, juste pas les éteindre. Je sais pas quel ingénieur a imposé ça, mais il ne pensait pas à l’utilisateur à ce moment-là.

Pas de .flac

iOS et iTunes ne prend pas en charge le format audio « FLAC ». Ils ont leur propre format lossless (ALAC), mais c’est quand-même un peu chiant : c’est un format autrement assez répandu.

Ah et iTunes manque de transférer une partie des morceaux à chaque synchro. C’est n’importe quoi là aussi.
Et évidemment, impossible de transférer de la musique via USB comme sur une clé USB : ça finira dans les dossiers, pas dans la bibliothèque musicale.

L’appareil photo

Alors autant les photons sont magnifiques, autant l’appareil photo est plutôt limité. Sous Android (du moins sur le BQ Aquaris X2) je pouvais choisir l’ISO, la vitesse d’exposition, la luminosité… autant sous iOS, hormis quelques options de filtres, il n’y a rien de technique (pas d’ISO ou de temps d’exposition).

Heureusement, il y a des applications tierces qui permettent tout ça, mais ça manque quand-même dans l’application native. Est-ce que c’est seulement sur le 13 Mini que tout ça est retiré ?
En tout cas, cette appli est un exemple de remplacement. L’interface est austère, mais ça marche pas mal : Easy Long Exposure Camera (la version gratuite a une pub une fois qu’on a pris une photo et ne permet pas de régler l’ISO, mais la version « pro » est prise à vie et lève toutes ces limites et la pub).

ÉDIT : j’avais découvert par hasard que le temps d’expo longue passe de 3 secondes à 10 s voire à 30 s si le téléphone est posé immobile. Pour ça, servez-vous d’un trépied (comme celui-ci, déjà partagé ).

Safari

J’avais dit que Safari c’était pourri, eh ben, oui c’est pourri. On se fait très bien à l’interface, mais certains éléments de page web (les :hover ou les datalists HTML5) ne fonctionnent pas ou pas bien.

Étrangement, avec certains modules complémentaires, tout ça refonctionne. Je ne comprends pas tout ici.
Par contre, tous ces navigateurs mobiles qui n’ont pas de console JS ni d’outils de dév, c’est chiant (et épargnez-moi la méthode pour accéder aux outils de dév du mobile depuis un ordi sur le même réseau : ça marche jamais, encore moins sur iOS où il faut un Mac).

Le bluetooth

Le bluetooth fonctionne pour lire ma musique dans la voiture, mais envoyer une photo d’un téléphone à un autre, ça ne marche que via airdrop, donc d’un iPhone à un iPhone.

Airdrop est très simple et on peut transférer à peu près n’importe quoi (contacts, événements, photos…) et c’est hyper rapide, mais pour envoyer une simple photo à un appareil Android, c’est impossible. C’est vraiment du bullshit de la part d’Apple.

Les scripts

Oui, j’ai mis ça dans les plus et maintenant dans les moins.
Évidemment, les scripts c’est cool : ça permet de faire en sorte que le téléphone lance tout seul des actions. Par exemple, quand je connecte mon tél en bluetooth dans la voiture, c’est que je m’en vais de chez moi. Du coup, j’ai programmé qu’il me coupe le wifi de la maison. Ça semble logique et comme ça il ne passe pas tout le trajet à chercher du Wifi. Je lance aussi l’application musicale juste après.

Sauf que… certains scripts ne peuvent pas tourner en tâche de fond. Ils se contentent d’afficher un popup et c’est à nous d’exécuter le script. Ça marche, mais ça enlève environ 90 % de l’intérêt d’une machine qui fait des actions qu’on lui dit de faire, à notre place, en tâche de fond et selon les circonstances

Un autre exemple, j’ai fait en sorte que dès que j’arrive à proximité de chez moi, il active le Wifi, puis attend, et coupe le bluetooth. L’idée est que quand je rentre, je suis généralement en voiture, et donc je veux qu’il coupe le blutooth après que j’en suis sorti, d’où l’attente. Sauf que non : les scripts qui se déclenchent avec la localisation du téléphone ne peuvent pas se lancer en tâche de fond tout seul : il faut les valider à chaque fois. C’est complètement con.

Les scripts donc, s’il faut être derrière le téléphone à chaque fois, c’est inutile.
Seul avantage : faire un bouton customisé qui désactive le wifi et le bluetooth. Qui le désactive réellement, contrairement à ce que font les boutons natifs.

Je pense qu’il faut arrêter de dire « climato-sceptique ».

Le scepticisme c’est questionner les assertions, c’est ne pas tout croire sur parole et aller examiner les études et les données et aller la critiquer (au sens de « esprit critique »).
C’est une démarche saine.

Or ici c’est tout le contraire. Les gens dont on dit qu’ils sont les « climato-sceptiques » balayent tout argument scientifique, mais en même temps acceptent n’importe quelle nouvelle ânerie qui va dans leur sens. C’est pas du scepticisme, ça !

Le scepticisme et la recherche d’information en général doit avant tout conduire à accepter une hypothèse quand les arguments tiennent (et à refuser les autres qui ne tiennent pas).

Aujourd’hui, il ne faut pas oublier que le savoir se construit sur celui des générations précédentes. Chercher les preuves et les vérifier, c’est remonter dans les travaux passés. Un sceptique raisonnable s’arrêtera quand il tombe sur une information qui a été démontrée comme étant vraie.
Si quelqu’un est invité à la télé pour débattre du climat et des énergies fossiles, il ne va pas venir avec son échantillon de charbon, un chalumeau et son eau de chaux pour prouver que « vous voyez, le charbon produit du CO2 ! », puis enchaîner sur la chimique quantique et montrer que « et c’est pour ça que la molécule de CO2 absorbe le rayonnement infrarouge émis par la Terre ».

Ces choses-là sont admises. Considérons-les comme tels. Aujourd’hui, la relation entre les énergies fossiles et le réchauffement du climat en est là : c’est admis. Pareil sur le fait que le climat se réchauffe effectivement. On l’observe, année après année, mois après mois même (voir , , , …)

Il ne devrait pas y avoir de débat là-dessus.

Autrement on n’en finirait pas : si on veut remonter toute la pyramide des connaissances, au-delà du fait que ça nous prendrait plus que notre espérance de vie, on finira par tomber sur des axiomes, c’est-à-dire des propositions indémontrables, mais acceptées comme vraies.
Alors on laisserait ces gens remettre en cause le fait que 1+1=2 ? Pour qu’au final il quitte le débat parce que « de toute façon la science c’est bancal ! » ? Soyons sérieux.

Aujourd’hui, les effets sur réchauffement commencent à se voir : on en est à un stade où ne plus le constater relève d’une démarche active. Il y a 20 ans, on pouvait dire « je n’y crois pas, parce que je le ne vois pas ! ». Aujourd’hui, ça s’accélère et n’importe qui constate que les canicules sont plus nombreuses, que les étés sont plus chauds, qu’il pleut moins, qu’il y a moins de neige en hiver (s’il y en a), que les forêts soufrent, qu’il y a moins d’insectes, que les animaux migrent vers le nord…

Et si le réchauffement est réel, démontré et visible, je n’ai pas envie de vérifier si les différentes hypothèses répondant à la question « et maintenant, il va se passer quoi ? » vont se réaliser ou pas :

  • oui ou non la France va devenir un désert ?
  • oui ou non les cyclones vont être plus nombreux ?
  • oui ou non demain il fera 50 °C ?
  • oui ou non je devrais un jour me battre pour avoir accès à 50 cL d’eau potable pour une semaine ?
  • oui ou non dans 1 000 ans il fera 400 °C à la surface de la Terre à cause de nous ?

C’est trop risqué.

Ce n’est pas de se casser un ongle, ni même de se couper le doigt dont on parle ici.
On parle d’un risque qui menace l’espèce humaine et la vie sur Terre.

Et contrairement à ce que nos ministres disent : on ne pourra pas « vivre avec ». On souffrira et on en mourra.

Pour finir, par quoi remplacer le terme « climato-sceptique » ? Je ne sais pas. Peu importe en fait : je m’en fous. L’idée est surtout de comprendre que le réchauffement et le changement du climat ne sont plus à démontrer. Le débat doit avancer. On sait ce qu’on doit faire : arrêter les énergies fossiles. Le débat doit porter sur comment on va faire ça, et comment on va faire pour que tout le monde puisse y parvenir.

ÉDIT : On me propose (Matt) le terme de climato-négationiste. Ça me semble pas mal.

Voir :

C’est marrant, car quand les travailleurs se sentaient pris en otage par le marché du travail saturé et contrôlé par les patrons, BFM et TF1 n’en parlait pas. Maintenant que le rapport de force a changé, c’est ouin-ouin matin, midi et soir.

Voyons ça du point de vue d’un employé lambda :

Ceux qui viennent travailler chez nous indiquent leurs conditions à leur arrivée

Oui ça s’appelle un contrat : tu vois, le truc dans lequel les deux partis indiquent leurs conditions, puis signent.
On vous a dit que c’était un truc écrit par les RH et à faire signer par les employés ? On vous a menti. Bye bye, au suivant !

On paie au Smic mais avec des qualités de travail exceptionnelles.

Voyons quel est le problème ? Ah oui : les quatre premiers mots de ta phrase.
Parce qu’EDF, Orange, Free, Suez, etc. s’en branlent de l’ambiance à ton travail : ce qu’ils veulent c’est qu’on leur paye les factures. Or, c’est pas une bonne ambiance qu’on paye ça, mais avec une partie du salaire.

Et comme les prix augmentent mais pas le smic, bah les gens vont là où on paye autre chose que le smic.
… et si t’es obligé de fermer, car tu peux pas faire tourner la boutique, désolé pour toi, mais c’est que ton business pue la merde d’un point de vue économique. C’est tout.

Il y a une bonne ambiance et ceux qui viennent une première saison, reviennent en général d'année en année

Visiblement pas, car sinon tu serais pas plus en manque cette année que l’an dernier. Et puis franchement, quand vous les patrons faites des vérifications de références sur un CV en contactant les anciens employeurs, bah nous on fait pareil. Une boîte qui paye pas, ou une boîte où les conditions sont merdiques, ça se sait très vite. Et ça marche aussi dans l’autre sens : une boîte qui est prête à payer pour recruter ça se sait également.

"Avant de commencer ils demandent des jours de congés. Quand on signe un contrat de travail, ils s'en foutent, ils n'ont aucun devoir. Ils viennent deux jours et ne viennent plus sans prévenir. La personne qui signe un contrat de travail en tant que salarié n'a aucun devoir. Il n'a aucune valeur juridique, les gens font ce qu'ils veulent de leur contrat de travail. On est pris en otage.

Oui ça s’appelle la période d’essai. Tu sais, le truc que tu utilises (toi et tes potes patrons) pour jarter les employés du jour au lendemain.
Autrement tu racontes absolument n’importe quoi. Le contrat est un contrat pour les deux parties et ça a une valeur, justement.

La première année, vous êtes payés au Smic. La deuxième vous avez 100 euros de plus et encore 100 euros la troisième.

Bravo ! au train où vont les choses, ça n’est pas une augmentation, ça, c’est juste le SMIC qui suit l’inflation.

On a une fidélisation pour ceux qui sont venus une première fois et on l'esprit du travail. Vous avez également plus de responsabilités", explique-t-il.

On a plus de responsabilités. Ok, donc ça mérite un salaire plus élevé, si ne me trompe pas. Du coup la hausse de 100€ dont tu parles, c’est pour les responsabilités en plus ? la fidélité ? ou ton bon cœur ? Un choix possible parmi les trois.

Car si tu veux la jouer « chuis sympa, je récompense les fidèles et le travail en plus », c’est 3×100 € qu’il faut donner.

Mais c'est difficile de donner à un jeune de 16-17-18 ans plus que le Smic alors qu'il ne connaît pas du tout le travail

Très juste.
C’est pour ça qu’il existe l’intérim et la période d’essai.
De là, l’augmentation c’est pas au bout d’un an qu’il faut la donner : c’est au bout d’une semaine. Tu serais surpris de constater où ça mène de récompenser les efforts.

Enfin ça c’est si on est un formateur, un chef d’équipe. C’est sûr que si t’es un pingouin qui fait du Power-Point / Excel huit heures par jour dans un bureau sans voir qui fait quoi dans ton entreprise, c’est plus difficile de repérer les bons éléments et les branleurs.

Le rapport s'est inversé" ", déplore Vincent Humbert.

You goddamn right !

Comme j’ai dit, quand les travailleurs gueulaient vous n’avez pas voulu écouter. Vous vous êtes même foutus de nous.

La fête est finie maintenant : vous partagez ou vous crevez.

Ah et dernière chose : si vos employés se barrent, c’est généralement qu’ils se barrent ailleurs, parce que ailleurs ça paye mieux. Ils traversent des rues, comme Manu leur a dit de faire, tu vois ?

Ça veut donc dire qu’il existe des patrons qui eux sont moins cons et payent correctement. Je me répète, mais : vous partagez ou vous crevez. Et si c’est pas possible, je me répète encore, c’est que ton business pue et que t’es pas à la hauteur.

Le 14 Juillet, en France, c’est le défilé militaire.

Il reste à mes yeux assez aberrant qu’au XXIᵉ siècle on fasse encore des défilés militaires (ie : défilés de « c’est moi qui ai la plus grosse »). Ça montre qu’on a quand-même loupé quelque chose sur le plan diplomatique international.

Pour ce qui est de la France, on devrait faire défiler ce qui fait la France la France. Pas seulement des types armés.

Je veux dire : les artistes, les écrivains, les chercheurs et leurs découvertes, les ingénieurs avec leurs produits à la pointe, les architectes, diplomates, médecins, artisans, cuisiniers… et à chaque fois une projection ou un aperçu, un extrait ou explication de leurs œuvres, travaux ou réalisation.
Des choses qui touchent tout le monde, dans leur vie quotidienne, dans la culture, et dans notre rayonnement à l’international, ce qui fait réellement sa grandeur.

Ça serait tellement plus inspirant pour les générations futures que des chars avant tout destinés à tuer des étrangers.

Bien-sûr, on va me dire que c’est pas avec un album de Johnny, une crème brûlée ou des baguettes que l’on va vaincre que le terrorisme. Et c’est vrai. La défense est importante. Mais je ne vois pas 1) en quoi la défense seule représente la France et devrait être représentée, et 2) pourquoi c’est spécifiquement ça qui faut exhiber lors de la fête de ce pays.

D’ailleurs, ce que le terrorisme attaque en s’attaquant à la France, n’est-ce pas la culture, le savoir vivre ? C’était pas ça que tout le monde disait après le 13 novembre : que le terrorisme islamiste était ridicule à vouloir apprendre le savoir vivre à la France — la France — parmi tous les pays ?

Si on veut combattre ceux qui détruisent ce en quoi nous croyons, la moindre des choses serait justement de mettre en avant tout ça : notre culture, nos valeurs, notre savoir vivre.
Et ça, cela n’est vraiment pas visible lors d’un défilé militaire.

Je suis tombé sur ce tweet qui traite d’un sujet récurent à propos des voitures électriques : les métaux rares utilisés :

Capture d’écran d’un tweet sur le Lutécium
(tweet)

L’ironie ici, c’est qu’il souligne la pollution engendrée par le lutécium pour dénoncer les EV, quand ce métal est utilisé dans les raffineries pétrolières et que les batteries d’EV contiennent 0 % de terres rares.

C’est savoureux, non ?

Précisons tout de même quelques trucs.

Origine du poste

Son tweet est une capture d’écran d’un petit paragraphe sur le lutécium paru dans un numéro de Charlie Hebdo et dédié à descendre les voitures électriques et paru le 1er Juin 2022.
Cet article est à charge et ce passage est complètement faux (le reste de l’article, je n’ai pas lu).

En effet, l’auteur se trompe ou ment : le lutécium n’est pas utilisé dans les EV, et encore moins dans les batteries des EV. Batteries qui ne contiennent d’ailleurs aucune terre-rare.

Les « terres-rares »

Les terres-rares, ce sont les éléments chimiques de la ligne des lanthanides sur le tableau périodique : la deuxième ligne en partant du bas, qui débute par le lanthane — d’où leur nom :

Le tableau périodique avec la mise en évidence des terres rares.
Les terres rares, en jaune et bleu. (source)

Le néodyme ou le samarium font partie des terres rares. Ces deux éléments, parmi d’autres sont utilisés dans les EV, mais pas dans la batterie comme on l’entend souvent.

Ils sont utilisés dans les moteurs : on les utilise dans les aimants qu’ils renferment. De façon générale, tous les aimants durs en contiennent : donc aussi bien ceux des disques durs d’ordinateur, que certains aimants de hauts parleurs, que les aimants pour ramasser les boules à la pétanque… Les terres rares ne sont donc pas du tout quelque chose de spécifique aux voitures électriques.

Mieux : certaines voitures électriques n’utilisent pas du tout d’aimants dans leurs moteurs.

C’est le cas de la Renault Zoé et Mégane E-Tech, certaines Tesla (tous les Roadsters, certains S, 3, X, Y), l’Audi e-Tron, la BMW iX3, iX, I5, la Smart EQ, la Mercedes EQC… Excusez du peu.

C’est souvent un choix délibéré des constructeurs pour s’en passer, car le principal producteur de néodyme est la Chine, qui limite fortement les exportations pour son propre marché. Aussi, si ces métaux ne sont pas rares, ils ne sont pas communs non plus et restent cher, car la demande est forte.

Le lutécium : 0 % dans les voitures électriques

Si l’on revient au lutécium : c’est le moins commun des lanthanides (excluant le prométhium, qui est sans isotope stable et quasi-innexistant à l’état naturel). Ses applications sont vraiment très limitées, et en aucun cas on ne l’utilise dans les EV.

Une de ses applications est plutôt le craquage d’hydrocarbures dans les raffineries pétrolières. D’où l’ironie initiale qui m’a fait rire : les pétrole, c’est pour les voitures thermiques, pas les EV.

Les voitures thermiques contiennent des éléments encore plus rares que le lutécium

Enfin, le lutécium se trouve à 0,5 ppm (0,5 parties par million) dans la croûte terrestre.

C’est du même ordre de rareté que l’argent (0,1 ppm), que l’on va jusqu’à mettre dans les confiseries (additif E174) ou qu’on tire en l’air pour faire pleuvoir (ensemencement des nuages).

L’argent ne court pas les rues, mais on se permet de l’utiliser pour décorer nos gâteaux d’anniversaires avec, donc bon.

Plus ironique encore : le platine (0,001 ppm) ou le palladium (0,0006 ppm) sont autant sinon plus rares que l’or (0,001 ppm). Ils sont 100 fois plus rare que le lutécium et sont utilisés… dans les voitures thermiques, au sein des pots d’échappements catalytiques… d’où ils sortent et se retrouvent dans la nature et où ils ne font rien de bien.

Et un pot d’échappement, vous pouvez toujours chercher, il n’y a en a pas sur les voitures électriques.
Les voitures à hydrogène en ont un, mais c’est juste un pot, sans catalyseur, donc sans platine ni palladium.

Conclusion

Le lutécium n’a donc rien à faire dans un article sur les EV, et encore moins sur les batteries.

Faut arrêter.


Pour ma part, je suis de façon très attentive les questions liées à la pollution liée aux EV. Et sur ce point de vu là, il n’y a pas besoin de fabuler à propos du lutécium : il y en a bien assez de pollutions bien réelles liées aux voitures électriques dont on pourrait parler avant d’avoir à faire du #FUD.

Car non, je n’ai jamais dit que ça ne polluait pas : la pollution est juste très différente. À la fois des voitures thermiques, et de ce que la majorité des gens pensent, veulent penser, ou que sont poussés à penser par des journaux quelconques dont la rédaction ne fait pas son travail ou a pour ordre de raconter n’importe quoi histoire de plaire au sponsors ou aux réactionnaires de tout bord.

Les sources :


Édit : il semble que cet extrait foireux sont issu d’un numéro de Charlie Hebdo (et ) effectivement destiné à descendre la voiture électrique (Merci Xavier pour l’info).

Un automobiliste verbalisé par une policière.

Une réflexion est en cours au sein du ministère de l’Intérieur afin de ne plus retirer de points sur le permis de conduire des automobilistes coupables de "petits excès de vitesse", a-t-on appris aujourd’hui auprès de la place Beauvau #AFP
source AFP

Pour commencer : un « micro-excès » de vitesse, ça n’existe pas. On parle ici d’un excès de vitesse de moins de 20 km/h au-dessus de la limite autorisée.
Parler de « micro-excès », ça serait comme parler de « petit vol », « maigre homicide » ou « légère fraude ». Juste non : arrêtez de minimiser et assumez vos actes. Vous n’avez plus 12 ans.

Bien.

Maintenant, la première chose à noter sur l’annonce de l’AFP (et avec cette seule info), c’est que ceci ne concerne que le retrait de point. L’infraction, elle, subsisterait bien, tout comme l’amende (en tout cas, j’espère).

Dans tous les cas, je trouve une telle loi regrettable, pour ne pas dire complètement stupide.

Car aujourd’hui, si tu fais un excès de vitesse de moins de 20 km/h (85 retenus au lieu de 80, par exemple), on perd 1 point. Sauf que ce point est automatiquement restitué si l’on ne commet aucune autre infraction au Code de la route durant 6 mois.

Quelqu’un qui commettrait exceptionnellement une infraction d’excès de vitesse, et qui a suffisamment retenu la leçon pour ne pas recommencer pendant 6 mois, ben il récupère son point et ça s’arrête là. C’est comme si rien ne s’était passé, tout va bien.

Par contre, celui qui commet excès sur excès, et qui perd 1 point, puis encore 1 point et ainsi de suite, c’est que la pédagogie ne marche pas. Rappelons qu’on a quand-même 12 points : faire 12 infractions de ce type à la suite, c’est vraiment le faire exprès. Or, c’est bien à ces gens-là que le fait de ne plus retirer de points pour ces excès de vitesse profitera. Ces gens-là, pour peu qu’ils soient friqués, pourront se faire prendre 10 fois par jour pour avec 5 km/h au-dessus de la limite, ça ne les fera pas changer.
Dit autrement : une telle mesure profitera avant tout aux chauffards qui se torchent déjà avec le Code de la route..

Veut-on vraiment d’un système qui encourage ce genre d’individus à jouer avec la loi ? Moi, en tant qu’usager lambda, non, je ne veux pas de ça.

Et puis, bien-sûr, tout ça c’est sans compter que l’on commence à être verbalisable que quand on est au moins à 10 km/h au compteur au-dessus de la limite autorisée : si le compteur affiche 90 km/h pour une limite à 80 km/h, par exemple.

Car si le compteur affiche 90, alors la vitesse réelle est d’environ 85 km/h (ça dépend des voitures : la différence entre vitesse affichée et vitesse réelle peut aller de 1 km/h à 10 km/h, mais généralement c’est autour de 4-5 : faites le test avec une vitesse GPS, qui est la vitesse réelle). Et si la vitesse réelle est de 85, alors la vitesse retenue est inférieure de 5 km/h, de 80 km/h, donc non verbalisable.

Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que personne ne peut prétendre sans une gigantesque dose de mauvaise foi qu’il ne savait pas qu’il était au-dessus. Vous n’aurez JAMAIS d’amende pour excès de vitesse si votre compteur affiche 1 ou 2 km/h au-dessus de la limite de vitesse. C’est impossible (ou alors votre compteur est trafiqué).
Et la surveillance du compteur, ça fait partie de l’activité de la conduite : maîtrise du véhicule, respect du Code de la route et adaptation de l’allure à la situation… ça vous parle ? Si vous n’y arrivez pas, vous ne méritez pas votre permis de conduire et n’avez rien à faire sur la route.

(et enfin : si cette mesure passe, dans 3 ans on aura les mêmes pleurnichards qui diront « ouin ouin, j’étais seulement 6 km/h au dessus : j’ai donc perdu mon permis pour 1 km/h au dessus, ouin ouin »)

image d’en-tête de Michael Coghlan

Je suis allé récemment aux PB. L’occasion de constater si le réseau de recharge pour EV est meilleur qu’en France ou non.

Résultat, pour la ville d’Arnhem où j’étais et la ville de Clermont-Ferrand qui est la grande ville la plus proche de chez moi, les deux faisant grosso-modo la même taille (environ 150 000 hab) :

Carte réseau de charge PB versus France.
Le niveau de zoom est identique, tout comme les filtres appliqués (je n’ai mis que les bornes Type2 et prise domestique), et à chaque fois c’est grosso-modo ce qui correspond au centre-ville. Mais si l’envie vous prend d’aller voir, vous constaterez que c’est pareil dans tous les quartiers, même si là-bas les villes ne sont pas construites pareil (on a plutôt des pâtés de maisons avec chacun leur mini centre de commerces entourés de logements, au lieu d’avoir un seul hypercentre et uniquement des logements autour).

On notera que le nombre de bornes en panne est identique dans les deux cas : 3. Sauf qu’à Clermont, cela correspond à la moitié des bornes, alors qu’à Arnhem ce nombre est imperceptible dans la masse.

Et c’est loin d’être un cas isolé. Voici un autre exemple, avec Lyon (1,6 Mhab) et Utrecht (0,4 Mhab), et le constat est identique :

Carte réseau de charge PB versus France (2).

Et c’est pareil partout.

Alors, est-ce que c’est parce que les gens achètent des EV que l’on installe des bornes, ou inversement ? Je ne sais pas. Car oui, il y a beaucoup d’EV là-bas, mais encore plus d’hybrides.
Est-ce que c’est parce que même avec une Zoé, on peut traverser le pays tout entier sur une seule charge ? Je pense, oui. Mais ça n’explique, ni n’excuse, pas tout.

Je pense surtout qu’en France personne n’a réellement la volonté ni la motivation de se bouger le cul à changer les choses. Du coup, ça évolue bien trop lentement.

Et c’est la même chose pour les arbres, les points d’eau, les micro-espaces verts, et surtout aussi les pistes cyclables et les trottoirs. Exemple tout con : au lieu d’avoir une route au centre, une bande stationnable et un trottoir de chaque côté, ils font du 2×1 voie séparées par un terre-plein, le stationnement au centre et les piétons ont de l’espace :

Rue aux PB
Pourquoi on n’y a pas pensé ?
Pourquoi on ne fait pas ça ici ?

J’entends souvent l’excuse du « ouais, mais on va pas raser Paris pour reconstruire des pistes cyclables ». Non, c’est sûr, et rassurez-vous : on n’a pas rasé Amsterdam non plus. On l’a juste rendu piéton (pratiquement, hormis quelques axes), et adapté les habitudes.

On a les maires et les élus qu’on mérite, et donc les projets d’urbanisations qui vont avec. Mais je pense que si on veut faire bouger les choses, quel que soit le sujet et dans n’importe quel sens, il faut à un moment donné prendre la responsabilité de foutre un gros coup de pied dans la fourmilière, quitte à se faire détester au début. Mais avec le temps, je pense que l’on pourra se rendre compte que c’est vraiment pour le mieux.

Haussman avait fait quelque chose de grand, il y a 150 ans, à Paris, et cela s’accordait avec les temps d’alors. Je pense qu’on n’arrivera à rien sans un esprit similaire, adapté à la société moderne et à l’avenir, au moins pour les nouvelles constructions.

Pourquoi les écoles sont en centre-ville et pas entre les immeubles d’habitation ?
Pourquoi les parkings n’entourent pas les villes en gardant le centre piéton et cyclable ?
Pourquoi les espaces verts sont l’exception et pas la règle ?

Par exemple, voilà à quoi une ville peut ressembler quand on y pense à faire les choses correctement plutôt que de faire comme on fait depuis des siècles :

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i
Oui c’est dans la ville ça. C’est un quartier résidentiel, mais l’école est juste à côté (pas visible) et deux rues plus loin y a les petits commerces et commodités. Le centre-ville historique (piéton) est à environ 5 minutes en voiture ou en bus. Je rappelle que c’est la 10ᵉ ville du pays, et les proportions sont environ celles de Clermont, Nîmes, Rennes ou même Metz.
Or, hormis un parc ou deux et quelques places bétonnées, il n’y a pas réellement de tels espaces dans ces villes.

Ces espaces verts ici sont au pied des maisons et au bord de l’eau. Les routes, pour les voitures, elles, sont de l’autre côté des maisons. Ce qui fait qu’il y a un sorti d’énorme espace verduré impossible d’accès aux voitures, donc hyper calme, avec des canaux.
Ça sépare bien les choses et permet aux piétons d’éviter les voitures (et inversement), plutôt que d’avoir tout mélangé et de demander aux voitures, vélos et poussettes de cohabiter (chose qui n’arrivera jamais car c’est juste pas possible).

Et ceci est loin d’être un exemple isolé : pratiquement toutes les constructions de moins de 50 ans sont faites sur ce schéma, qui n’a rien d’une règle absolue, mais dont on retrouve les grandes lignes de façon systématique.

Bref, je tiens à la vie en France : le cours de la vie est différent, moins stressante, tout ça. Mais niveau architecture urbaine, je continue de penser que la France a bien 200 ans de retard. Les constructions récentes ressemblent aux villes anciennes et rien n’est pensé ni au présent, ni à l’avenir.

C’est dommage.

C’est quelque chose qui manque.

ING ferme sa filiale française et les clients sont invités à changer de banque. Ils ont fait un partenariat avec Boursorama, qui ont à quelque chose près les mêmes solutions bancaires.

Ce partenariat inclut également une procédure simplifiée pour migrer d’une banque à l’autre.

Je viens de recevoir le courrier d’ING m’indiquant la marche à suivre. Je dois dire que la procédure est très simple à faire : tout est déjà prérempli et y a pratiquement plus qu’à choisir le type de compte qu’on voudra chez Boursorama et de signer (électroniquement) les documents.

En plus, l’ouverture du compte donne une prime (80 €), l’activation de la mobilité bancaire donne une prime (50 €), et l’ouverture d’un livret A chez Boursorama donne une prime aussi (30 €), ou le LDD (30 €) et un paquet d’autres trucs comme les comptes épargnes ou bourse. Pas mal.

Par contre, le site de Boursorama est un véritable foutoir. Je pensais qu’on avait dépassé l’époque des sites surchargés de boutons, de liens et d’encarts, mais faut croire que non (ou alors ING, Twitter ou Google m’ont habitués à des outils simples et clairs).

Voilà pour vous donner une idée, des captures d’écran des espaces clients chez ING :

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Ce n’est pas parfait, mais c’est clair.
Il y a l’essentiel, les éléments sont clairements distingués, et à peu près organisés correctement.

Les liens et les autres fonctions sont planqués dans des menus ou en bas de page. C’est ce qu’il faut, c’est à ça que ça sert.

Maintenant la page des comptes chez Boursorama :

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C’est totalement surchargé. Certains éléments sont redondants et d’autres sont secondaires :

  • Mon solde global est affiché 3 fois au total, en plus des soldes pour chaque compte.
  • Il y a deux champs de recherche
  • À quoi sert la petite maison en haut à gauche ? À aller sur le site de boursorama ? Ok, mais alors à quoi sert le logo de Boursorama ?
  • C’est quoi la différence entre « Produits » et « Mes services » ?
  • Y a deux fois la gestion du découvert.
  • Y a deux fois « mes mouvements à venir ».
  • Y a deux éléments d’aide (un dans le menu en haut, et un tchatbot en bas)
  • Pourquoi le « info service client » est sur la page principale ? C’est pas dans les notifications, ça, normalement ?
  • Même remarque pour « mes dossiers en cours ».
  • le champ de recherche des opérations est trop compliqué. Laissez juste un champ et un bouton « + de critères ».
  • Pourquoi y a un bouton « ajouter un compte externe » ? Qui fait ça à chaque fois qu’il se connecte ? Cachez ça dans les menus !

Pour vous donner une idée, voilà l’interface nettoyée, à ma façon :

i
Vous voyez la différence ?

Le menu en haut est plus clair :

  • J’ai unifié « Mes services » et « Produits » en « Mes produits ».
  • J’ai viré le lien de parrainage. Ce lien devrait être dans le menu associé au compte (tout en haut à droite)
  • Le champ de recherche est inutile : un lien, un fonction du site doit être dans les menus. Sur la page « mes comptes », on recherche essentiellement des opérations bancaires, donc le champ de recherche des opérations suffit.
  • Le lien « bourse est actu » n’a rien à faire dans un espace client. Il doit être sur le site de la banque, ou bien dans le footer.
  • L’icône dans « aide est contact est supprimé. Il charge inutilement l’interface. Le bouton est écrit en toutes lettres, ça suffit.

L’affichage des différents avoirs est bien plus clair :

  • au centre, le montant du compte sélectionné. C’est central, c’est LE truc qu’on vient voir sur son espace client. Ça doit être la première chose que l’on voit.
  • le montant du découvert autorisé est supprimé : il est toujours le même, et doit être visible dans les paramètres du compte, pas du premier coup d’œil.
  • à gauche, le montant total des avoirs (tous les comptes confondus). C’est le second truc qu’on peut avoir envie de voir.
  • aussi, voyez la hiérarchie : ce cadre est titré et tout en haut.
  • juste en dessous, la liste des comptes.
  • ensuite, je conserve le bouton pour ajouter un compte.
  • enfin, je conserve une vue sur les dossiers en cours, mais j’aurais pu le cacher.

Notez que j’ai aussi changé le « boursorama banque » dans la liste des comptes par le numéro de compte.

Au centre, la liste des opérations avec une barre de recherche simplifiée :

  • j’ai viré les champs de date. Ceci doit être mis dans « + de critères ».
  • en contrepartie, le champ de recherche est plus large et plus visible, tout comme le bouton « rechercher ».

J’ai aussi viré le « mes mouvements à venir ». La liste des mouvements à venir est effectivement affiché juste au-dessus.
J’ai en revanche ajouté un lien « Mes moyens de paiement ». Cela comprend alors la gestion de la carte, du chéquier, du RIB, bref, toute la barre des gros boutons ronds sur la droite.

J’ai viré le bouton « votre avis » (dont je vais peut-être me servir pour leur envoyer ma capture d’écran) : ceci doit être envoyé dans les notifs avec 1 ou 2 mois d’utilisation, pas le jour même de l’ouverture du compte !

J’ai viré le tchatbot aussi. Arrêtez avec ça, tout le monde, c’est d’une débilité sans nom et ça n’a jamais aidé personne.

On pourrait aller encore un peu plus loin dans la simplification de l’affichage, mais je pense que c’est déjà pas mal. Je vais en tout cas déjà leur soumettre ça (sans grande illusion).

Un mandiant.
Le problème :

Valérie déclare un patrimoine de 9,7 millions d’euros.
Elle décide, comme une grande, de dépenser 5 millions d’euros pour une campagne à la présidentielle, en espérant que la république le lui rembourse si elle fait un score suffisant.

Malheureusement pour Valérie, ça ne sera pas le cas.

Question 1.
Connaissant son patrimoine de départ, et sa dépense, combien lui reste-t-il en patrimoine ?

Question 2.
Si ce dernier est négatif, Valérie est endettée.
Au vu de la réponse à la question précédente, est-ce que Valérie est endettée ?

Question 3.
Sachant que le salaire minimum en France (le Smic) horaire est de 8,37 € net, combien d’heures de travail au Smic peuvent rembourser les 5 M€ de dépenses de Valérie ?
Combien cela représente-t-il d’années de travail (une année travaillée valant 1 607 heures) ?

Question 4.
Le patrimoine restant à Valérie est 9,7−5,0 = 4,7 M€.
Combien d’années de Smic cela constitue-t-il ?

Question 5.
Plutôt que de se contenter de ces siècles de Smic (en équivalence), Valérie décide de demander aux Français qu’elle a déçu de lui donner tout cet argent.
Au vu de la réponse à la question 4, cela vous paraît-il justifié ?

Question 6.
Pensez-vous que si vous ou moi dépensions 50 % de notre propre patrimoine, les plus pauvres se cotiseraient pour nous pour rembourser ça si on le demandait ?
Votre réponse est-elle la même que dans le cas de Valérie ? Pourquoi ? Justifiez.

Questions bonus.

  • Le comportement de Valérie est-il surprenant de la part de la caste politique française ?
  • Qui sont réellement les assistés, dans ces conditions ?
  • Est-là éventuellement une des raisons qui fait que plus personne ne peut blairer ces gens-là ?
  • Pensez-vous qu’il est normal que des individus qui ne se sont jamais levé à 06 h du matin pour aller à l’usine fassent l’aumône à ceux sur qui ils crachent à longueur de journée ?

(Les calculatrices non programmables sont autorisées.)

image d’en-tête de Tarek

Image de Lakitu, un personnage de Mario sur son nuage.
En discutant par e-mail suite à mon article sur l’iPhone, et vu le fait que chacun a ses propres usages d’un téléphone, mais aussi ses propres usages d’un service Cloud comme Google Drive ou iCloud, j’en suis venu à faire cet article.

Google Drive, iCloud, etc. c’est pratique :

  • ça fait des sauvegardes des fichiers
  • ça permet de partager des fichiers entre plusieurs personnes (dossiers partagées sur plusieurs comptes).
  • ça marche
  • … tout seul.

Ces deux derniers points sont essentiels. Tout le monde n’est pas capable de superviser, surveiller, maintenir, sécuriser ou mettre en place une solution décentralisée, libre, et tout le tralala linuxien habituel
.
La grande majorité des gens veulent appuyer sur un bouton et ne plus jamais avoir à y penser. Et c’est leur droit, et ils ont raison.

Par contre, je remarque que de plus en plus de monde, y compris des non-techniciens, non-geek, y voit aussi la limite habituelle des Gafam :

  • mes données chez eux ? est-ce bien sûr ?
  • et la vie privée ?
  • et s’ils ferment mon compte ?
  • et si je ne peux plus payer ?

Ces questions sont légitimes, et ce sont celles qui poussent les geeks à ne pas utiliser le cloud Gafam.

Pour ma part, j’ai fait le choix d’utiliser un système « cloud » mais sans Gafam, et ceci au moyen d’un Nas chez moi.

Un Nas ?

Un Nas c’est un disque réseau, généralement chez soi, connecté à votre box et accessible depuis tous les autres appareils chez vous (télé, téléphone, ordi, console…) ou même depuis Internet (car oui, vous pouvez accéder à votre box ou votre PC depuis l’extérieur, si c’est ce que vous voulez).

Les Nas grand public sont des boîtiers dans lequel on met un disque dur, et qu’on configure avec une interface web (dans votre navigateur) ou une application tierce (sur mobile). Tout est simplifié et ça marche comme iCloud ou Google Drive, sauf que les données sont chez vous.

Physiquement, chez vous : le disque dur se trouve dans votre salon.

On peut faire quoi avec ?

Les boîtiers Nas sont des mini-ordinateurs avec leur propre système. Selon leur tarif, ils sont plus ou moins puissants, plus ou moins rapides et on peut faire plus ou moins de trucs avec.

Tous proposent des interfaces simples d’accès aux fichiers : Web, FTP, multimédia, applications…

Avec les applications dédiées, on peut mettre en place une synchronisation de ses documents, y compris entre plusieurs appareils, plusieurs comptes. On peut aussi gérer des dossiers partagés ou réservés.

Certains Nas peuvent servir de plateforme multimédia (comme un disque dur multimédia), avec ou sans ré-encodage ou streaming. Ils ont une sortie HDMI et peuvent streamer sur votre télé ou votre vidéoprojecteur.

Les Nas étant des serveurs, si on le configure pour être accessible depuis l’extérieur, on peut s’en servir pour héberger bien plus que ses documents et photos. On peut y mettre son lecteur RSS, son serveur e-mail, son blog, son nom de domaine… Et tout ça chez soi.

Les plus férus n’ont pas besoin de Nas : ils peuvent transformer un ordinateur ou un vieux téléphone pour faire tout ça. Mais pour le grand public, un Nas vient avec tout ce qu’il faut pour faire tout ça le plus simplement possible, et out-of-the-box.

Quelles sont les limites d’un Nas ?

Il existe des Nas avec un seul disque dur dedans, mais aussi avec 2, 4, 6, 8, 12 disques durs. On peut alors augmenter autant qu’on veut l’espace disque disponible.

On peut aussi mettre plusieurs disques identiques et redondants. Dans ce cas, la perte d’un disque dur n’entraine pas la perte des données. C’est donc plus sécurisé qu’utiliser un disque dur externe unique.

Néanmoins, il ne faut pas tomber dans le piège : en cas de coupure de courant ou d’un orage, si le Nas grille, tous les disques sont dedans et peuvent griller en même temps, et vous perdez tout.

Ce n’est donc pas infaillible.

Un Nas, même avec X disques dedans, ce n’est toujours qu’une seule copie de vos fichiers. Une copie robuste, mais toujours qu’une seule copie.

Et une copie, c’est pas de copie.
Ce n’est pas de la sauvegarde.

Heureusement, il existe des solutions pour relier plusieurs Nas entre eux et les synchroniser entre eux. Si un Nas est chez vous et un autre ailleurs (chez vos parents, vos proches), alors vous ne perdez pas vos données s’il y a une panne, un cambriolage ou un incendie chez vous (ou chez eux).

Donc là aussi, des limites existent et sont réelles, mais des solutions sont proposées.

Est-ce que c’est rentable ?

À vous de voir : les Nas ne sont pas donnés, il s’agit d’un investissement. Il faut aussi se dire que vu que c’est chez vous, vous payez l’électricité aussi (20-30 euros par an pour un Nas) et la maintenance est à votre charge, si y a un disque qui grille par exemple.

Maintenant, vu que tout est chez vous, vos données y restent et ne sont pas soumis au règlement des Gafam et leur épée de Damoclès que constitue leur arbitraire.

De nombreuses personnes ont perdu leur vie numérique à cause de ça… Si le Gafam le décide, ils peuvent tout vous prendre du jour au lendemain et il n’y a pas de recours.

Rien n’empêche par contre d’utiliser un stockage chez vous et un stockage cloud chez un Gafam. Dans ce cas, on peut imaginer une copie chiffrée chez le Gafam.

À vous de voir ce que vaut 15 ans d’archives numériques personnelles à vos yeux. Perso j’ai fait mon choix.

Liens ?

Il existe plusieurs marques de Nas, les deux plus connus sont sûrement Synology et QNap.
Perso j’ai fait le choix de Qnap.

Ci-dessous quelques liens. Les liens Amazon sont affiliés :
Le Nas :

Le Nas étant vendu sans les disques durs, il faut les prendre à part. Idéalement, pour de bonnes performances et une bonne compatibilité, prenez deux disques durs identiques destinés au stockage longue durée. Référez-vous aussi au site du constructeur du nas pour prendre des disques compatibles. En cas de RAID1, prenez deux disques de même taille.

Mes disques durs sont :

Si vous prenez plusieurs Nas pour les mettre en réseau (entre chez vous et un autre lieu), prenez deux Nas compatibles (même marque) mais avec des disques différents : ça évitera d’avoir des disques identiques, et donc avec des pannes potentiellement similaires partout.

Enfin, pour accélérer les transferts en Wifi entre vos appareils et votre Nas, votre Box Internet doit être récente (Wifi AC conseillée pour faire du 50 Mo/s) et vos appareils également. Sinon c’est juste un peu lent (le Wifi N plafonne à 5-15 Mo/s).

image d’en-tête

Un kit de nettoyage.
Juste quelques solutions pour le ménage chez vous (oui j’ai envie de partager ça).

Eau + IPA

Pour la maison (ou les vitres intérieures de la voiture).
Faites un mélange 50/50 d’alcool isopropylique (IPA, ou isopropanol — trouvable ici) et d’eau déminéralisé, et nettoyez une vitre avec ça.

En voiture, j’ai horreur des traces sur les vitres, tout comme sur l’écran d’un ordi. Sur l’extérieur, c’est saleté et calcaire, mais à l’intérieur c’est des corps gras qui émanent des cuirs et des éléments en plastique. Dans la maison, le gras de la cuisine se colle également sur les vitres.
Pour ça, ce mélange 50/50 est radical.

Sur la vitre rapidement débarassée de la poussière avec de l’eau puis essuyée, vaporisez le mélange sur une microfibre (elle doit être juste humide, mais pas gouttant) puis essuyez la vitre. Utilisez ensuite une microfibre propre et neuf pour essuyer le surplus complètement.

Ça fonctionne aussi pour dégraisser la gazinière ou autre. Au besoin, rajoutez du bicarbonate de soude (ce dernier agit mécaniquement : il ne faut justement pas le dissoudre complètement).

Pour le calcaire

Sur la vitre arrière de ma voiture, qui est relativement peu inclinée dans mon cas, l’eau ne ruisselle pas et des traces de calcaire s’accumulaient. L’ensemble ressemblait plus à une vitre de salle de bain qu’autre chose. Ça en devenait suffisamment critique pour que je juge ça dangereux : à contre jour on ne voyait plus rien).

J’ai essayé absolument tous les remèdes de grand-mère : vinaigre froid, vinaigre chaud, citron, Antical®, éponge magique, alcool, argile… mais rien n’y fit.
Juste avant de passer par un polissage professionnel, j’ai réussi à tout retirer avec ce produit.

Ça contient de l’acide sulfurique, c’est peut-être pour ça que ça marche. Sur une vitre lavée à l’eau puis séchée, étalez une fine couche de produit en frottant avec une microfibre, laissez agir 5-10 minutes, remuez un peu, puis lavez à l’eau. Séchez immédiatement la vitre avec de l’IPA et enfin sur une microfibre propre et sèche. C’est absolument radical.
Cela met la vitre à nu, et si vous y mettez une protection (Rain-X ou autre, faites le immédiatement).

En revanche, ça n’a rien fait pour ma salle de bain : j’ai beau avoir laissé agir une nuit, je crois que le calcaire fait partie de la vitre désormais. Peut-être de l’acide sulfurique pure fonctionnerait, mais je n’essayerais pas, c’est bien trop dangereux.

Du vinaigre chaud pour le tartre dans une bouilloire

Celle-là je la note aussi, mais j’en avais déjà parlé : mettez 100 mL (1/2 verre) de vinaigre blanc dans la bouilloire et complétez d’eau du robinet (assez pour que toute la partie entartrée soit immergée).
Faites ensuite bouillir l’ensemble. Ça devrait détartrer tout l’appareil du premier coup. Jetez le produit chaud dans l’évier (ça détartrera l’éviter en même temps) puis rincez 2 ou 3 fois la bouilloire.

Si les vapeurs du vinaigre vous importunent, vous pouvez faire ça dehors.

La javel pour les boules à thé

Si vous avez des boules à thé en ferraille, le gris laisse peu à peu place au marron. Ce n’est pas dangereux, mais c’est pas joli.
Pour ça, mettez vos boules à thé dans un verre ou un saladier. Ajoutez 100 mL de javel pure puis ajoutez de l’eau froide jusqu’à inonder complètement les boules à thé. Mélangez pour que la javel ne soit pas juste au fond. N’utilisez pas d’eau chaude : ça décompose l’hypochlorite de sodium de la javel et en retire toutes les propriétés nettoyantes et bactéricides (en plus de dégager du chlore).

Laissez agit 15 à 30 minutes en remuant une fois entre-temps.
Elles seront comme neuves à la fin. Rincez bien : le mieux est de les laisser dans l’eau claire pendant une heure puis rincer de nouveau une dernière fois.

Par contre ne faites pas ça dans votre théière en porcelaine ou en céramique. Premièrement, il est normal qu’une théière s’imprègne du thé au fil des années. Et deuxièmement, la Javel risquerait de l’attaquer et de rester dans les pores, ce qui n’est pas l’idéal.

image d’en-tête de alabama extension