On pointe une arme à tous les citoyens de cette planète et on appelle ça la protection ?
— Captain America à Nick Fury, dans « Captain America, le soldat de l’hiver »

Lire ça :

Ça fait un moment que l’on place des caméras partout, qu’on arme jusqu’à les policiers municipaux et même quand ils ne sont pas en service — rétablissant ainsi la peine de mort dont on place la gâchette entre leur mains, après l’avoir prise à ceux de la justice en 1981 — qu’on traite tout le monde comme un suspect potentiel, qu’on demande partout à tout le monde d’être vigilant : et si votre voisin était un terroriste ? et si la personne à côté de vous dans le train était un terroriste avec une bombe dans ses bagages ?

Ça fait des années qu’on change les termes « vidéo-surveillance » en «  vidéo-protection », pour nous faire croire que c’est une caméra qui va nous protéger d’un fou armée d’un semi-automatique ou d’une bombe artisanale conçue avec 5€ de produits ménagers.

L’on commence à faire des systèmes de reconnaissance faciale intégrée à ces-dits caméras. L’on parle également déjà de drones embarquant ces caméras pour surveiller des civils, et peut-être même des armes, bientôt, pour faire comme dans les jeux-vidéos où l’histoire se déroule dans un monde de dictature post-apocalyptique.

Si on résume, on se trouve dans une société où chacun de nos voisins est un potentiel suspect, que ce soit aux yeux de la police ou de chaque citoyen, et l’on devrait avoir peur de tout et de tout le monde. C’est beau, non ?
En fait, l’idée même derrière l’instauration d’une terreur permanente, et en particulier quand c’est le gouvernement qui orchestre tout ça, c’est ce que l’on appelle le terrorisme.

Alors, je sais, l’on va se demander « comment discerner les méchants qui utilisent des bombes pour tuer des innocents dans le métro, et ceux qui utilisent des armes normalisées pour faire la même chose mais sur ordre de ceux que nous avons élu par le biais des urnes ? » ?

Je propose qu’on utilise le terme de « terroriste » et de « terrorisme » comme on l’a toujours fait : pour les individus et les organisations de déséquilibrés mentaux en tout genre qui utilisent toute leur imagination pour perpétrer des crimes. Ceci ne change donc pas.

Par contre, j’aimerais utiliser le terme de « terreurisme » comme étant la peur instaurée par le gouvernement pour mieux régner sur les civiles.

Comme ça l’on sait de quoi on parle, tout en maintenant un sens relativement proche à ces deux termes, ce qui est normal quand leur définition est également très très proche.

Un site (re)-fait surface en ce moment sur les rézosocio® : PolitiScales.

Après une centaine de questions, il est censé vous donner votre orientation politique, basé sur 6 axes différents. J’ai fait le test, les résultats sont .

*judging hard*

Nul doute que ce genre de test a été fait avec un certains sérieux, mais je persiste à trouver dommage de résumer les idées d’une personne sur seulement 6 points.
Je pense qu’il y a 7 milliards d’êtres humains sur la Terre et donc 7 milliards d’orientations politiques également.

Il n’y a pas 6 nuances de gris, mais une infinité de couleurs.

Au delà de ça, je note quand même quelques trucs.
Ça par exemple :

La philosophie et les idéologies en générales sont mises de coté au profit de la gestion.

En gros, regarder les problèmes au cas par cas plutôt qu’appliquer des méthodes toutes prêtes issues d’un bouquin.

C’est la raison d’être d’un tribunal présidé par des gens. On ne vit pas dans un État où un crime appelle à une punition toute faite, mais où chaque personne paye en fonction de ce qu’il est. Une même conséquence, mais avec des causes différentes appelle naturellement à des jugements différents (par exemple, c’est pour ça que l’on distingue l’homicide involontaire (ie un accident) de l’homicide volontaire (meurtre) de l’assassinat (prémédité) : le résultat est le même (une personne est tuée) mais pas les conséquences).

Pour le reste, ça confirme ce que je sais déjà : à l’exception notable de l’idée d’abolir les frontières politiques (pas culturelles : cultiver ses différences reste selon moi une force) et de celles d’accepter le progrès et le changement plutôt que s’encrasser dans les traditions qui ne fonctionne pas, je suis plutôt centriste avec une grande part d’incertitude sur chaque question (justement parce que je trouve que « ça dépend » ; ie le pragmatisme ; ie la phrase ci-dessus).

Par contre je ne comprends pas leur système de drapeaux. Encore un moyen de se coller mutuellement des étiquettes sur la tronche dans le but de se taper dessus ?

S’il ne devait en rester un, mon seul drapeau serait le drapeau Pirate, mais là aussi, il n’est pas vraiment nécessaire ni utile car il y en a plein de différents (et faire des groupes à un seul membre à chaque fois, c’est un peu idiot).

Non pas pour le violence et le rhum, mais pour le côté « refus d’un système injuste » et « recherche d’un idéal personnalisé et concocté de mon propre coté en piochant le meilleur où il se trouve sans regarder son origine ».

… et par conséquent avec une grosse dose de « j’en ai rien à foutre d’avoir du monde à mes côté. Qui m’aime me suive, et les autres je vous encourage à voguer ailleurs si ça vous rend plus heureux : ce monde est assez vaste pour que chacun y construise ses idéaux ».