
Durant ma séance de procrastination quotidienne, je tombe sur ce dialogue où les insultes sont masquées. Puis sur ceci, un peu plus sérieux à propos du créateur de Linux et de son franc parler qui ne plaît plus. Et enfin sur les conneries d’iOS sur iPhone qui refuse de corriger les mots comme « viol », « avortement » ou « virginité » (me rappelle d’ailleurs de ça, où Apple bannit des mots sur votre baladeur).
Arrêtez, bordel ! Arrêtez de tout censurer les gros mots comme si c’était mal. Car ce n’est pas mal.
Les insultes permettent d’exprimer des choses comme n’importe quel autre mot. Ça ne sert à rien de les cacher. Au contraire : on perd en information en censurant. Retranscrire les émotions à l’écrit est déjà très difficile, alors laissez-moi utiliser les mots que je veux. Ce n’est pas en les masquant que j’en penserai moins de toute façon, alors autant ne pas les masquer.
Je n’en ai rien à faire de dire des gros mots, des insultes, des jeux de mots et d’autres trucs peu sérieux. Tant pis si ça dérange et j’emmerde ceux qui me le reproche : est-ce que je reproche aux autres de parler comme des politiciens ? Non ! Parce que ça ne me gêne pas : ce n’est pas la forme qui compte, mais le fond, et on peut très bien se parler et se comprendre avec styles différents et c’est bien ce qui compte.
Je n’ai pas envie de me mettre une bible dans le cul pour parler comme les standards de la société le veut. À quoi ça sert de parler et de s’exprimer si on censure ce qu’on pense, sous prétexte que certains mots sont « interdits » et « mal vus » par les adeptes du politiquement correcte ? À rien. La liberté d’expression, c’est mieux quand on a aussi la liberté de penser.
Ce n’est pas en s’interdisant religieusement d’employer des insultes que vous serez quelqu’un d’apte socialement. C’est le fait de savoir comment les employer qui fera de vous quelqu’un qui sait communiquer. Quelqu’un que l’on ne risque pas de comprendre de travers.
Alors cessez cette hypocrisie ridicule. Exprimez-vous. N’ayez pas peur des mots. N’ayez pas peur de dire ce que vous pensez et tout ce que vous pensez. Osez appeler un con un con. Il n’y a pas de gros mots, il n’y a pas de mots mieux que d’autres.
On peut parfaitement utiliser des insultes sans être insultant, tout comme on peut très bien utiliser la langue de bois pour raconter de la merde.
42 commentaires
Test:
Le hollandais volant est un idiot. Il fait croire que son moteur de blog est génial. Le thème gris est pas jolie. Il aime pokémon et pokémon c'est pour les enfants ou les idiots. En plus, il a pleins de page tuto qui ne sont pas à jour.
Fin Test.
Oui, je suis fière de moi.
Hélas, Linus Torvald est affligeant de banalité. L'age aidant, il est en train de devenir une bullshit arrogante et méprisante. Quand j’étais un peu plus jeune, j'admirais ce genre de personne. Mais maintenant, je me rends compte que si certains se la jouent artistes incompris, c’est souvent pour masquer un talent qui décline.
La bonne nouvelle est que le noyau Linux est ouvert et forkable. Donc, même si Linus Torvald devient insupportable avec l'age, une équipe motivée pourra toujours faire avancer le projet.
C'est vrai putain, pourquoi les gens ne sont pas franc et direct bordel de merde ?
En plus ces grosses merdes trop sensibles ne sont même pas conscient qu'un gros mot peut être putain d'insultant dans certaines régions et putains d'enculé de sa race de normal dans d'autres, telle une originale ponctuation comme le faisait remarquer un gros bâtard de comique dont j'ai oublié le nom.
Putain.
(Ah que ça fait du bien)
@Anon : Exemple : "Provincial", insulte grave dans toutes les regions autres que l'Ile-de-France
Et puis ça fait des répliques cultes. Ca serait dommage de pas les avoir.
"Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît."
"Je me permets d’interrompre ce flim parce qu’on se fout un peu de ma gueule, c’est du vol et du plagiat, j’aime pas trop les voleurs et les fils de pute."
"C'est pas que c'est difficile de la récupérer... C'est que c'est sa mère difficile de la récupérer, la race de sa grand-mère !"
@Gui_ : la dernière c'est pas du Kaamelott à tout hasard ?
Sinon, il y a le très bon Lambert Wilson (je vous laisse reconnaître le film (trilogie...) :
@Tiger-222 : Si, c'est Karadoc qui parle de récupérer sa femme Guenièvre, qu'il vient d'échanger contre Mevanwi.
Gros +1
Un grand homme disait plus ou moins la même chose :
http://www.youtube.com/watch?v=fGX1UE-p7e8
Le premier paragraphe mélange gros mot et les mots que Apple censure (qui ne sont pas des gros mots).
La plupart du texte est plutôt du langage châtié et clair (comme souvent sur ce blog), on dirait qu'il y a un effort pour y introduire des gros mots (ça fait pas naturel ces gros mots au milieu d'un langage relativement soutenu). Ce billet aurait certainement été moins agréable à lire s'il y avait eu un grand nombre de gros mots.
Enfin, il est souvent intéressant de connaître le sens ou l'étymologie des gros mots, qui est souvent ignoré.
@Tiger-222 : Le Cinquième Element ? :D
@sil : J'approuve ! Y'a que les parigos pour utiliser le mot "province" de toute façon, on dirait qu'il ont besoin d'un passeport pour venir nous faire chier chez nous avec leurs merdes de 4x4
Ce n'est pas au niveau de l'insulte que la grossièreté est la plus forte, loin de là ! Mais dans le langage courant c'est effectivement un truc sans problème et l'idée du "politiquement correct" est une merde sans nom brandie par des sans-couilles (et non pas des sans-culottes). Des sans-couilles auxquels ça fait mal aux neurones de parler franchement.
(Le 1er qui me sort "cent couilles ???" sort.)
@sil : Ca serait pas plutôt l'inverse? xD
@mouais : j'ai plutôt ajouté des mots soutenus dans un coup de gueule.
On peut très bien mélanger :)
L'étymologie de tous les mots est passionnante, je trouve. Quelle que soit la langue, d'ailleurs.
Desactiver la fonction d'auto-correction pour ces mots n'est pas vraiment une forme de censure. Je pense qu'ils l'ont fait pour que des mots reguliers ne se retrouvent pas automatiquement remplacés par ceux-ci, qui ont des significations lourdes voir meme pourrait attirer des tracasseries judiciaires ("I'm gonna rate you" qui devient "I'm gonna rape you" si on fait pas attention... c'est moche d'aller en prison a cause de l'auto-correct)
<troll> Mais au fait, Apple, c'est pas une insulte à la base ou c'est en devenir ? </troll>
--->[]
@Gui_ :
> "Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît."
...et les lâches on les reconnait à ce qu'ils n'osent rien.
Facile...
Merci pour cet article mon Gros Connard
Et encore, on s'en sort pas trop mal chez nous, à ce niveau-là c'est largement pire aux États-Unis…
Bon aller moi aussi je me lache.
Putain , timo tu as pas tort !
@Allchimik : Faut être plus stupide que le hollandais volant pour se garer en 4x4 dans Paris. De plus les provinciaux crachent sur Paris parce qu'ils sont jaloux et les Parisiennes se moquent de la grosseur des activités dans la province. :o
@R2D2 : ? Jaloux ? C'est pour ça qu'ils viennent tous en vacances là où j'habite :D On est 5 000 l'hiver et 40 000 l'été !
@H2G2 :
Gros mots/insultes != attaques personnelles
@Guenhwyvar :
Oui, mais les notres sont plus puissants.
Eux à part le fuck qu'ils font à toutes les sauces ils ont rien de bien inventif.
J'ai un 4x4, mais je suis pas Parigo (Breton) et j'vous emmerde :D
Insulter est une perte de controle et amène des insultes en retour.
Perso, à chaque fois que cela c'est produit, c'est partit en live et rien n'a avancé....
Un franc parler, oui..... mais avec du respect.
@paille : oui, c'est ce que dit mydjey, y'a des différences, et faut pas donc prendre tout au premier degré...
un délice que d'entendre dire "j't'encule sale pd"
par quelqu'un qui méprise l'homosexualité...donc à ne surtout pas censurer! lol
@sil :
Tu sais bien JCVD qu'on arrive pas tout le temps à te suivre quand tu essayes de t'exprimer alors, si t'as un mot plus clair, n'hésite pas.
Sur le diplo, un gars me traite de: "cancre de souche"; je lui fait remarquer que l'insulte est facile sous anonymat, et lui propose une démonstration en le traitant de: "sous-merde".
Le gars se vexe... Quel manque d'humour !
Le problème vient surtout du puritanisme américain. Ces cons sont facilement choqués par des mots rigolos, et du cul...
Les exemples que tu cites viennent de ce pays à la con. En France, on ne se bride pas autant.
Vouloir améliorer le langage en supprimant des mots ?
ça s'appelle NOVLANGUE (pour ceux qui ne connaissent pas, Georges Orwell 1984)
Pensez vous qu'on va supprimer la mort ou l'esclavage du fait de ne plus pouvoir les exprimer ?
Quand un intellectuel dit des gros mots, à mon avis c'est qu'il en a vraiment gros sur la patate.
Évidemment, pour ceux qui n'ont que 300 mots de vocabulaire pour s'exprimer, il ne leur en reste plus que 150. Oui mais la censure, ça reste inadmissible pour tous, et c'est le présage du totalitarisme.
@Tiger-222 : matrix ? parce que je viens de regarder le 2 et étrange, un type dis ça ^^
Insulte et gros mots ne sont pas la même chose. Ce sont les gros mots qui sont censurés, pas les insultes. Me trompe-je ou tu confonds un peu les deux ? Parce qu'utiliser une insulte, ça s'appelle insulter -- le verbe signifie l'action....Insulter sans être insultant, je crois que ça va pas être possible... :^p
- Insulte sans gros mots : Quel attardé rachitique du bulbe dénué d'imagination a pondu cette crétinerie ?. Pas censuré.
-insulte avec gros mots : Qui a pondu cette connerie ? Censuré.
Bref...Ne Pas Confondre "Insulte" et "Gros mots".
Le "gros mot" est vulgaire : c'est un mot du peuple, d'essence vulgaire ( dans l'acception : qui manque de distinction, d'originalité, autrement dit de noblesse). On se doute que ceux qui tiennent le haut du pavé -- les "nobles" -- ne sont guère enclins au changement et préfèreront censurer les "gros mots" ("vulgaires", du "bas peuple").
Enfin et surtout, je crois que ce n'est qu'une foutue saloperie de blog de merde. C'est toi l'auteur, tu fais ce que tu veux, pas besoin de te justifier, c'est de la branlette ce billet ;-p
nb : Perso je trouve que l'exemple Linus Torvald hors propos. "Proférer "Merde" il n'en a plus le droit. /Car ça la fout mal de mettre à ses lèvres / De grand commandeur, des termes trop bas [...] La légion d'honneur ça pardonne pas."
Il me semble que l'ineffable Steve Ballmer manque à cette galerie de personnages "hauts en couleur".
Pour en revenir à Linus, même si la diplomatie est parfois requise pour assurer la cohésion d'un groupe, je comprends certains de ces coups de gueule lorsqu'il est face à de la médiocrité/paresse (absence de test) ou à des propositions inappropriées seulement justifiées par le désir de plaire (secure boot).
A la différence de beaucoup, Linus sait reconnaître qu'il a tort.
Un projet comme Linux ne peut être géré uniquement à l'aide de la langue de bois. Il faut savoir appeler un chat "un chat".
Ce n'est pas faire preuve de génie, c'est tout simplement du bon sens.
L'économie et la politique seraient très certainement plus efficaces, si un certain nombre de personnes avait le courage de simplement dire la vérité.
Un coup de gueule permet souvent de clarifier les choses et les points de vue. Il ne faut certes pas en abuser, mais cela est toujours préférable à conduire un projet dans le mur, parce que personne n'a eu le courage de dire la vérité ou, à tout le moins, d'éviter des débats chronophages et absconds (ce n'est pas un gros mot :-D).
Le "parler vrai" est plus que jamais nécessaire !
... surtout en temps de crise.
@canard :
Je ne parle par d’insulter, mais utiliser des insultes. On peut aussi utiliser un couteau sans couper quoi que ce soit (si on s’en sert comme tournevis par exemple).
Quand on dit à quelqu’un qu’il est con, y’a plusieurs façons de le dire aussi. Certaines sont péjoratives, d’autres humoristiques. C’est pas parce qu’on ne sait pas prendre les choses au second degré qu’il faille interdire les mots.
J'encule aussi le politiquement correct (lolz), ceci dit je ne suis "pas trop" (juste "pas trop") d'accord avec l'assertion que c'est car ce n'est pas la forme qui compte mais le contenu : j'dirais "oui et non" hein.
Il est sûr que le contenu est bien plus important que la forme mais lorsque les mots sont torturés et utiliser à tord et à travers pour manipuler l'opinion qu'on se fait du contenu / pour manipuler les masses, c'est déjà autre chose.
Selon moi, les gros mots ont "rarement" ce but et/ou cet effet et/ou on ne devrait pas le ressentir ainsi en tout cas. On est "trop souvent" choqués par ces mots, plus qu'on ne le devrait (même si je suis pour un langage correct en général, je ne me cacherais pas pour exprimer que certains trucs m'emmerdent par exemple).
(Dans le prochain paragraphe je vais beaucoup citer Franck Lepage: https://www.youtube.com/watch?v=BqhIfTm6XzA )
Ce dont je parlais vraiment, il s'agit plutôt des discours creux ou fallacieux des politiques, qui, oui, personnellement je dénonce car en général seul ceux (auto-)formés ne tombent pas facilement dans ces pièges. On parle de croissance négative pour parler de décroissance, on parle de réforme social pour parler de licenciement, on parle de démocratie quand il ne s'agit pas d'une, ce que jadis était appelé un exploité est maintenant appelé un défavoriser (subitement le même mec, dans la même situation, passe du statut exploité à "n'a pas de chance"), alors évidemment on ne va plus se plaindre …
Les mots sont puissants, torturés et manipulateurs.
À nous, parfois, de soit choisir d'autres mots ou, plus hard mais plus honorables, décider d'essayer de se les réapproprier.
@Tiger-222 :
matrix le mérovingien
Deux expressions me plaisent énormément
Dans les deux cas, ce n'est pas l'usage d'une "insulte" qui compte, c'est ce qu'est supposé présenter le propos. Il n'y a pas de "gros mots" à proprement parler, mais je crois plus en une déformation du sens afin de rendre la chose désagréable au possible.
Une insulte, un gros mot, à partir du moment qu'il est proféré pour dénigrer quelqu'un ou quelque-chose devient immédiatement irritant. Le même mot, lancé dans un propos où l'auditoire ne fonde aucun doute sur la validité du mot dans le discours, ne dérangera évidemment pas ou très peu.
Du genre
"Tu fais de la merde". Là... il y a cible, agression verbale
ET
"Hé merde...", dans le sens personnel du "pourquoi moi", ou bien encore "pas de bol".
Tout est question de contexte et non de mot en soi, enfin je pense.
J'adore enfin une expression d'un très bon pote
Excellente, et dépourvue de "gros mots", tout en étant insultante au possible.
@fab@c++ et b2mk2 : dans le mille ! ;)
TAS DE MERDE
Le problème selon moi, n'es pas l'utilisation ou non de gros mots, mais de confondre être grossier et être vulgaire. On peut être l'un sans être l'autre. Et si être grossier ne me gêne pas particulièrement (je ne suis pas le dernier à l'être), être vulgaire par contre ...
Le politiquement correct est ainsi bien souvent/toujours très vulgaire, tout en s'interdisant d'être grossier. Une réaction à un message qui se contente d'un "t'as gueule, gros connard" est à la fois grossière et vulgaire. Ces deux cas ne méritent donc que mépris.
Inversement, les mots d'Audiard, de Desproges, ... par exemple, sont grossiers mais pas vulgaire, et méritent donc d'être connu et reconnu de tous. C'est la manière qui est importante et non la forme
Les commentaires sont fermés pour cet article