#22535 - Une autonomie de 50 ans : la start-up chinoise Betavolt planche sur une étonnante mini-batterie nucléaire - Geo.fr
https://www.geo.fr/environnement/energie-autonomie-50-ans-start-up-chinoise-betavolt-planche-sur-une-etonnante-mini-batterie-nucleaire-218412La densité énergétique de la BV100 serait dix fois supérieure à celle des batteries lithium et pourrait un jour alimenter un téléphone ou un drone de façon à ce que les engins puissent fonctionner indéfiniment grâce à une unique charge.
Si la densité énergétique est 10x celle des batteries au lithium, pour une batterie de taille identique, il y a donc 10x plus d’énergie.
Si une batterie lithium tient une journée, une batterie comme ça tiendrait… 10 jours. Pas 50 ans.
Les calculs sont pas bons, Kévin.
Il s'agit du premier produit développé par Betavolt : la BV100. Sa puissance est de 100 microwatts.
une version de la BV100 d'une capacité de 1 watt est d'ores et déjà attendue pour 2025.
Soit une multiplication de la puissance par 10 000 entre la V1 et la V2. Je ne sais pas si on se rend bien compte.
Aussi, si la technologie est identique (même densité d’énergie), s’il est 10 000x plus puissant, son autonomie est 10 000x moins longue.
Avoir un truc qui produit plusieurs watts durant 50 ans, ce n’est pas inédit : les générateurs thermoélectriques à radio-isotopes (RTG) existent déjà, et sont utilisés notamment dans les sondes spatiales. Mais ils fonctionnent avec du plutonium, qui est autrement plus actif, et utilisent la chaleur émise par le plutonium pour activer des modules Peltier.
Dans tous les cas, ça utilise la radioactivité, pas la fission (ni la fusion) : aucun risque que ça explose.
Les batteries Betavolt n’utilisent pas l’effet thermoélectrique, mais les particules bêta, qui viennent taper sur des semi-conducteurs ce qui produit un courant électrique, à la manière d’un panneau photovoltaïque (où le rayonnement incident lumineux, pas nucléaire, mais le principe est proche).
Dans tous les cas, 1 W pendant 50 ans, c’est une quantité d’énergie de 438 kWh. Environ 6 fois la capacité d’une grande batterie de voiture électrique. Bien-sûr, la puissance n’est pas la même (et donc le débit d’énergie), mais ça donne une idée de ce que contient. Ou ce que ça contiendrait, car perso j’en doute un peu : si le combustible des centrales nucléaires contient plusieurs fois ça, la technologie de la fission est également bien plus puissante et dense qu’utiliser juste la radioactivité. Juste avec les infos qu’on a, ça me semble pour l’instant bien irréaliste (en tout cas dans un bloc de la taille d’une pièce de monnaie).
J’attends donc à voir aussi.
Quant au recyclage, tout ça : le nickel 63 se dégrade en cuivre 63, qui est stable. En 1000 ans, ils ne reste plus que 0,1 % du nickel. Le cuivre n’est pas exactement neutre, mais n’est pas le plus toxique des matériaux non plus.
Là aussi : la technologie nucléaire est bien d’une des seules technologies de l’histoire du monde où les polluants *disparaissent* et assez vite. Le CO2 par exemple, reste actif beaucoup plus longtemps, et le cadmium, le plomb ou le mercure (d’autres batteries), eux ne disparaissent pas du tout : ils seront toujours là, même dans 5 milliards d’années, et toujours toxiques.
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