Satellite à voile solaire : enfin un prototype lancé ! - Sciences et Avenir

Il faut savoir que la quantité de mouvement « p » est un produit simple : p = | masse × vitesse |.
L’impulsion d’un corps dépend linéairement donc de sa masse et de sa vitesse.

Or, un photon n’a pas de masse. Mais il a été remarqué qu’il possédait quand même une quantité de mouvement. On parle dans ce cas plutôt d’impulsion (son équivalent relativiste, où une absence de masse est compensée par une abondance d’énergie). C’est pour ça qu’un photon sans masse peut dévier un électron (effet Compton).

Avec ces voiles à photons, l’idée est d’utiliser un vent qui soit constamment plus rapide que le vaisseau : la lumière.
Théoriquement, donc, on peut aller à des vitesses les plus proches possible de celle de la lumière, vu que les photons propulseurs sont toujours le plus rapide et accéléreront le vaisseau quoi qu’il arrive.

Ceci dit, en pratique, il arrivera forcément un moment où le vaisseau sera plus proche d’une autre étoile que du Soleil (source des photons) et donc l’autre étoile provoquera une résistance avec ses propres photons.

Une solution pourrait être d’atteindre une vitesse élevée au début et de maintenir cette vitesse avec un moteur chimique classique ou un autre type de propulsion, comme la propulsion ionique ou celle avec les micro-ondes, mise en évidence il y a quelques mois.

La propulsion classique permet d’atteindre des vitesses de "seulement" quelques dizaines de kilomètres par seconde, ce qui fait quand même un Paris-Nice en moins d’une minute.