Le spectacle donné à l’Assemblée nationale dans les derniers jours pourrait prêter à sourire si les sujets énergétiques n’étaient pas si stratégiques pour la France. Ces amendements (moratoire sur les énergies renouvelables, redémarrage de Fessenheim dont le démantèlement est en cours et déjà bien avancé depuis son arrêt il y a cinq ans…) constituent un manque de considération pour des filières industrielles et les employés qui les font vivre, dont l’activité et les emplois sont à la merci de jeux politiques.
Ces débats illustrent une dérive inquiétante. D’une part, l’absence actuelle de majorité claire tend à déresponsabiliser les partis et parlementaires. D’autre part, on constate un manque relativement généralisé de compétence technique sur des sujets revêtant une importance stratégique pour la France. Pour réindustrialiser le pays en préservant les acquis économiques et sociaux, il va être nécessaire de traiter très rapidement les sujets énergétiques bien plus sérieusement et de cesser d’y voir un simple moyen de clivage artificiel permettant aux partis de se distinguer les uns des autres. Il en va de l’intérêt supérieur de la nation.
D’une part, oui, c’est juste du politique : les uns disent noir, donc les autres disent blanc, par pur principe.
Mais ça c’est pas nouveau, et même si c’est très prononcé en France, c’est pas inédit ailleurs. Notamment aux USA, où Trump a fait table rase des avancées d’Obama, et maintenant de Biden, et plus généralement de toutes leurs avancées depuis 200 ans.
Dernier face-palm du jour : Trump est partant pour réhabiliter l’amiante actuellement (pas que ça soit la pire, loin de là en fait, mais je suis tombé dessus juste avant). Je sais pas si l’on se rend compte du niveau de connerie…
Pour en revenir à ces deux quotes de l’article de Fessenheim, la dérive dont il parle, moi je vois des députés qui jouent (l’article parle d’ailleurs lui aussi de « jeux politiques ») à coup de milliards d’euros, et à coups de milliards de tonnes de CO2, et qui font ça avec un bouton sur un boîtier, si ce n’est pas juste une main levée ; et encore, ça c’est quand ils sont au boulot. À croire que tout est pris à la légère.
Ils ferment des centrales, flanquent dehors des locataires avec des trucs comme le DPE, condamnent des malades en jouant à limiter ou déplacer les professionnels de santé ou encore foutent des chercheurs d’emploi dans la merde en changeant les règles de Pôle Emploi en cours de route (alors que t’as déjà payé ton assurance chômage pendant 10-15 ans — et certains parlent encore de cotisations, voire, pour les plus limités du cerveau, de « salaire différé » — comme si ce pognon était nominatif (genre comme un salaire) et qu’il allait forcément revenir à un moment ultérieur (c’est à dire différé). Bah.)
Bref, pour eux dans leur palais doré, c’est un jeu — grassement payé par ailleurs, et par nous autres — mais les vrais gens en dessous en subissent les conséquences souvent désastreuses, directement ou indirectement.
Dans l’ensemble, ça me fait penser à Idiocracy, et chaque jour un peu plus.
Des teubés qui font absolument n’importe quoi pour voir ce qui se passe, et qui s’imaginent que si ça casse, on fera CTRL+Z et tout rentrera dans l’ordre. Pas mieux qu’une famille des singes que l’on mettrait devant les manettes d’une pelleteuse en marche dans le centre d’un village, et duquel on s’attendrait que ça rénovera la chaussée et la place du village…
Hélas, la vraie vie, celle où tu dois travailler pour s’en sortir, payer son loyer, ses factures et ses courses — en gros des trucs qu’ils ne connaissent pas (vous vous souvenez des pains au chocolat à 10 centimes ?) — ne fonctionne pas comme ça.
Vraiment, ces gosses de 70 ans totalement déresponsabilisé (comme des enfants, vraiment) qui coûtent cher à nous faire chier, ils pourraient me rendre violent si j’en croisait un.