Cf ça :

En résumé : des problèmes récurrents sous Linux Ubuntu repousse des utilisateurs de longue date sous Windows 10.

Premièrement, je ne suis pas là pour basher : chacun fait de ce qu’il veut et je considère comme du fanatisme le fait d’utiliser quelque chose qui ne nous satisfait pas juste pour le fait de l’utiliser. Il faut utiliser ce qui nous plaît le plus.
Beaucoup de choses entrent en compte, avec une pondération différente pour chacun de nous : librisme, vie privée, utilisabilité, logiciels disponibles, compatibilité logicielle… Bref, choisir un OS est un choix personnel.

Ceci dit… dire que ça n’affecte que soi est faux.
Si l’on imagine (par exemple) que le nombre d’utilisateurs du bureau Linux est réduit de moitié, pensez-vous encore que les entreprises/associations/fonds/particuliers qui font les logiciels pour Linux vont continuer à le faire ? Non. Et si ça arrive, vous savez ce que les derniers utilisateurs vont faire ? Ben ils vont partir aussi.

Chacun recherche la meilleur chose pour lui, c’est un choix normal, mais pas sans conséquences.

En l’occurrence, on lit beaucoup (et à juste titre) que Windows 10 est stable, plutôt sécurisé et pas mal rapide quand il est bien configuré. Il n’est pas parfait (en tout cas pas à mes yeux), mais il s’est bien amélioré, c’est indéniable.
Aussi, on lit qu’il va intégrer des outils Linux directement. Pour moi c’est une vaste blague (qui va les utiliser à titre perso, sérieusement ?), mais ceux qui utilisaient Linux juste pour quelques outils ne vont plus l’utiliser et l’auront directement sous Windows. Tant mieux pour eux.

À côté de l’amélioration de Windows, que dire du bureau Linux ?

Pas trop de bien, j’en ai peur.

Ce qui suit est une expérience récente (y a 2~3 jours), mais elle est typique, j’en ai peur.

Déjà, ça fait 10 ans que j’utilise un bureau Linux (basé sur Ubuntu : Ubuntu, Mint, Fuduntu… je suis passé à plusieurs endroits).

Je crois que je commence à tomber des nus : à l’époque (~2008), il y avait des tonnes de petits projets qui fusaient dans tous les sens. Je parle principalement pour l’ergonomie et la 3D : compiz, béryl, cairo, gnome-do…

Y a deux jours j’en avais marre d’avoir un bug avec Synapse (le remplaçant de Gnome-Do) et j’ai donc voulu voir s’il y avait un autre app du genre.

Il y en a.

Ou avait.

Ils sont tous plus ou moins morts : les PPA sont vides, pas compatibles avec une version récente d’Ubuntu ou Mint, ou demandent des dépendances à rallonge (mono…), qui peuvent eux-mêmes être obsolètes ou bugués.

Par ailleurs, les nouveaux projets restent sur Github et ne font plus de PPA ni même de fichier Deb. On est obligé de compiler soi-même. Compiler n’est pas le soucis (c’est deux lignes de commandes à taper), c’est juste qu’il y a approximativement 1 % de chances que ça marche en moins d’une heure et sans bidouiller partout.

En temps, j’utilise toujours Compiz : le gestionnaire 3D des fenêtres et des bureaux. Au delà du bling-bling, il me fait gagner pas mal de temps et permet d’organiser son bureau comme aucun autre programme. Compiz fonctionne mais n’est plus maintenu. Je n’ai pas de soucis tel que je l’utilise, mais quand on y touche, on voit bien que c’est instable.

J’utilise Synapse (un lanceur complet et rapide) : idem, le projet ne semble pas très actif. Dommage.

Je suis aussi sous Mate, faut dire : une version « legacy » de Gnome : hyper-stable et beaucoup plus complet que ce qu’est devenu Gnome, mais voilà : c’est un produit du passé. Le monde a évolué depuis.

Tout ça pour dire quoi ? Que le bureau Linux est mort ? Peut-être…

Microsoft intègre (ou va le faire) des outils Linux dans directement dans Windows. Les quelques personnes qui utilisent Linux simplement pour avoir accès à des vrais outils pour travailler (pas un langage batch pourri) ne resteront pas sous Linux.

Au fond, on s’en fiche de qui fait quoi. Mais moins de monde sous Linux, ça signifie aussi moins d’intérêt pour les dév de créer des petites applications sympa. Moins de PPA avec des outils innovants. Moins de développement sur le long terme…

Il en résultera que si on veut continuer à utiliser un bureau Linux, soit il faudra suivre « La » grosse distribution à la mode du moment, pour avoir les mises à jours, soit utiliser un système dépassé et rafistolé dans tous les sens et ne pas trop y toucher sous peine de le voir s’effondrer.

J’ai passé l’époque où je bidouillais le système de partout afin de trouver le bureau qu’il m’allait. Désormais j’ai ce qu’il faut et je veux que ça tienne. Mais si les outils que j’utilise ne sont plus maintenus, et que si il n’y a plus d’alternatives qui sont crées, ça va être chaud.

Je suis conscient que je passe pour alarmiste, mais l’état actuel du bureau Linux en semble là : les tutos morts, les astuces obsolètes, les logiciels non maintenus et les PPA vides…

Plus le temps passe, plus le cimetière des logiciels grandit : c’est normal. Mais avant la population de programmes était renouvelée plus rapidement que les projets ne meurent. J’ai l’impression que ce n’est plus trop le cas.

Regardez Ubuntu : c’était le projet phare en 2010. Il ne l’est plus. Linux Mint, créé pour rattraper Ubuntu ? En déclin aussi, et avec un grand nombre de branches différentes (donc une division des ressources allouées à chacune d’elles).
Aujourd’hui ce sont MX Linux et Manjaro qui ont le vent en poupe, mais pour combien de temps ?

Comme j’ai dit, je me répète : c’est bien que ça évolue et que tout ne soit pas mort. Mais pour celui qui, comme moi, aimerait pouvoir choisir un truc et se dire « je suis tranquille pour 10 ans », ça n’est pas possible.

Oui, il existe Debian ou les autres distros anciens et robustes qui seront probablement encore là dans 50 ans

Mais ils ne sont pas fait pour le public lambda, ni même moi : il faut passer un temps fou pour arriver à faire fonctionner la moindre clé USB (ouais je suis mauvaise langue, mais l’essentiel est que vous voyiez ce que je veux dire) sur un PC de moins d’un an.

Mint et Ubuntu n’ont pas ce soucis : c’est conçu pour que ça marche partout tout de suite. Mais l’OS ne fait pas tout : si ça marche mais qu’on ne peut rien faire avec… Pourquoi rester ?

Pour conclure…
Le bureau Linux me convient : j’ai encore ce qu’il faut et ce que je veux aujourd’hui. Mais plus ça va, plus je vois des outils mourir et moins j’en vois d’autre naître. Sur le long terme je ne sais pas si le bureau Linux sera encore là tel qu’il est aujourd’hui. Et ça c’est un peu triste.

PS : Oui Android et Chrome OS sont des distributions Linux aussi, mais ils n’ont rien d’une distro Linux comme Ubuntu ou Fedora. Ce n’est pas ce que je recherche non plus.

Ma jolie page de contact, celle où je mets 2~3 conditions à respecter si vous ne voulez pas que je publie votre adresse e-mail à la vue de tout le monde, m’a valu une mauvaise note par un lecteur sur FB : mes conditions seraient trop restrictives.

Hahaha, merci, je prends comme un compliment le fait d’être libre de refuser les spams et les démarchages de publicitaires en tout genre et de gens qui m’envoient 3 tonnes d’e-mail pour faire la promotion de leur site ou de leur nouveau service révolutionnaire (généralement une énième plateforme de monétisation qui implique au blogueur de concéder tous leurs droits sur leur travail en échange de 3 euros par mois avant impôts et taxes tout en restant responsables dudit contenu en cas de problème avec la justice, comme celui-ci).

À ce titre, je vais en rajouter une couche : si vous souhaitez une réponse, désormais, n’utilisez pas Gmail pour me contacter : la réponse risque de ne plus arriver.

Oui j’en ai strictement rien à foutre de me couper de 2/3 de la planète, mais à vrai dire c’est pas moi qu’il faut blâmer, c’est vous-même qui utilisez un service mail totalement pourrave qui réfléchit pardon décide à votre place ce qui est bien ou mal pour vous.

Mon site est grand. Y a des pages partout et des scripts plus ou moins utiles partout aussi. Il n’est pas rare qu’on me demande le code source de ces scripts. Généralement : je fais un Zip de l’outil et j’envoie ça en pièce jointe et tout le monde est content.

Le truc avec Gmail, c’est qu’ils refusent les Zip avec du HTML ou du JS dedans.
C’est pas une blague : l’e-mail me revient avec une erreur et ils disent :

Please visit https://support.google.com/mail/?p=BlockedMessage to review our message content and attachment content guidelines.

Où l’on me dit :

Afin de vous protéger […] vous n'êtes pas autorisé à joindre certains types de fichiers à vos messages Gmail […] y compris sous forme compressée […].

La liste de ces types de fichiers est […] :

ADE, ADP, APK, BAT, CHM, CMD, COM, CPL, DLL, DMG, EXE, HTA, INS, ISP, JAR, JS, JSE, LIB, LNK, MDE, MSC, MSI, MSP, MST, NSH, PIF, SCR, SCT, SHB, SYS, VB, VBE, VBS, VXD, WSC, WSF, WSH, CAB

Comme j’ai autre chose à foutre que me plier aux exigences d’un service mail dont je n’ai strictement rien à battre, la prochaine fois que vous me demandez un script de mes pages, soit vous utilisez une adresse mail capable de communiquer, soit vous vous démerdez et allez voir ailleurs.

J’en ai raz-le-bol des systèmes à fonctionnalités restreintes « pour votre bien » juste parce que les gens sont des imbéciles qui doublent cliquent partout sans regarder et finissent par avoir un PC infecté jusqu’au kernel.

Ouvrez une adresse e-mail personnelle. Achetez votre domaine chez OVH ou chez Gandi et vous avez une boîte mail à votre nom et sans restrictions pour 10 euros par an. C’est pas bien compliqué et ça vous fait une adresse personnelle et vous n’êtes plus limités.

Remerciez Google pour ça.

ÉDIT : Djan me signale que Gmail a aussi le chic pour classer/archiver/marquer comme lu des conversations au hasard (Google appelle ça « de façon intelligente », je crois). Votre destinataire recevra votre e-mail, mais il sera automatiquement archivé ou classé dans un onglet obscur et ne le lira pas forcément. Génial, non ?

Facade du palais de l’Élysée

En gros :

Demander l’avis des gens pour qu’ils puissent décider eux-mêmes ce qui les concerne ? Mais vous n’y pensez pas !

Pour moi, je crois que monsieur le premier ministre français n’a pas vraiment connaissance des principes de base d’une démocratie. Il semble confondre avec « monarchie élective dictatoriale ».

Doit-on lui rappeler que juste parce que le peuple a élu quelqu’un pour les représenter, ne signifie pas :

  • que le peuple donne à cette personne l’autorisation de faire ce qu’elle veut ou de faire n’importe quoi ;
  • que le peuple ne veut plus décider certaines choses lui-même ;
  • que le peuple ne reste plus la base et le fondement du pouvoir, et que c’est sa volonté propre n’importe plus du tout.

Dans une république — et la France est une république — le président c’est juste quelqu’un à qui le peuple délègue une partie de son pouvoir, comme une procuration, ou un prêt.

Il ne lui donne pas tous les pouvoir, ni l’exclusivité du pouvoir.

Et juste parce qu’il fait ça ne signifie pas qu’il doive se taire durant 5 ans : il peut avoir des choses à dire, et il doit être écouté, malgré la procuration.

image d’en-tête de Nicolas Nova