Ce qu'il reste d'Internet en France après ces derniers jours
C'est quand même incroyable. En temps normal la technologie et les politics ce n'est pas ça mais alors ces dernier temps, c'est du très très lourd...
- Le livre numérique qui ne nous appartient pas, reste détaxé comme un livre normal, favorisant le contrôle des éditeurs sur vous.
- Ensuite, la France a fait voter la LPM, la loi sur la programmation militaire : une loi qui instaure entre autre une surveillance généralisée, sans juge. La démocratie (séparation des pouvoirs) et les droits de l'homme (liberté d’expression, d’information, de correspondance privée) sont bafoués.
- Ah, aussi, les blogueurs n'auront pas le statut de journaliste concenant l'anonymat des sources. Là aussi c'est assez grave : ça met en danger le droit de penser et de droit de s'exprimer librement.
- La vente liée illégale restera possible, entubant les consommateurs.
- Mhh... On a aussi entendu un ministre dire qu'il fallait ralentir l'évolution de la technologie, pour sauver les vieilles entreprises qui n'arrivent pas à suivre. Le même ministre qui s'amuse à dire n'importe quoi sur Twitter au lieu de bosser. Le ministre ne veux donc pas bosser pour trouver une solution, non, il veut repousser le problème. Qu’est-ce qu’il fait encore en place, celui-là ?
- J'oubliais : non content d'espionner notre courrier électronique, l'État peut maintenant fouiner dans le courrier physique.
- Il y a aussi le retour de la propagande pour les machines à voter électronique : opaques, insondables et à qui on interdit l’étude du fonctionnement. Ces trucs sont donc une atteinte directe au système de vote ; que normalement tout citoyen peut contrôler. Si ces machines restent, alors les votes seront aussi fair-play qu'en Russie ou en Chine, ni moins ni plus.
- Enfin, une entreprise privée spécialisée dans les assurances (y compris pour les risques sur internet) va faire passer des permis-internet aux élèves de CM2 en partenariat avec la Gendarmerie Nationale. En gros, l'éducation est en partie privatisée.
ÉDIT 14/12/13 :
- Et on continue : l’IP tracking, qui constitue un moyen pour les compagnies de voyage d’augmenter le prix des billets au fur et à mesure que le consommateur revient sur le site, est toujours légal : les députés n’ayant pas voulu dire non à ces pratiques.
ÉDIT 17/12/13 :
- Le pouvoir de censure est accordé à la DGCCRF…
- Hollande veut sabrer l’anonymat en ligne.
ÉDIT 18/12/13 :
Il ne manquerait plus que le retour des brevets logiciels et les accès internet scindées (chaque site est une option payante) et ce sera la totale.
C'est vraiment du gros n'importe quoi.
C'est absolument pathétique d'incompétence de la part de gens qui sont censés voter des lois. Une chose est sûre concernant le numérique : il n'y a rien qui est fait pour le citoyen. Tout est fait contre lui. Et je trouve ça quand même très grave.