Putintin de copyreich !
Il y a quelque jours j’étais tombé dans le panneau du poisson d’avril de Gee sur sa (fausse) demande de censure d’un article mentionnant un personnage de Tintin par l’éditeur Moulinsart.
Maintenant, c’est un utilisateur de Twitter qui, pour illustrer un tweet poste une image d’une BD de Tintin. Moulinsart demande à Twitter de censurer le tweet pour ça et Twitter collabore sans broncher.
Qu’on m’explique une bonne fois en quoi copier UN SEUL CADRE d’un livre (équivalent à une citation d’un bouquin) porte atteinte à l’éditeur dudit livre ? Il est où le préjudice subit ? Et où est le droit de citation de l’internaute : n’importe qui a tout à fait le droit de citer n’importe quoi dans un but d’illustration.
OUI je peux citer un extrait littéraire !
OUI j’ai aussi le droit de citer un extrait d’une publication !
OUI cela vaut aussi pour le contenu audio-visuel : si je fais une vidéo, je peux mettre un (petit) bout d’un film dedans !
OUI je peux même mettre l’intégralité d’une vidéo quand ça concerne une représentation publique d’un événement !
… le tout sans même avoir à demander l’autorisation aux ayant-droits et aux auteurs.
Ce sont des exceptions au droit d’auteur prévues par le droit Français (article 122-5 du CPI).
Ce qu’il faut retenir ici, c’est surtout que Twitter (et tous les autres) se fichent de vos droits et que les ayants-droit le savent : ils peuvent demander à censurer tout ce qu’ils veulent sous n’importe quel prétexte et ça sera censuré.
On a vu des cas où des majors réussissent à faire censurer des œuvres Libres, comme récemment Sony qui fait censurer l’animation Sintel de la Blender Foundation, alors que Sony n’a aucun droit sur l’animation…
Néanmoins, tout n’est pas perdu : il suffit de ne pas utiliser les services comme Youtube ou Twitter pour diffuser du contenu, mais un site personnel.
Ça fait cinq ans que mon site existe, ça fait autant de temps que je ne prive pas pour y répliquer des citations, images, photos, captures d’écran et extraits de contenus en tout genre. Cependant, je le fais dans un cadre légitime (du moins il me semble) : je n’ai encore jamais reçu de demande de censure ou de lettre d’avocats. Il y a sûrement plusieurs raisons à ça, mais celle sur laquelle je compte rend les demandes de censures illégales si elles ne sont pas justifiées ; et je m’arrange toujours pour être dans ce cadre (prévu par la loi).
Mon site héberge même quelques films et de la musique. Sauf que leur accès est privé et protégé par un mot de passe qui n’est pas diffusé : leur accès est restreint et réservé à un usage personnel, ce qui est autorisé n’est pas interdit.
Oh, et juste à des fins d’illustration, voici une capture d’écran du tweet censuré :
Il est intolérable que les éditeurs fassent ce qu’ils veulent avec n’importe quoi. L’effet Streisand est une arme efficace, faire valoir ses droits et savoir ce qu’on a le droit ou non de faire en est une autre (c’est le but de cette page).
(via)
Maintenant, c’est un utilisateur de Twitter qui, pour illustrer un tweet poste une image d’une BD de Tintin. Moulinsart demande à Twitter de censurer le tweet pour ça et Twitter collabore sans broncher.
Qu’on m’explique une bonne fois en quoi copier UN SEUL CADRE d’un livre (équivalent à une citation d’un bouquin) porte atteinte à l’éditeur dudit livre ? Il est où le préjudice subit ? Et où est le droit de citation de l’internaute : n’importe qui a tout à fait le droit de citer n’importe quoi dans un but d’illustration.
OUI je peux citer un extrait littéraire !
OUI j’ai aussi le droit de citer un extrait d’une publication !
OUI cela vaut aussi pour le contenu audio-visuel : si je fais une vidéo, je peux mettre un (petit) bout d’un film dedans !
OUI je peux même mettre l’intégralité d’une vidéo quand ça concerne une représentation publique d’un événement !
… le tout sans même avoir à demander l’autorisation aux ayant-droits et aux auteurs.
Ce sont des exceptions au droit d’auteur prévues par le droit Français (article 122-5 du CPI).
Ce qu’il faut retenir ici, c’est surtout que Twitter (et tous les autres) se fichent de vos droits et que les ayants-droit le savent : ils peuvent demander à censurer tout ce qu’ils veulent sous n’importe quel prétexte et ça sera censuré.
On a vu des cas où des majors réussissent à faire censurer des œuvres Libres, comme récemment Sony qui fait censurer l’animation Sintel de la Blender Foundation, alors que Sony n’a aucun droit sur l’animation…
Néanmoins, tout n’est pas perdu : il suffit de ne pas utiliser les services comme Youtube ou Twitter pour diffuser du contenu, mais un site personnel.
Ça fait cinq ans que mon site existe, ça fait autant de temps que je ne prive pas pour y répliquer des citations, images, photos, captures d’écran et extraits de contenus en tout genre. Cependant, je le fais dans un cadre légitime (du moins il me semble) : je n’ai encore jamais reçu de demande de censure ou de lettre d’avocats. Il y a sûrement plusieurs raisons à ça, mais celle sur laquelle je compte rend les demandes de censures illégales si elles ne sont pas justifiées ; et je m’arrange toujours pour être dans ce cadre (prévu par la loi).
Mon site héberge même quelques films et de la musique. Sauf que leur accès est privé et protégé par un mot de passe qui n’est pas diffusé : leur accès est restreint et réservé à un usage personnel, ce qui est autorisé n’est pas interdit.
Oh, et juste à des fins d’illustration, voici une capture d’écran du tweet censuré :
Il est intolérable que les éditeurs fassent ce qu’ils veulent avec n’importe quoi. L’effet Streisand est une arme efficace, faire valoir ses droits et savoir ce qu’on a le droit ou non de faire en est une autre (c’est le but de cette page).
(via)