"Trop de monde", "C’est la guerre" : la pratique du vélo bat des records mais les usagers pointent des infrastructures inadaptées

11 % d’augmentation du nombre de cyclistes : « C’est l’anarchie, c’est la guerre ! »
11 % d’augmentation du prix des choses courantes : « Bof, c’est rien, faut faire des efforts un peu ».

Sinon, il est grand temps d’interdire les voitures dans les centres villes, de construire des parking sous-terrains aux abords (où les voitures ne gêneront personne) et de mettre des tram et des vélib pas cher partout, non ?

Pour info, un parking à vélo à Amsterdam, ça ressemble à ça :
https://www.routard.com/photos/amsterdam/151014-parking_a_velos_a_centraal_station.htm
Ou ça :
https://fr.123rf.com/photo_44270917_parking-%C3%A0-v%C3%A9los-dans-le-centre-d-amsterdam-.html

Le premier parking est relativement « sauvage ». Tu veux un vélo, t’en prend un. Tu le poseras sur un autre parking à ta destination. Faut savoir que généralement les gens ont plusieurs vélos : un tout pourri pour la semaine dont ils se fichent, et un bô vélo bien cher pour les balades en famille le WE au bord d’un canal.
Faut savoir qu’on peut mettre son vélo à peu près n’importe où, du moment que ça ne gêne pas. Si le vélo reste trop longtemps au même endroit, la police colle un autocollant dessus et si le vélo n’a pas bougé après X jours, ils le ramassent. Donc la ville ne termine pas en décharge à vélo non plus.

Le second est organisé et ils sont énormes (jusqu’à 12 000 places). Ils sont surveillés et tu le laisses à un « voiturier à vélo » (vélotier ?) qui te donne un numéro et va ranger ton vélo. Tu le récupéreras plus tard avec le numéro qu’il t’a donné. Ce travail de « vélotier » est généralement fait par des personnes en insertion professionnelle, donc ça a également des bénéfices sur ce plan là. Je ne me souviens pas si c’est payant ou pas (me semble pas, mais on peut laisser un pourboire). Certains proposent également de réparer un pneu crevé, d’ajuster la pression, ce genre de services.
Si y a pas vélotier, tu poses ton vélo à une place et tu te souviens du numéro de la place (comme en voiture au supermarché en France).

Bref, oui : il est parfaitement possible de laisser sa bagnole en périphérique et de faire le reste en vélo, à pied (ou en transports en commun). C’est même totalement logique. De toute façon à Amsterdam, ils y incitent avec des tarifs de parking prohibitifs dans le centre ville (50 €/jour). Mais ça marche et ça rend l’ensemble beaucoup plus agréable.

Dans Paris, avec un métro comme ils ont, je ne comprends même pas pourquoi les gens se déplacent encore en voiture.

ÉDIT : Gérard me signal qu’il reste un énorme défaut au métro de Paris : l’accessibilité. La vaste majorité des stations ne sont pas accessibles aux personnes en fauteuil roulant ou même à celles qui ont une difficulté autre à se déplacer.

De façon intéressante, à Amsterdam (et en Hollande un peu partout) on voit beaucoup de personnes se déplacer avec des mi-scooter/mi-fauteill-roulant (un peu comme ça). Ça roule à ~20 km/h et ça empreunte les pistes-cyclables (par défaut ou parce qu’ils ont le droit, je ne saurais pas le dire).
La plupart ne l’utilise pas pas nécessité et le laissent dehors quand ils font leur courses, mais on en croise aussi dans les magasins.
De plus, comme en Hollande toute le monde se déplace en vélo, les trottoirs sont soit sans dénivelé, soit avec des aménagements pour y monter sans rebondir dans tous les sens, sans compter la largeur de ces derniers.

Oui, il y a donc un soucis de taille avec le métro, mais il y a aussi des solutions, même si ça demande un certain nombre d’aménagements, y compris un gros paquet pour le métro parisien.