Comment le gouvernement veut élargir le blocage des sites

Tiens, on l’avait pas du tout anticipé, ça.

« Le projet de loi initial prévoit la possibilité pour l’autorité administrative ou le bénéficiaire d’une décision de justice constatant l’illicéité d’un site internet de demander le blocage ou le retrait de ce site aux hébergeurs et aux fournisseurs d’accès à internet ainsi qu’aux moteurs de recherche, et aux annuaires » résumait le député, pour juger la liste des intermédiaires concernés « trop limitative ».

« Les fournisseurs de nom de domaine et les fournisseurs de services de navigation sur internet peuvent aussi jouer un rôle clé en la matière ». Ces personnes devaient, selon lui, être « mobilisables ». Et le parlementaire des Côtes d’Armor de considérer en conséquence « préférable de ne pas s’en tenir à une liste limitative dans un contexte où les technologies évoluent très rapidement dans ce domaine, comme l’illustre par exemple la généralisation à venir du protocole DNS over HTTPS ».

En gros : ils veulent pouvoir demander aux FAI, aux hébergeurs, aux régistrars, aux éditeurs de navigateurs… de rendre impossible d’accéder à tel ou tel site.

Ajoutez à ça l’élargissement des sujets censurables et la procédure accélérée (comprendre : « sans jugement réel »), et le gouvernement pourra censurer ce qu’il veut d’un coup de sceptre royal, et de surcroît poursuivre tous les intermédiaires techniques qui refuseraient de coopérer (par exemple en voulant rester neutres).

Un jour viendra où ces gogoles demanderont à Mozilla d’interdire l’accès à tel ou tel site via Firefox.