Les boutiques de jeu vidéo en crise : "Nous passons pour des cons et des voleurs"

Je veux bien croire ça :

« Lorsqu'un jeu est vendu 50 euros TTC, ou moins, sur Amazon, nous le payons 50-52 euros HT, ce qui fait un prix TTC de plus de 60 euros. Et comme je pratique une remise de 8% sur les jeux ayant été réservés, cela fait un prix de vente de 64,40 euros. Je ne gagne même pas 5 euros sur un jeu et je me fais traiter de voleur ! »

Mais en tant que client, pas forcément très riche, voire pour qui un jeu vidéo "grand titre" par an représente un luxe, je fais quoi ?

La concurrence n’est pas forcément déloyale : elle est dure. À côté t’as aussi des plates-formes comme Steam qui court-circuitent tout ça : plus de CD, plus de frais de ports, plus à sortir, juste à cliquer et à jouer. C’est comme pour le livre et le CD : l’évolution logique d’un monde se tournant vers le cloud et les contenus téléchargeables.

L’un des avantages que je vois en revanche aux boutiques de jeu vidéo c’est, comme il disent également dans l’article, le rétro-gaming. Mais là aussi, Steam, GOG proposent de vieux titres. Même Nintendo propose les vieux pokémon en dématérialisé sur la 3DS. Et on commence à trouver des émulateurs en HTML5, maintenant. Je ne serais pas surpris qu’il vienne bientôt une plate-forme en ligne pour jouer à tous les jeux NES, Atari ou N64 dans le navigateur, y compris sur tablette ou smartphone (ça existe peut-être déjà, je n’ai pas cherché).

Il reste quoi pour les boutiques ? Les collectionneurs et les musées. Ça ne fait effectivement pas grand monde.

Mais réparer une console de 1985 dont un condensateur a pété, ou une cartouche NES qui refuse de fonctionner, ce n’est pas donné à tout le monde, il faut avoir des compétences, du savoir-faire et du matériel. Et certains sont prêt à payer pour faire réparer la console qu’ils avaient il y a 20~30 ans.

Il n’y a pas de voleurs, pas de coupable, c’est l’évolution de la société, c’est tout, avec des gens contents et d’autres moins. Je ne vois pas quoi dire de plus…