#21831 - Interdire l'usage de l'écriture inclusive – Sénat.fr
https://www.senat.fr/leg/ppl21-404.htmlJe n’aime pas l’écriture avec les points médians, les iels et tout ça. Ce n’est pas une question de typographie : mon clavier le fait avec un raccourcis simple « ⋅ ». C’est juste que, et ce n’est que mon avis merci, ça rend un texte illisible pour une part, et surtout il y a des alternatives bien plus élégantes et littéraires d’autre part.
Plutôt que « ils et elles » soit remplacé par « iels », « ielles » (mettez-vous d’accord, avant de vouloir mettre d’accord les autres, ok ?), je préfère utiliser une expression telle que « ces personnes ». Oui c’est féminin, et le reste de la phrase sera en féminin (et oui c’est pas grave et on s’en fiche car nos couilles ne vont pas tomber à cause de ça). Ou encore des tournures comme « le personnel enseignant », au lieu de « enseignants et enseignantes ». Ici c’est masculin (et pareil : vos ovaires ne vont pas tomber non plus).
Je vois aussi des idées comme l’accord d’un adjectif basé sur la position dans la phrase :
— Des femmes et des hommes grands.
— Des hommes et des femmes grandes.
Voilà, ça répond à une logique simple. Et c’est pas très compliqué à mettre en place, et qui plus est, tout le monde peut choisir ce qu’il met en premier.
Une autre est de considérer la personne qui parle. Certaines femmes qui écrivent décident de tout mettre au féminin. Ça me semble logique également. Certaines langues font ça de base (le « merci » en portugais par exemple, qui n’est pas pareil selon qu’il soit dit par une femme ou un homme, ou encore certaines expressions en coréen).
Une chose que je regrette dans la langue français serait l’absence de neutre, comme en anglais ou en néerlandais. Attribuer un genre à un objet, ou même une profession, bref tout ce qui est différent qu’une personne physique, au fond, c’est un peu ridicule.
Tout ceci étant dit, cette loi est à chier.
Elle est une honte envers le le pays, les gens et la langue.
Elle est là simplement pour mettre un frein à l’évolution de la langue. Ce n’est pas au législateur de décider ça.
La langue bouge, qu’on le veuille ou non. On a tous notre avis sur ça, le miens et ci-dessus avec mes méthodes de contournement que je m’applique sans les imposer à qui que ce soit.
Je tend à être plutôt à cheval sur les règles (et pas seulement l’orthographe) et ça se traduit par un certain conservatisme de la langue française (d’autant plus aujourd’hui où faire de son mieux pour respecter l’orthographe et la grammaire est mal vu).
S’opposer à l’évolution, donc, ce n’est pas au législateur de décider ça. On est en France, la langue française est la seule valable d’un point de vu légal. C’est déjà établi.
Si un document est écrit dans une forme de la langue française qui en empêche la compréhension ou la lecture par une personne tierce, on peut la considérer caduque, mais c’est à un tribunal d’en décider. Ils sont là pour trancher si un document (un contrat par exemple) est conforme ou non, si les néologismes et les fantaisies sont justifiées ou non, trop nombreuses ou pas, etc.
Ils sont là pour ça. La jurisprudence pourra se faire éventuellement. Mais pas le législateur, c’est pas son rôle.
Aussi a-t-on quelque part un texte identique qui interdit le langage SMS ? Le langage fait d’abréviations à tout va ? Non. S’attaquer spécifiquement à un élément parmi un ensemble, c’est le contraire de la neutralité.
Ils auraient pu dire que le seul français valable soit celui de l’Académie, ou encore celui de Larousse, mais ici ils statuent un point parmi d’autres. Interdire pour interdire, pour faire chier le monde.