Alors que la polémique autour de Dieudonné grandit, le gouvernement a voulu censurer un de ses spectacles à Nantes. Le tribunal de Nantes a rendu un verdict : le spectacle du 9 janvier (hier) ne sera pas annulé.

Valls a alors décidé de faire passer de force l’interdiction en demandant au conseil d’État (la plus haute juridiction administrative de la république). Le conseil d’État s’est alors couché devant le ministre et a finalement interdit le spectacle.
Le Conseil d’État a rendu sa décision en quelques heures (alors qu’on imagine qu’elle doit avoir bien d’autres sujets à traiter, non ?).

Ce que cela signifie, c’est que la justice se plie devant le gouvernement en place. Il n’y a donc plus de justice : t’es pas d’accord avec le gouvernement ? On va te réduire à silence. Point.
On est pas loin d’une situation où le ministre exerce un plein pouvoir sur le pays.

Et comme j’ai dit hier : censurer a priori, c’est mal : car dès qu’on censure pour un truc minuscule, ça ouvre la porte à des tas de censures bien plus graves (c’est pour ça que je suis pour la liberté absolue d’expression).

Si Dieudonné tient un discourt raciste dans un lieu public, c’est après qu’il faut déposer plainte contre lui et le faire rendre des comptes.
Si on censure avant, on passe de la liberté à la dictature, du principe de présomption d’innocence à la présomption de culpabilité (sur un crime qui n’a même pas encore été commis, qui plus est).

Ce n’est pas comme ça que ça doit se passer dans un État de droit.
La censure n’a pas sa place dans un État libre.

(Via Sammy Fisher Jr et via Libé)

Édit : finalement je change d'avis sur la question : https://xkcd.com/1357/

L'État se doit de respecter ce que disent les gens, elle n'est obligée de permettre aux de gens de parler (c'est à chacun de trouver son moyen).