Vraie question : comment concilier l’envie de légèreté & de déconne avec des posts sérieux - Bluesky

Vraie question : comment concilier l’envie de légèreté & de déconne (légitime quand on revient du Mordor) avec des posts sérieux (pour moi sur l’Ukraine ou la Syrie).
C’est le grand écart.

J’utilise Twitter presque seulement pour déconner et mon site pour les sujets sérieux.

Le blog n’a pas les commentaires ouverts : les discussions se font par e-mail. En privé.

Il est relativement bénéfique de ne pas toujours tout faire en public.

Déjà on peut choisir de ne pas répondre aux provocations manifestes, et ensuite le fait de parler à une seule personne à la fois sans être interrompu par d’autres (même si c’est un apport de qualité) c’est nettement plus intéressant et ça permet de pas s’étaler partout.

Seul problème : ça demande plus de temps de répondre personnellement à chacun. Mais aucun système n’est parfait.

C’est aussi pire cela que je pense que les blogs, forums, communautés et groupes de followers finissent par exploser après une certaine masse critique.

D’ailleurs c’est marrant de parler de masse critique car j’y vois un assez bon parallèle avec la masse critique en physique nucléaire. Là, c’est quand un matériau radioactif et fissile (émetteur de neutrons, et sensible à un neutron incident) finit par exploser quand il y a tout simplement une masse suffisante au même endroit.
En dessous, les neutrons émis spontanément et aléatoirement (par désintégration radioactive par émission spontanée) finissent majoritairement par sortir de l’échantillon avant de produire une réaction, comme un feu qui ne débute mais ne prend pas et finit par s’éteindre.
Au dessus, la probabilité qu’un neutron fissionne un autre atome est suffisante pour que la réaction s’entretienne (un neutron fissionne un atome, cet atome libère d’autres neutrons, qui fissionnent d’autres atomes, etc.), prend de l’ampleur, et la réaction dégénère de façon explosive.

Remplacez "neutrons" par "attaques" et "groupes d'atomes" par "groupe de personnes". Quand le nombre d’attaques atteint une proportion telle que même les personnes les plus distantes et neutres finissent elles aussi par être entraînées dans les dramas, c’est fini : tout le monde se dispute et la communauté explose.

La raison me semble assez simple : admettons qu’il y ait 20 % de trolls dans un groupe de personnes, et les autres tentent de les contenir. Si on a 5 personnes, alors il y a un seul troll, et les autres n’ont toujours qu’à gérer une personne.
Si y a 500 personnes, le nombre de trolls est de 100, et chaque personne se doit donc de gérer 100 personnes. C’est humainement impossible et tout le monde craque.