Des jobs à 1 euro font débat en Allemagne - Le Point

Je comprends le débat, mais la France fait quoi, elle ? À part laisser crever les (quelques) gens qu’elle a pris sur son territoire à contre-cœur ?

Si ça permet de commencer le processus d’intégration, je vois mal comment pouvoir dire non.
C’est sûrement mieux que de lâcher ces gens dans la nature avec « salut, maintenant démerdez-vous » sachant qu’ils n’ont aucune notion de quoi que ce soit ni même de la langue.

Et puis parler "jobs" c’est grossier sur tous les plans. C’est juste un moyen symbolique de les encourager à s’organiser et à se lever pour améliorer leur sort temporaire.

Ce n’est évidemment pas une solution sur le long terme pour toutes ces personnes, mais faut bien commencer par quelque chose de concret en attendant de voir comment ça évolue sur le court terme : combien de gens l’État doit prendre en charge, où les loger, quoi faire pour eux… Certains processus prennent des mois (souvent artificiellement, même ailleurs qu’en France).

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Franchement parfois je trouve qu’en France on se trompe complètement de combat.
Ici, les gens au chômage doivent pointer à pôle emploi, prouver qu’ils cherchent du travail, bref, de la paperasse inutile, chiante, décourageante et contre-productif.

En Hollande, par exemple, pour toucher un équivalent du chômage, tu déposes ton dossier à l’administration et pendant qu’ils s’occupent de te trouver quelque chose tu vas dehors et tu es utile à la société : tu surveilles les parking à vélo en accueillant les gens et leur distribuant des numéros d’emplacement libres, tu ramasse les feuilles ou les papiers conjointement avec les employés de la commune, tu aides les mémé à traverser, tu distribue le courrier aux gens… Bref tu es utile quelques heures dans la semaine (le temps d’une après-midi ou d’une journée).

Je préférerai largement faire ça que de me retrouver à pointer à p-e pour retrouver miss-paperasse et son ton emmerdant quand elle te dit qu’ils ont un poste de plomberie à 150 km de chez toi alors que t’es boulanger avec un seul scooter.

Mais on n’est pas tous comme ça, je sais.
Certains n’ont pas vu comment c’était « dehors ». Les idées aussi s’arrêtent aux frontières.