Le Hollandais Volant

Si la vie était un jeu vidéo… l’IRL.

xbox-controler.jpg L’IRL est un gros projet de Meuporg gratuit (devenu peu à peu payant au fil du temps), sortie il y a sept millions d’années pour les hommes à la suite de quelques bogues dans l’ADN, sûrement les conséquences de rayons cosmiques (certains parlent d’une société éditrice du jeu, avec un programmeur universel, mais tout le monde n’est pas d’accord avec ça). Ses pré-releases n’ayant rien donné, il a fallu le recompiler à la suite d’un gros bug il y a 65 M d’années (les montres du jeu étaient devenus beaucoup trop fort). La loose…

Si les graphismes et le son ne sont pas trop mauvais (tout est en analogique) il manque quand même une musique de fond. La map, quant à elle est assez immense et diversifiée, le game-play en revanche, est totalement à revoir : déjà, le nombre de vies est beaucoup trop bas, ensuite, selon la configuration du joueur vous aurez ou non le son ou les couleurs dés le boot.
Il y a aussi trop de PNJ : certains sont cool, mais d’autres sont lourds et mériteraient un coup de hitbox dans la gueule.

Bref.
Juste après le spawn donc, on est au niveau 0 (donc un gros n00b inutile à la société) et on se retrouve chez soi à ne rien savoir faire.
Cette situation ne perdure pas car les premiers niveaux sont consacrées au didacticiel du jeu (certains nomment cela « l’école »). Le but est de passer des épreuves unes à une en écoutant et en reproduisant ce que nous disent les chefs de guilde.
Ce didacticiel est un casse tête et il est parfois préférable de cheater pour le finir plus vite. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à faire n’importe quoi, vu que de toute façon le jeu n’a pas encore commencé (ces joueurs là finissent à la ramasse par la suite, mais bon tant pis, on les a prévenu)…

Quand on a terminé tout le tuto (comptez au minimum 16, mais parfois 25 niveaux selon les skills qu’on veut développer), on arrive dans le vrai jeu.

À partir de là il faut faire très attention car c’est rempli de bugs, de campeurs, de bots et surtout de modos ; ces derniers utilisent les faiblesses des autres pour devenir plus fort. Ils n’hésitent pas à abuser de leur fonctions (allant parfois du /kick qui nous envoie au menu principal, jusqu’au /ban définitif…). Heureusement certains veillent, mais c’est pas facile : il faudrait plutôt un head-shot-revolution accompagné d’un massif flood dans la rue pour changer tout ça.

Le but du jeu n’est pas très clair et il n’y a aucun manuel de jeu (même si certains ont tenté d’écrire des trucs à ce sujet). Le tuto ne dit rien là dessus non plus, mais on pense que c’est de devenir plus sage au fil des niveaux, tout en accomplissant des quêtes comme le boulot, la famille, l’entraide des PNJ et le partage cordial du game-play avec ces derniers.
On peut choisir nos quêtes (et même en créer) mais beaucoup suivent les niveaux pré-définis en voulant à tout prix toutes les accomplir. Certaines missions ont aussi des boss, monstres et autres antagoniste assez chiant à battre : parents, prof, manager, directeur, président… Les battre n’est pas facile mais certains arrivent à les évincer quand même.

Une chose est sûre dans ce jeu c’est le boss final qui est trop fort : la mort, mais qui peut attaquer n’importe qui n’importe quand. Personne n’a réussis à la battre jusqu’à présent. Avec lui, c’est game over assuré, et le jeu est malheureusement terminé…

Le jeux comporte également quelques glitchs et easter-eggs. Il est ainsi possible de passer les niveaux beaucoup plus vite si on utilise un vaisseau très rapide — découvert par Ein5te1n il y a quelques temps. Les autres glitchs se situent dans les Bermudes (physique du jeu totalement incohérente : on pense que c’est à cause d’un stack-overflow), à Lourdes (sorte de healing-sone caché), etc.

Cependant la restauration d’une sauvegarde précédente n’est pas possible et le fameux CTRL+Z de même que la mise en AFK ne marchent pas non plus ce qui est assez regrettable quand on y pense.

Un mot sur les joueurs…
Déjà, le nombre de joueur est si important qu’il en fait le jeu le plus joué du monde. Chaque version a vu ses propres générations de joueurs. Avant le jeu était simple mais hard : il fallait creuser des grottes et faire du feu pour survivre, puis c’est devenu un âge de constructions et d’organisation des joueurs pour tenter de s’entraider à rendre le jeu plus facile (l’union fait la force, disent-ils !).

Certains joueurs très doué à l’IRL ont tenté de comprendre comment fonctionnait le jeu, et depuis, ils ont carrément craqué le code source. Actuellement c’est même une époque où les plus doués tentent de modifier ce code et de le hacker à grande échelle : le nombre de niveaux a ainsi pu être grandement relevé, mais le nombre de bogues, lui, ne s’est pas arrangé avec le temps (la syntaxe n’est pas toujours respectée)…

L’une des choses assez surprenantes, c’est que le jeu n’a encore jamais planté complètement : le système a un uptime de 14 milliards d’années et on ne sait pas combien de temps il faudra avant le prochain reboot (j’espère juste qu’ils incluront les mises à jours).

image de MD Clic Photography