Magic-eye, voir des images en 3D sans lunettes
Vous connaissez sûrement le cinéma « 3D », fonctionnant grâce aux lunettes qui envoient une image différente à œil et au cerveau qui recompose ensuite une scène en 3D.
Le fait de voir en stéréo se nomme la stéréoscopie, et c’est la vision normale du monde qui nous entoure et quand on a deux yeux fonctionnels.
Et bien, il existe une technique utilisant la stéréoscopie sur une seule image, sans aucun équipement : c’est l’autostéréoscopie.
L’image suivante est un autostéréogramme, ou « Magic-Eye » de son nom commercial ou grand public. À première vue, on ne voit rien d’autre qu’un gribouillis, mais observé avec une certaine vision, on peut distinguer une forme en 3D, dont l’effet est autrement plus évolué que le cinéma 3D existant : la forme à voir ici est un oiseau :
Comment le voir ?
La technique est simple à comprendre, mais très dure à maîtriser et elle vient avec l’entraînement.
Tout le monde a déjà fait l’expérience de fixer un objet au loin, comme un arbre, et de voir les objets plus proches, comme un crayon tenu à bout de bras devant soi, en double. Et si on fixe maintenant le crayon, alors l’arbre est vu en double.
Maintenant, prenez deux crayons – un dans chaque main – et fixez l’arbre. On voit alors quatre crayons. En jouant sur la distance entre les deux crayons, on peut réussir à superposer les « deux crayons du centre ». On en voit alors trois.
Un autostéréogramme, c’est une image du « double crayon » du milieu, que notre cerveau arrive à analyser afin de retrouver les deux crayons initiaux.
Sur notre image, les deux crayons sont représentés par les deux repères rouges en haut. Il faut loucher de telle sorte que l’on voit 4 traits, puis de se faire superposer les deux traits virtuels du milieu.
Quand vous arrivez à voir les 4 points virtuels n’en former plus que 3, alors l’image en relief de l’oiseau apparaîtra dessous comme par enchantement. N’essayez pas de la fixer, car elle disparaîtra. Essayez de l’observer tout en conservant la vision que vous avez.
D’un point de vu plus pratique, les deux yeux ont un regard qui converge sur ce que vous regardez. Si vous regardez un objet au loin, le regarde de chaque œil est quasiment parallèle. Si vous regardez un objet proche de vous, le regard est croisé :
Le but ici, avec la méthode expliqué ci-dessus, c’est d’avoir une vision parallèle sur un objet proche de vous (l’écran, où est affiché l’image). Il faut donc faire comme si vous regardiez un point fictif situé très loin au fond de l’écran. À ce moment là, l’image reçue des images par le cerveau sera celle qui est « cachée » dedans par autostéréoscopie. Elle sera en 3D et visible.
Avec de l’entraînement, on peut se mettre rapidement en mode vision parallèle, sans se servir des repères sur l’image — toutes les images ne les ont pas — et à voir très nettement les figures cachées.
Je voulais juste vous partager un peu le concept des « autostéroégrammes » et un peu la méthode d’observation. Si vous n’y arrivez pas, ce n’est pas grave : c’est dur et il faut persévérer. Ça ne sert pas à grand-chose d’y arriver, mais c’est beau quand même.
Pour ceux qui y arrivent, essayez avec l’image de l’échiquier dans la page Wiki : l’effet 3D obtenu est particulièrement beau. Et des images, il y en a plein d’autres, y compris des images animées
Pour info, ces images sont créées par ordinateur, et il existe des plugins pour The GIMP qui permettent de les générer.