La France traverse quand-même une époque formidable.

Y a des SDF dehors. C’est un fait. Il devrait être du rôle de l’État de faire son nécessaire pour les aider.
Mais non.
À la place, quand tu donnes une pièce à un SDF, on te colle une amende.

Autre exemple.

Le sol et les murs sont crades.
Plutôt que de taguer avec de la peinture, certains taguent ces surfaces sales avec des pochoirs et des karchers, un peu comme quand on écrit « sale » sur une vitre sale de voiture. Dans les faits, rien n’est dégradé, on est d’accord ? Pourtant, au-delà du message tagué, certaines villes, comme Montpellier, plutôt que de nettoyer les rues pour que tout soit propre trouvent le moyen de déposer des plaintes pour ces « tags ».

Encore ?

En informatique, quand on trouve un bug, généralement on le signale, le bug est corrigé et tout le monde est content. Certaines entreprises payent très cher ceux qui trouvent ainsi des bugs.

En France, non : tu trouves un bug, on t’envoie devant le juge (ce cas, l’affaire Bluetouff, n’est pas isolé).

On continue.

Les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et les autres grosses boites du numérique (Über, etc.) ne payent pas leurs impôts. Plutôt que de faire appliquer des lois qui existent déjà et d’abolir les montages fiscaux, le législateur préfère inventer des taxes pour les faire payer (chose qu’ils contournent facilement — et à raison, si vous voulez mon avis, car résister contre de la merde c’est toujours une bonne chose).


On a un problème dans ce pays, et pas forcément juste ici, ni maintenant. En fait c’est assez répandu : quand on voit un problème, plutôt que de le solutionner immédiatement, on préfère se réunir et perdre du temps pour finir, après de longues discussions en salle de réunions en compagnie des grandes pompes et de pains au chocolats, par dire qu’on va aller taper sur ceux qui les dénoncent…

Vous pensez que le problème va disparaître quand tout le monde fermera sa gueule à leur propos ?

C’est une mentalité que je ne pourrais jamais comprendre.

Ou si : corriger les problèmes, ça coûte cher. Et quand c’est le pognon qui gouverne ou décide, faut pas dépenser du fric pour des solutions alors qu’on peut imposer le silence avec des lacrymos, un licenciement ou une claque dans la gueule.