#20104 - Atos et Thales accouchent d’Athea : une plateforme pour le big data et l’IA au service de la défense et de la sécurité
https://www.nextinpact.com/lebrief/47235/atos-et-thales-accouchent-dathea-plateforme-pour-big-data-et-lia-au-service-defense-et-securiteTu lis ça : https://www.nextinpact.com/lebrief/47237/la-cedh-valide-surveillance-masse-a-certaines-conditions « la CEDH valide la surveillance de masse »
Puis ça : « une plateforme pour le big data et l’IA au service de la défense et de la sécurité »
Est-ce qu’on lit 1984 dans la foulée ?
Non parce que bon, leur plateforme, je le vois bien comme un Pokédex version police : on y entre une photo prise par une caméra de surveillance ou une GoPro de la police, l’IA compare ça à son #bigData scrappé de chez Facebook, LinkedIn, iCloud, Google et StopCovid et ça sort une fiche de la personne avec :
– nom prénom, date de naissance, religion, bord politique (merci Facebook, Twitter, Insta)
– numéros de téléphone, e-mails, adresse, comptes en ligne, plaque de voiture, numéro fiscal (merci les fichiers administratifs)
– niveau d’études, employeurs (merci LinkedIn)
– goûts en matière de culture, hobbies (Insta, Facebook)
– listes des infractions et délits commis, des factures impayées (fichiers policiers, bancaires, fiscaux)
– statut infectieux / vaccinal / historique médical (StopCovid, Doctolib, SS…)
– position actuelle, liste des derniers paiements par carte (merci iOS, Android, les banques et le fisc)
– membres de sa famille, amis, collègues (Facebook)
– …
… le tout finissant avec un score de dangerosité et un risque associé à son maintien en liberté.
Surveillance possible, en place et légale ; Bigdata possible, en place et possible ; IA en travaux mais déjà pas mal avancé : les ingrédients sont tous là pour en arriver à tout ça.
… et bien-sûr évidemment comme d’habitude au nom de la « sécurité » (alors que le nombre d’agressions n’a jamais été aussi haut).
PS : à l’époque de l’affaire Bennala, il avait traîné sur Twitter un fichier .xlsx lisant tous ceux ayant twitté à propos de l’affaire, classé par nombre de tweets (j’étais dedans). Donc cette histoire de scores à partir de données publiques sur les réseaux… c’est probablement déjà en place quelque part.