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https://lehollandaisvolant.net/img/0a/2022-08-1320202230.jpgUn coucher de Soleil dans un verre de lait.
Le fond apparaît bleu car cette longueur d’onde, plus courte, est diffusée 6 à 7 fois plus que les grandes longueurs d’onde telles que le rouge.
Dès le bas du bécher, le bleu est diffusé dans tous les sens, y compris vers nos yeux : c’est comme ça qu’on voit du bleu émaner de cet endroit.
Les couches au dessus reçoivent une lumière qui contient de moins en moins de bleu, et ne peuvent renvoyer que ce qui reste : du jaune puis du rouge, qui est le dernier à être diffusé entièrement.
Cette forme de diffusion, appelée diffusion de Rayleigh, est la même qui donne la couleur bleue au ciel.
Les microparticules de poussière et de polluants dans l’air diffusent la lumière également. Le bleu est diffusé et il nous arrive de partout. Le jaune et le rouge nous arrive seulement de la position directe du Soleil : ce dernier nous paraît donc jaune-orangé dans un ciel bleu.
Lors des couchers de Soleil, les rayons sont plus inclinés par rapport à l’atmosphère et la couche d’air qu’ils traversent est bien plus grande. Le bleu est alors totalement diffusée et on ne le voit plus. Il ne subsiste que du rouge : le ciel et les nuages et le Soleil sont donc rouges.
Au passage, quand le ciel est fortement chargé de particules (poussières, micro-particules), les couchers de soleils sont les plus beaux. Quand un volcan majeur entre en éruption quelque part dans le mode, ce n’est pas rare que les couchers de Soleil y soient les plus somptueux.
C’est d’ailleurs pour ça que certaines peintures des années 1815+ ou 1883+ ont le ciel flamboyant : ils ont été peints juste après les immense éruption du Tambora (1815) du Krakatoa (1883). Le plus célèbre est probablement Le Cri d’Edvard Munch (voir là, là), ou encore certains tableaux de William Turner.