Note : pourquoi, en tant que vaccinné, devrait-on quand-même continuer à faire attention ?

Réflexion née dans les commentaires :

Je paraphrase une question que je m’étais moi-même posée, et qui a été reposée (sous une autre forme) dans les commentaires :

Si je suis vacciné, pourquoi je m’en ferais : je ne crains rien, et les autres ne veulent de toute façon pas faire d’efforts, donc à la limite, on s’en fiche !

Ça me paraît très important de répondre à cette facette là de la question. Car y a quand-même plusieurs points à soulever.

1.
Premièrement, le vaccin diminue drastiquement les risques en tout genre, mais ne les suppriment pas à 100 % (ça serait trop beau). Le risque sera parti quand le Covid sera parti (comme la variole). Être vacciné aide, mais ce n’est pas un passe droit à n’importe quoi.

C’est comme un incendie : ce n’est pas parce que les flammes ont disparues qu’on arrête d’arroser. On continue encore un moment, afin d’être sûr : une petite braise suffit pour relancer le feu.

Surtout s’il y a de nouveaux variants qui peuvent apparaître. Continuer à protéger tout le monde, reste donc utile.

2.
Certaines personnes sont impossibles à vacciner. Elles sont réellement intolérantes aux vaccins, ou ont une maladie liée au système immunitaire. Même si ce ne sont que 0,1 % des gens (je ne connais pas le chiffre), ça justifie de rester vigilants quelques mois de plus.

3.
Même vacciné, si la moitié de la population non vaccinée tombe malade, ça aurait des conséquences graves sur la société. À commencer par un engorgement des hôpitaux.

Si les hôpitaux sont engorgés par des non-vaccinés, et si je devais être hospitalisé pour une autre raison (accident d’escalier, intoxication, n’importe quoi), alors je serais mal pris en charge car il n’y aurait aucune place disponible nulle part, et je peux en mourir.
Ça nous retombera toujours dessus : il n’est dans l’intérêt de personne de voir la société s’effondrer.

Que les antivax s’en foutent, c’est leur choix (que je considère comme grave, injustifiable, déraisonnable, inconscient et égoïste).
Mais je n’ai moi-même pas non plus intérêt à ce qu’ils tombent tous malades. Ce n’est pas dans mon intérêt, ni celui de la société dans son ensemble.

Tôt ou tard, ça on en payera les conséquences. Soit parce que les secours seront débordés, soit parce que Macron reconfinera — à raison, si les chiffres explosent — tout le monde. Qui veut ça ? Personne.

Car même les anti-vax, même si je ne dirais pas ce que je pense de leur comportement, ni combien de baffes ça mériterait pour les réveiller, doivent être protégés par l’État, donc c’est le rôle. La société c’est tout le monde.