me-gusta-rage-comics.jpg

Sur le web il y a ce qu’on appelle les mèmes. Ce sont des sortes de phénomènes de mode : images, vidéos, citations qui deviennent très vite très populaires, souvent par satire ou caricature. Là où le « buzz » est juste une reprise d’une anecdote par les médias et les blogs histoire de faire de l’audience ; les mèmes dépassent tout ça, et ce sont des dizaines de sites, blogs, fils de discussions qui ouvrent à l’occasion, en plus de la reprise par les blogs et les médias.
L’excellent Links The Sun vous explique tout ça en détail beaucoup mieux que moi.

Les mèmes dont je veux vous parler parce que je les adore, ce sont les « rage comics ». En gros, depuis 3~4 ans, des images plutôt moches et minimalistes apparaissent sur les forums, bien souvent ceux de 4chan.org un peu par hasard : des images qui ont le même rôle que les smiley, mais dans un tout autre contexte et avant de devenir archi-populaires, ils sont anecdotiques.

Il y a le rage comic du troll, du j’aime, du lol, du type incompris et triste, du type moqueur, du type forever alone, du type agacé, du type qui se dit mais pourquoi pas !? et évidemment l’un des tout premiers, le type mécontent qui gueule, le « FUUU ».

Ce que j’aime c’est qu’ils sont tous différents et fait par des personnes différentes avec des modèles différents (le rage comic « you don’t say ? » est issue de Nicolas Cage, celui de « not bad » est Obama, etc.) mais certains ont eu l’idée de les utiliser ensemble pour faire des mini bandes dessinées.
On se retrouve avec des bandes dessinés minimalistes avec des images de plusieurs styles différents.
rage-comics-flashlights.png

C’est assez marrant je trouve. Un peu comme les très connus « VDM », « PEBKAC » ou « DTC », mais en images.

rage-comics-just-one.png

Je pense que vous les avez déjà rencontrés au détour d’un site web (ou même discrètement dans la rue, gravés sur un mur ou dessinés sur un panneau), mais j’avais envie de vous en parler, car c’est marrant d’en lire quelques uns de temps en temps :-).
Mais faut aimer le style, ça c’est sûr…

Vous pouvez en trouver plein sur ces sites :
http://memebase.cheezburger.com/ragecomics
http://www.reddit.com/r/ragecomics

Et sur Android, il y a l’application AnRage que j’aime bien car simple et rapide.

Je sais que publier une image comme ça c’est un peu lâche, mais parfois elles en disent autant que mille mots. C’est le cas de celle-là, qui tourne sur le net et que je viens de retrouver par hasard :

our-education-system.jpg

« Pour une sélection équitable, tout le monde aura le même examen : s‘il vous plaît, veuillez grimper dans cet arbre. »

Il illustre d’ailleurs parfaitement les trois premiers paragraphes de cet article.

rage-meme-no.jpg

Ce n'est pas la première fois qu’on m’a demandé si j'allais faire une application pour mobile de mon blog (application pour iOS ou Android par exemple).

Non, il n’y en aura pas, car ça ne sert à rien.

Peut-être est-ce la mode d’avoir son application sur les stores de Google ou Apple, mais en soi ça n'a pas d’intérêt. Je vous retourne la question : que pouvez-vous faire avec une application d'un site web qui n’est pas possible directement sur le site dans le navigateur ?

Je trouve que c'est bien plus pratique de faire un thème pour mobile de son site web : pas besoin de faire des logiciels pour chaque OS mobile qui existe, pas besoin de maintenance ou de publier les mises à jour ni pour les utilisateurs de les télécharger : le site web est toujours la version la plus à jour qui existe.

happy-man.jpg

J’annonce que la version finale de Blogotext 2.0.0.0 est en ligne :-).
Après un peu plus de 10 mois de codage (ouais ça fait long je sais et j’aurais pu faire plus court…) la version SQLite de Blogotext est enfin prête.

Le logiciel

Les nouveautés par rapport à l’ancienne version sont :
  • SQLite au lieu de fichiers textes pour stocker les données : plus de performances donc, mais toujours aussi simple à installer.
  • Un design refait (aussi bien le thème par défaut que l’interface admin).
  • En plus du blog et des commentaires, on peut maintenant tenir un fil de liens et envoyer/partager des fichiers/images.
  • Passage au HTML5/CSS3.
  • Pas mal de choses en plus au niveau de la création des thèmes. Gravatar devient possible notamment.
  • Blogotext peut importer (pas exporter) une archive XML de Wordpress, importer et exporter un fichier au format de Shaarli/Diigo/Netscape et évidemment des archives des versions précédentes de Blogotext.
  • Fait le café (ah non, toujours pas).
Ce qui reste et restera :
  • La simplicité
  • La gratuité et la liberté (évidemment)
  • La compatibilité : vous aviez un blog sous une ancienne version de Blogotext ? Exportez les données depuis l’ancien blog et réimportez-les dans la nouvelle version pour tout conserver.
  • La même adresse de téléchargement : http://lehollandaisvolant.net/blogotext

L’évolution du projet

Le projet évolue selon mes besoins, étant moi même un utilisateur de Blogotext.
Je veux le faire évoluer avec un gestionnaire de « cloud » et non seulement un moteur de blog. Plutôt que d’installer un CMS + un Shaarli + ttRSS + Drop Center + autres choses, vous installez un seul programme. Voilà le but du projet actuellement. Je veux tout unifier.

Je prévois d’y intégrer divers outils : un proxy, un gestionnaire d’Autoblogs, de flux RSS en ligne, pourquoi pas un gestionnaire de capture de pages web (comme Scrapbook), etc. J’ai déjà intégré la gestion de sauvegarde de liens : c’est un début.

Je veux pouvoir offrir à terme une indépendance numérique en quelques clics : ne plus dépendre de Twitter/Google+ pour partager un lien ou une info, ne plus dépendre de Blogger pour faire un blog, ne plus dépendre de Google Reader pour lire ses RSS, ne plus dépendre de Imageshark pour partager des images ou des fichiers.

Je veux également combattre la censure sur le Internet : que ce soit prévenir la coupure d’un site (gestion d’Autoblogs) ou outrepasser un filtrage du réseau (avec un web-proxy).

Je ne pense pas que beaucoup d’utilisateurs seront enchantés de ce genre de changements, et j’en entends déjà : « Blogotext va devenir une usine à gaz ! », « ce n’est plus un projet simpliste qu’il était ! », bla bla.
Ok : Blogotext gagne quelques kilooctets et quelques fonctionnalités, mais jamais ça ne sera une usine à gaz qui rame, ni un casse tête de configuration. Le but final de Blogotext a changé, mais sa simplicité d’utilisation, elle, doit rester, c’est vital. Moi même, je ne veux pas que ça devienne une usine à gaz.

Et s’il faut je proposerai une version « blog uniquement » (mais commencez à bloguer, et vous voudrez rapidement un Shaarli et un gestionnaire de fichiers à côté, donc autant avoir tout-en-un, je vous le dis).

Donc voilà où en est le projet et la direction qu’il va prendre d’ici quelques mois ou années.

image de Neal

facebook.jpg

Un petit moment que je ne vais plus sur Facebook régulièrement. Mais je ne suis pas prêt d’y retourner. Excepté Google+, je ne vais nulle part. Et encore, je ne suis pas du genre à raconter ma vie publiquement.

Ni même en privé, car maintenant sur Facebook c’est la même chose : sur votre mur, certains ont vu leurs conversations privées s’afficher. Joli hein ? (edit : en fait non)

Entre ça et cette news récente qui a fait la une en Hollande : une fillette qui lançait une invitation sur Facebook pour son anniversaire a vu débarquer dans sa ville des milliers de personnes venues de tout le pays… L’invitation était restée publique au lieu d’être privée, dommage hein ?

J’aime internet et le fait de pouvoir partager des choses au monde entier, mais parfois ça fait peur. Tout comme cette histoire vieillissante de la dame qui balance un chat dans une poubelle : en une journée, l’Internet l’avait retrouvée.
Mais je ne pense pas qu’il faille avoir peur d’Internet pour autant : ayez plutôt peur de la société, Internet n’en est que le reflet.

Si vous faites quelque chose sur Internet posez-vous cette unique question : « est-ce que ce que je suis en train de raconter est quelque chose que je dirais en public dans la rue ? ».

Raconter quelque chose sur le net, c’est le raconter en public. Donner votre code et numéro de carte bleu dans un email, c’est le donner à un inconnu. Publier des photos de vacances, c’est les placarder sur tous les arbres de la ville. Publier une vidéo sur Youtube, c’est accepter que le monde entier la voit. Faites gaffe… Mais ça, on ne nous le dit pas à l’école (trop utile, sans doute…).

image de Rob Ketcherside

Une tarte.
Hop, on reste geek jusqu'au bout, même lors de le découpe d'un gâteau !

Voici une technique toute simple pour couper une tarte, une pizza ou une galette des rois en six parts égales et j'ai été surpris de voir que certains ne la connaissaient pas.

Voilà comment procéder, en image :

the-cake

  1.  Commencez par couper la tarte en 2 selon son diamètre ;
  2. Puis, sur la ligne de coupe, repérez le milieu (M), puis le milieu d'une des moitiés (P) : ce point se trouve donc à 1/4 du bord ;
  3. Continuez en projetant ce point vers le bas bas (sans couper) ;
  4.  Placez le couteau sur ce nouveau point, puis coupez la tarte en passant à nouveau par le centre ;
  5. Enfin, projetez le point d’arrivée sur l’autre côté et coupez une dernière fois depuis ce point.

Voilà, votre tarte est coupée en 6 parts qui, si vous avez bien coupé, sont égales.

Comment est-ce possible ?

Si la tarte représente un cercle trigonométrique, chaque part aura un angle de 60 degrés (360 ÷ 6 = 60).

Or, on sait que la projection d'un point appartenant au cercle et à la droite formant un angle de 60° tombe pile au milieu du rayon (c'est tout simplement l'utilisation du cosinus : cos(60) = 1/2 rayon).

Ainsi, en coupant depuis le point situé sous la moitié du rayon, on coupe une part qui fait 60°.

Vous voyez que les maths servent dans la vie, hein ?

image de Dilyara Garifullina

money.jpg

Alors c’est comme ça que l’argent de la France est « sécurisé » ? Avec un mot de passe « 123456 » sur un serveur sensible de la Banque de France ?

Merde ! Même à l’école primaire on dit aux jeunes d’utiliser des mots de passes compliqués, comme Az56#gh9* !

Mais ils les recrutent où les types qui bossent au service informatique ? Entre ceci, et celà : à propos du support technique d’Orange

Y’a un défaut de sécurisation flagrant là quand même. Et ils demandent aux abonnés de faire attention à leurs connexion Internet, les donneurs de leçons ?
C’est une blague ou quoi ?

Faudrait peut-être prendre la sécurité informatique un peu au sérieux, non ? À commencer par les points les plus critiques…

image de Joriel

comment.jpg

Si je fais ce billet, c’est que c’est nécessaire.

Quand vous postez des choses ici (que ce soit des commentaires, des liens, des trucs dans mon livre d’or, etc.), ces données m’appartiennent.
Je veux dire par là qu’une fois postées, le posteur n’a plus la possibilité de les modifier ou de les supprimer. Cette possibilité me revient à moi.

D’une part ça serait trop facile : lancer un gros débat trollesque avec quelques insultes bien placées pour ensuite supprimer son message et regarder tout le monde débattre et s’insulter, et de deux ça se fait pas : si on prend part à une discussion, on assume.

Alors OK, je veux bien retirer un commentaire ou deux sur simple demande, mais là on me demande une édition de 254 commentaires postés depuis 2 ans (c’est son auteur qui me demande ça). Je vais les anonymiser, mais je ne les supprimerai pas : je ne veux pas que les discussions sur mon site soient toutes dénaturées.

Qu’on soit bien d’accord sur le terme « ces données m’appartiennent » : je n’en suis pas l’auteur, mais j’en ai la responsabilité légale quand même. C’est la forme de « commentaire » qu’ils m’appartiennent, et non le contenu.
Je me réserve donc le droit :

  • de supprimer n’importe quel message, quand, pourquoi et où je veux.
  • de les éditer quand, pourquoi et où je veux.
  • de ne pas les supprimer ni les éditer à votre demande si j’en ai pas envie.
  • de fermer les commentaires si je veux.

Évidemment, une relation de confiance doit s’installer : je n’ai jamais édité un commentaire sans la demande de son auteur et sans le mentionner (si, une seule fois car le commentaire était injurieux ; et j’ai aussi dû supprimer quelques spams). Les données que vous postez ne sont et ne seront jamais vendues, analysées, utilisées. Votre adresse e-mail est secrète : elle n’est pas obligatoire, mais seul moi peut la voir, et elle ne sera jamais divulguée (sauf injonction judiciaire, comme la loi m’y oblige).

N’y voyez pas un changement sur ce blog : ma manière de réagir à vos commentaires, de les accepter et de les respecter a toujours été ainsi et ça ne changera pas.

image de Éktor

this-is-like-a-job-for-science-psykokwak-pokemon

Il a fait super chaud ici. Beaucoup trop chaud pour faire quoi que ce soit, mais on peut toujours faire un peu de science :D.

La question du jour : comment avoir moins chaud par ce temps ? Réponse : se mettre en plein soleil.
Évidemment se mettre au soleil comme ça serait trop simple : il faut s’enrouler dans un vêtement ou une serviette mouillée.

La sensation de chaud/froid vient avec la notion de chaleur échangée avec l’extérieur. Quand on a chaud, c’est que notre corps reçoit beaucoup de chaleur de l’extérieur : la quantité de chaleur du corps augmente et donc on a plus chaud. Quand on a froid, la chaleur du corps est cédée à l’extérieur : le corps refroidit.

Alors pourquoi se mettre mouillé en plein soleil est-il plus efficace que de se mettre à l’ombre ?

Pour qu’une molécule d’eau liquide s’évapore (donc devienne gazeuse), il faut qu’elle gagne de l’énergie sous forme de chaleur. Cette chaleur, elle va la puiser dans deux sources : le rayonnement du soleil et… Votre corps.

Quand l’eau s’évapore de votre peau elle part et amène avec elle une partie de votre chaleur : le corps cède de l’énergie à l’eau et il refroidit (c’est la même chose quand on se verse de l’acétone sur les doigts et la sensation de froid vient de là).

Si c’est plus efficace en plein soleil c’est parce le soleil fournit très rapidement une partie de l’énergie nécessaire à l’évaporation de l’eau. Chaque molécule en puise donc peut-être moins dans votre peau, mais il y a beaucoup plus d’eau qui s’évapore.
Au soleil et dans le vent, le phénomène de refroidissement du corps est accéléré. Il y fait peut-être plus chaud, mais le corps refroidit plus vite. Paradoxal, mais ça marche.

Pour tester tout ceci vous pouvez mettre un thermomètre à l’ombre et un thermomètre dans une serviette mouillée. Alors qu’il faisait 34°C à l’ombre, je suis descendu jusqu’à 20°C en quelques secondes dans la serviette sous un soleil de plomb.
Même chose pour refroidir une bouteille de boisson : l’enrouler dans une serviette humide au soleil est assez efficace pour la garder fraîche.

image publiée par 4chan

apple

Bon, je veux bien qu’il y ait la propriété industrielle et l’image de marque, mais quand même : là Apple Inc fait chier. Déjà qu’ils attaquent en justice tous les fabricants de téléphones parce que leurs appareils sont noirs, rectangulaires et arrondis…

Ils ont un logo (une pomme, what else®), et on les avait déjà vu attaquer en justice d’autres marques qui utilisaient un logo similaire. (Diantre : tentant de retrouver le lien, j’en découvre plein : un, deux, trois, quatre…).

Maintenant, ils attaquent un supermarché en ligne en Pologne dont l’adresse web est « a.pl ».

Entre un supermarché polonais, un café allemand, un agroalimentaire chinois et un géant de l’informatique américain, y’a de quoi être très confus. On risque vraiment de se retrouver en train de faire de la compote d’iPod ou de boire un MacBook au lait dans le rayon charcuterie d’un Apple Store.

La prochaine étape sera d’interdire les pommes dans le monde entier ?

Pffffff…

image de Fulla T.

piracy-cd-computer.jpg On ne compte plus :
  • les traités / lois censés contrôler l’internet (HADOPI, ACTA…)
  • les demandes de lois pour protéger un soi-disant droit d’auteur et interdire le P2P et les sites de partage
  • les demandes des gouvernements pour censurer / contrôler l’internet pour la soi-disant sécurité nationale (l’excuse du terrorisme)

Tout ceci est voué à l’échec avec les modèles judiciaires, politiques et économiques actuels. Ça ne peut pas marcher, et voici quelques raisons.

C’est contre la nature même du net

L’internet est un réseau dont le but, l’origine et l’usage sont justement le partage des informations et des fichiers. L’internet sert à ça et c’est ce qu’il fait le mieux. Vous pouvez toujours tenter d’interdire un logiciel de partage/publication au terme d’une procédure de plusieurs années, entre temps ce seront des dizaines de nouveaux logiciels qui auront vu le jour.
Il est impossible et impensable de rendre des données informatiques non copiables et donc non partageables.
Et cette idée date de bien avant l’ère informatique : l’anecdote dit que l’Église refusait de partager la partition de Miserere d'Allegri. Quand Mozart écouta ce chant, il l’a plus tard retranscrite de mémoire après une seule écoute. Ce qui se fait actuellement avec les DRM, les brevets, la censure et la condamnation du partage c’est comme l’Église d’il y a plusieurs siècles, et j’ai envie de dire qu’empêcher les informations de circuler aujourd’hui sur internet c’est non seulement contre la nature du réseau, mais aussi contre la nature humaine.

Le net est mondial, sans frontières

Actuellement, les lois qui punissent — à raison — le plagiat ou l’enfreinte du droit d’auteur sont des lois nationales. Par exemple, la HADOPI n’a une certaine autorité qu’en France. Si je suis à l’étranger et que je télécharge un fichier français, la HADOPI ne peut rien faire. Je resterais toujours dans l’illégalité, bien sûr, mais il y a quand même un vide juridique.
On pourrait faire un truc comme avec les voitures : punir en suivant la loi de la zone où a été commis le « crime », mais bon voilà : le téléchargement n’est pas illégal. C’est le partage d’un fichier qui l’est, or l’internet permet à une personne de télécharger un fichier situé ailleurs. Là aussi, on se retrouve dans le même vide juridique que tout à l’heure.

On ne peut donc pas appliquer les lois d’un pays sur un endroit virtuel qui n’a aucune frontière et qui n’a pas de nationalité…

Un autre problème technique, en dehors du « lieu du crime », c’est le « coupable ». Comment identifier l’auteur du partage d’un fichier ? Par son IP ? C’est ce que fait la Hadopi, mais l’IP n’est pas considéré (ou considérable) comme une preuve ni comme un identifiant sûr. Il est très facile de changer son IP en passant par un simple proxy ou un réseau VPN (situé à l’étranger, tant qu’à faire).

Une impossibilité technique

Tant qu’une offre légale crédible pour télécharger des chansons et des films n’existera pas (comme en ce moment), les internautes s’organiseront et les hackers créeront des moyens de partager des fichiers facilement (car c’est bien la simplicité que nous recherchons, pas la gratuité). Le P2P est censuré ? Par grave, utilisons le téléchargement direct ! Un site de téléchargement est fermé par le FBI ? Pas grave, il y en a des dizaines, des centaines d’autres. Et s’ils ferment tous, on utilisera des moteurs de recherche de serveurs FTP. Ou on utilisera le partage chiffré par email, le partage chiffré via des proxys chiffrés…
L’internet et ses cyber-citoyens auront toujours un moyen de partager des données. Je ne me fais aucun souci pour ça. Et les gouvernements fascistes seront toujours en retard, autant techniquement que légalement.
Et par dessus le marché, ce ne sont pas des politiciens qui n’ont jamais touché à un ordinateur qui vont expliquer comment réguler le réseau des réseaux.

image de Jorge Franganillo

newspaper.jpg

Suite de mon article, là : mais oui, taxons les ordis pour les journaux aussi !

La situation est parfaitement résumée par Gee avec sa définition de la Taxe Google : l’industrie des journaux, comme l’a fait l’industrie du disque est en train de se tirer un obus dans les pieds, mais ça ils sont trop cons pour le voir…

EDIT : Voilà, les industriels de l’Informatique aussi sont en colère.

image de mezzoblue

(PS @Gee : si tu me demande une redevance pour cet article, je supprime le lien ! ;-)

On m’a demandé une fois pourquoi certaines flammes étaient bleues (gazinière) et d’autres oranges (bougie, briquet…). Voici une explication.

flames.jpg

(images : gazinière et bougie)

Les flammes rouges/oranges

Les flammes d’un briquet et d’une bougie d’abord : elles sont rouges/oranges. Ceci est dû à des particules de suie chauffées au rouge, comme de l’acier que l’on forge. Ce sont bien des particules et non des molécules ici : elles sont formées à cause d’une combustion incomplète.

La couleur rouge/orange est issue de l’échauffement et non de la combustion : tout corps chauffé à une certaine température émet un rayonnement de longueur d’onde directement lié à la température, ici : du rouge/orange. Le corps humain ayant une température de 37°C, émet un rayonnement dans l’infrarouge à 10 µm. De l’acier chauffé autour de 1000°C émet dans le rouge et s’il est chauffé à 1300°C il émet du jaune/blanc.

Les flammes bleues, vertes et les autres couleurs

Les flammes bleues ensuite : la couleur provient du rayonnement de fluorescence émis par les électrons des atomes. Elle est visible grâce à la combustion complète, sans suie. Il n'y a donc pas de particules et il n'y a donc pas de place pour la flamme rouge/orange de tout à l’heure.

Dans une combustion complète, les atomes sont tous séparés est ionisés. La chaleur produite par la combustion excitent les électrons, qui retournent alors à un état stable en émettant une lumière, bleue dans le cas d'une gazinière.

Si vous changez de combustible, vous aurez d’autres couleurs : du cuivre produit une flamme bleue-verte, du sodium (du sel) une flamme jaune, du potassium (sel de régime) une flamme rose, etc.
Selon les ions présents dans le combustible, les électrons auront des niveaux d’excitations différents et émettront donc de la lumière de couleur différente, comme sur cette vidéo :

flame-test.jpg
Ce phénomène, expliqué par la physique quantique, est mis à profit dans les feux d’artifices où les couleurs différentes sont émises par différents éléments de la table périodique.

chariot
À chaque fois que je vais au supermarché, ce qui arrive environ une fois par semaine, je me vois proposer la « carte de fidélité du magasin ». Et à chaque fois je la refuse.

La carte promet de faire des réductions de 5%, voire plus pour les étudiants. C'est pas négligeable. La raison pour laquelle je ne la veux pas est simple : 1) c'est mauvais pour les liberté individuelle, 2) ce sont des fausses économies et 3) je ne suis pas dupe.

EDIT : on me dit dans l'oreillette que les vendeurs (et hôtesses de caisses) reçoivent une prime à chaque client auquel ils refourguent une carte.

1) c'est mauvais pour ma liberté

On va me dire paranoïaque, sur ce qui se trame dans notre dos, toussa. Je ne suis un mouton, mais quelqu'un qui pense.
Accepter une carte de fidélité, c'est accepter que l'on regarde, fiche, et traite de manière informatisée ma listes de courses : c'est du fichage. Avec suffisamment de courses enregistrées dans leurs bases de données, il savent ce que je vais acheter, ce que je veux et peuvent vendre ces informations (régies de publicité ciblée, organismes de fichages, gouvernements…).

Je refuse qu'une marque puisse me profiler, avec au final les moyens d'exercer un pouvoir sur moi : si je cherche telle ou telle chose, ils savent qu'ils peuvent augmenter les prix sans craintes : si j'en ai besoin, j'achèterais.
Maintenant, appliquez ceci à des millions de clients d'une grande enseigne : un produit très demandé spécifique à une chaîne de magasins pourra voir ses prix monter, il se vendra dans tous les cas.

Je refuse qu'on fasse des statistiques sur moi, qui au final vont m'entuber.

De plus, si je suis dans « fidèle » à un supermarché c'est pas pour eux, mais parce qu'ils sont à proximité ou sur mon passage et ce n'est pas parce que je vais chez une marque aujourd'hui que je n'irais pas ailleurs demain. J'en ai rien à faire moi. Eux, en revanche, si. D'où le nom de cartes de « fidélité ».

2) ce sont des fausses économies

money-on-ground
5% d'économies, c'est cool. Mais sur quoi ?

En y regardant de plus près, on s'aperçoit que ce sont des produits spécifiques, dont d'une part je n'ai pas forcément besoin et d'autre part qui même déduits des 5% sont plus chers que mon produit habituel. Au final, au lieu de dépenser 1,5 € pour un produit non réduit, je dépense 2 € sur un produit en promo – 5% = 1,90 €.
Qui c'est le perdant dans l'histoire ? Moi. Je ne rentrerais pas de ce jeu.

Et c'est pour ça pour tous les articles : 30% gratuit sur un lot de sac de chips ? Mon cul ! Si je veux un sac de chips, je vais pas en acheter six simplement pour en avoir un de gratuit : j'ai pas besoin des cinq autre, mais je dois tout de même les payer.
Au final, je dépense mon argent sur des choses que je n'ai pas besoin, et avec les chips, c'est pas spécialement bon pour ma santé.

Enfin, troisième système à la con inventé pour nous soutirer de l'argent : les bons de réduction personnalisés. Oh, que c'est cool : 10% de réduc sur une boîte de glaces ; 20% sur telle ou telle machine à café (alors que j'aime pas le café).
C'est de l'incitation à l'achat. Est-ce que j'aurais acheté la machine à café ? Non. Les glaces : non plus. Sans oublier le fait que ces bons de réduction ne sont souvent valables qu'à partir d'un certain montant (30 €, 50 €…), qui m'incitent à acheter 3 tonnes de choses inutiles simplement pour que j'ai l'impression de faire des économies.

S'ils voulaient vraiment aider le peuple à faire des économies, qu'ils baissent les prix sur l'ensemble du magasin. Après on verra. S'ils veulent m'aider faire en sorte que mes courses me rapportent de l'argent, qu'ils me filent du cash au lieu de bons de réduction sur des choses dont je me fout totalement.

Je ne suis pas dupe.

pisseurs
Comment ça : « dommage » ?

S'ils nous font croire qu'on fait des économies, c'est bien qu'il y ont un profit à soutirer et il se trouve dans notre porte monnaie.

Vous pensez vraiment qu'une entreprise dont le but premier est le profit ferait quoi que ce soit qui ne soit pas rentable ?

Voici pour finir quelques exemples sur les absurdités dans la distribution, la publicité et autres attrapes-couillons :

  • les imprimantes : 40€ pour une imprimante, c'est peu. Oui, mais c'est sur l'encre et autres consommables qu'ils font des bénéfices.
  • Les piles. Les piles dites rechargeables sont plus chères, mais ils sont largement plus économiques (et écologiques) que des piles normales. Pourtant, à la télé on ne voit jamais de publicité pour les accumulateurs : uniquement des piles « jetables ». Pareil en magasin : j'ai jamais vu de promos sur des piles rechargeables. Étrange ? Non, manque à gagner. Ah, et si vos piles (non rechargeables) d'appareils photos ou autre sont vides : ne les jetez pas ! Ils ont encore assez d'énergie pour alimenter votre télécommande TV ou une horloge, moins gourmands en électricité). Dans l'industrie, les bonnes tomates sont vendues tel quels, les tomates abimées servent à faire du ketchup ou de la sauce. Y'a pas de raison qu'on ne fasse pas pareil chez nous. (Oui, je l'ai dit : je suis un mauvais consommateur).
  • Même chose pour tous ces produits miracles : Actimel par exemple. Le « yahourt pour gogo ». Mouhahaha. Ou bien toutes ces eaux « minceurs » (Contrex et compagnie) : gné. L'eau du robinet n'est pas mauvaise, hein. Ah, mais elle est moins chère, désolé pour vous…
  • Les médicaments : je n'en prend jamais. Faut avouer que je ne suis jamais malade non plus. Vous n'avez jamais remarqué que les médicaments pour telle mal de ventre donnait mal à la tête ? Et du coup, on retourne chez le médecin, et que les trucs contre les maux de tête donnaient mal aux ventre ? Gné. Comme disait je-sais-plus-qui « la grippe, c'est une maladie qui se soigne en 5 jours tout seul ou en 7 jours avec des médicaments. ».

images de joeri-c, ceoln et max braun

luxury-tax.jpg

Les journaux veulent que les agrégateurs de news se fassent taxer, parce qu’ils considèrent que les citer c’est de la violation de propriété intellectuelle.

C’est le même bordel qu’avec Hadopi et la musique : les journaux ont peur d’internet, n’arrivent pas à s’adapter et veulent donc percevoir l’argent de ceux qui réussissent dans le domaine.

Là où c’est encore plus marrant, c’est que les mêmes journaux veulent aussi une taxe sur les ordinateurs et les tablettes. Pourquoi ? Je n’en sais rien, peut-être parce que les ordinateurs permettent de lire les journaux en ligne…

Outre la mode de « taxer les outils informatiques », qui semble le Graal de toute l’industrie de la culture, ça ferait quand même double taxe : certains journaux en ligne sont payants : il faudrait donc payer une fois lors de l’achat d’un ordinateur, et une autre fois pour lire l’article ? Et ceux qui ne lisent pas de journaux en ligne, il faut qu’ils payent quand même ? Sûrement que oui…

On va encore payer pour que les dinosaures de l’économie puissent survivre encore un peu…
Un conseil : n’achetez plus vos disques durs, ordinateurs ni même votre musique en France. C’est d’ailleurs ce que font les vendeurs de musique en ligne : leur système est opérationnel partout dans le monde, sauf en France où c’est bloqué… Ils ont bien raison : j’aurais fait la même chose avec un état anti-progrès…

image de Philip Taylor