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Macron a indiqué vouloir investir 1,8 milliard d’euros dans la recherche pour la physique quantique. Évidemment, vu ce montant astronomique (environ 26 € par français), et en pleine période de pandémie, l’on peut se demander si c’est bien pertinent.

En fait, on se demande à quoi la quantique, ou un ordinateur quantique peut bien nous servir.

La réponse est assez simple, en fait : les ordinateurs actuels ne sont peut-être pas des ordinateurs quantiques, mais ils fonctionnent grâce à la physique quantique et sa compréhension. Les semi-conducteurs, la mémoire vive, les SSD ou la mémoire flash fonctionnent en partie grâce à ça et parce qu’on a compris et appris à utiliser la physique quantique.

En plus, dans le contexte actuel, pour étudier la forme géométrique du virus Sars-CoV-2, on a utilisé des microscopes électroniques. Ces derniers fonctionnent grâce à l’effet tunnel (pour les microscopes à effet tunnel). L’effet tunnel est un effet purement quantique.

Sans compter toutes les projections de l’évolution de l’épidémie, rendues possibles par la « machine learning », pour le côté informatique.

Je ne vais pas rentrer dans les détails sur ce qu’est un ordinateur quantique (vous lirez cet article), mais pour résumer : autant l’on ne verra jamais de machines quantiques pour faire du traitement de texte ou pour surfer sur le net, autant ces machines quantiques sont potentiellement plus puissantes pour aider la recherche médicale, sociale, physique, économique… et quand je dis « plus puissantes », je parle d’un facteur plus grand que le nombre d’atomes dans l’univers !

Donc est-ce que l’investissement dans la recherche en quantique et en informatique quantique va nous sortir du Covid ? Je ne sais pas. Mais cela va à coup sûr nous aider. Directement ou indirectement.

Concernant la recherche fondamentale, maintenant, et l’argent que l’on y investit pour des résultats futurs… J’en ai déjà parlé plein de fois :

À chaque fois que nous avons investi dans la recherche, que ce soit la recherche au CERN (physique nucléaire, dont quantique), ou les programmes spatiaux, ou la recherche en mathématique, en biologie, en volcanisme ou ce que vous voulez, à chaque fois ça a eu des retombées économiques ou des avancées sociales et médicales énormes.

Quelques exemples ?

Quand on va dans l’espace, on n’est plus soumis à la pesanteur (c’est le principe d’être en apesanteur). Si on reste en apesanteur durant des mois, nos muscles et os s’atrophient et se fragilisent. La Nasa connaît bien ce problème et a dû chercher des solutions. Ces solutions nées de la recherche spatiale sont aujourd’hui appliquées pour les patients atteints d’ostéoporose, une maladie ici sur Terre où les os sont fragilisés.

Idem pour les yeux : là aussi l’apesanteur déforme l’œil et donc la vue. La chirurgie de l’œil au laser a été mise au point pour la Nasa, mais aujourd’hui elle profite à tous ceux qui ont besoin.

Les masques sanitaires, dont les FFP2, fonctionnent grâce aux forces intermoléculaires et l’électrostatique. Là aussi la mise en pratique de ces phénomènes sont rendus possibles grâce à nos connaissances en physique fondamentale, dont la quantique.

Un dernier exemple tiré de la recherche spatiale et profitant aujourd’hui au domaine médical : l’étude des nébuleuses aux confins de la Galaxie soumis à l’action des champs magnétiques stellaires est exactement le principe qui a permis les IRM ! L’IRM est née de la recherche spatiale. Oh et là aussi tout ça est possible, car on a compris des choses en physique quantique…

Les exemples ne manquent pas.
Et les applications directes ou indirectes qui naîtront de chaque euro investi dans la recherche en physique fondamentale dans le futur ne manqueront pas non plus.

image d’en-tête de Michael Dziedzic

Du code javascript sur une capture d’écran.
De plus en plus de sites sont en AJAX même pour les pages les plus simples. Comprendre : la page envoyée par le serveur au navigateur est vide, et ne contient qu’un script. C’est le script qui va récupérer — dans un second temps — les données de l’article : titre, contenu, date… Ceci ne va pas s’arranger dans l’avenir car c’est comme ça que sont faites les applicables web (PWA).

Sauf que cela pose un problème technique dans certains cas. Pour ma part, dans le cas où je partage un lien sur mon site. Je le fais par un raccourci dans la barre d’adresse. Mon serveur récupère alors la page dont l’URL se trouve dans la barre d’adresse… sauf qu’il n’interprète pas les scripts, lui.
Du coup, il détecte un titre absent, ou vide et ne me préremplit pas le champ du titre. Je suis obligé de le faire moi-même à la main.

C’est le cas par exemple de Twitter. Cherchez dans le code source(Ctrl+U) sur une page d’un tweet seul la balise « title » : elle est vide ou absente. Pourtant la page affiche un titre : c’est qu’il a été ajouté dynamiquement par un script.

Comment contourner ça ?

Ben dites à votre serveur de s’identifier comme Google Bot.

Les sites et blogs veulent que Google détecte leur site y compris le titre. Donc s’ils voient un « Google Bot », ils lui envoient une page simplifiée, sans script à la con.

Si vous utilisez Wget ou cURL, ajoutez une option pour spécifier l’user-agent utilisé et mettez ça :

Mozilla/5.0 (compatible; Googlebot/2.1; +http://www.google.com/bot.html)


C’est ce que je fais désormais dans mon lecteur RSS et donc mon outil pour partager des liens et parser les pages HTML. Pour le moment ça n’a jamais aussi bien marché.

En plus de ça, certains sites tronquent leurs articles pour vous forcer à vous abonner pour lire la suite (paywall). Par contre, ces mêmes sites distribuent l’intégralité de l’article au Google Bot.

Donc si vous vous dites à votre navigateur de s’identifier comme Google Bot, vous pouvez avoir accès à l’article entier. Sur une page simplifiée, plus légère, sans pub, ni scripts.


Outre l’astuce d’accéder à un contenu, c’est quand-même absolument grandiose d’en être arrivé là.

D’un côté une partie des sites mettent des captchas partout pour savoir si vous êtes bien un humain et avoir accès aux fonctionnalités, de l’autre, les pages qu’ils servent aux robots indexeurs sont 100 fois mieux que celles servies aux humains.

Ça montre une chose : ces sites-là n’en ont rien à foutre de leurs visiteurs. Ils vendent de l’espace publicitaire, et attirent les visiteurs dont ils pourrissent la navigation tant qu’ils n’ont pas payé (en euros, en données personnelles, avec leur âme ou en sacrifiant un chaton) avec un titre putaclic qui devra remonter convenablement dans les moteurs de recherche. C’est ça leur business. En attendant, ce sont bien les internautes qui sont emmerdés, ou dans mon cas, les codeurs qui veulent récupérer le titre d’un tweet dans un script.



Mise à jour : J’avais déjà écrit tout ce qui se trouve ci-dessus quand Seb poste ça : https://sebsauvage.net/links/?Dj7B4Q
C’est un cas pratique de ce qui est exposé ci-dessus : certaines [toutes petites] entreprises (restau, typiquement) passent exclusivement par FB pour publier leurs tarifs, prestations, horaires ou coordonnées. Google peut accéder à tout ça (d’où les horaires affichés directement dans les résultats de recherche), mais pas l’internaute qui doit s’inscrire et vendre son âme pour les voir et voir le reste des informations.


image d’en-tête de Luca Bravo