Ah, la science (2)
Mon premier article de ce genre commençant à dater, en voici un autre avec quelques valeurs numériques étonnantes en science.
Remarquez qu’il n’y a pratiquement que des éléments issus de la thermodynamique, peut-être pour ça que j’aime cette matière.
1 000 000 000. Il s’agit du nombre de molécules d’air qui heurtent chaque millimètre carré de notre peau, et par microseconde.
Dans un gaz, les molécules ou atomes sont en perpétuelle agitation. La pression du gaz résulte des chocs de molécules sur la paroi (un ballon par exemple). Et bien, le nombre de ces chocs par unité de surface et par unité de temps est donné ici.
Ce nombre augmente avec la pression et avec la température, aussi cette valeur est donnée à la pression atmosphérique et à 0°C (conditions réunies, en gros, dans la pièce où vous vous trouvez).
Le nombre suivant enchaîne sur une conséquence de ces chocs : la pression.
1,6 tonne. C’est la force de pression qui s’exerce sur notre cage thoracique à cause de la pression atmosphérique (cage thoracique de 40 cm × 40 cm).
Bien sûr, nous ne sentons rien car cette énorme force est aussi exercée depuis l’autre côté et de l’intérieur de notre corps, donc ça s’équilibre naturellement. Toujours est-t-il que dans l’absolu, la force est bien présente.
Ceci nous amène au troisième chiffre : les conséquences de cette force, de ce poids d’air.
2 à 5 centimètres. C’est la différence de notre taille entre le soir et le matin.
Durant la journée, l’atmosphère pèse sur la tête et les épaules, avec le poids de l’ordre de grandeur donnée ci-dessus (environ 1kg/cm2). Ce poids se répercute sur les disques intervertébraux qui s’aplatissent au cours de la journée (quand nous sommes en position debout) et reprennent leur taille normale durant notre sommeil (quand nous sommes en position couchée).
La différence de taille entre le matin et le soir n’est pas négligeable, pour l’avoir mesurée moi-même.
Je sais que ce 3e chiffre avait déjà été donné dans un des commentaires du précédent article de ce genre, mais c'était l’occasion de la ressortir (l’enchaînement se faisait bien). Voici donc un autre nombre, inédit sur ce blog.
10 microgrammes. C'est la quantité d’or qui se trouve dans notre corps.
Notre corps est composé à 65% de l’élément oxygène (en masse), 18% de carbone, 10% d’hydrogène et de quelques autres éléments (azote, calcium, phosphore, …) et de traces d’autres éléments, dont bien sûr, l’or mais aussi du thorium, du nickel ou du vanadium.
Et pour finir, une belle citation que j’ai trouvée récemment. Elle est de Marie Curie :
Je suis de ceux qui pensent que la science est d’une grande beauté. Un scientifique dans son laboratoire est non seulement un technicien : il est aussi un enfant placé devant des phénomènes naturels qui l’impressionnent comme des contes de fées. […] Telle est bien la beauté et la noblesse de la science : désir sans fin de repousser les frontières du savoir, de traquer les secrets de la matière et de la vie sans idée préconçue des conséquences éventuelles.