ah, la science...
Pendant qu'à Clermont Ferrant les saleuses balancent gentiment du chlorure de sodium cristalisé sur les routes, laissez-moi vous surprendre avec quelques étonnantes valeurs de physiques :
1665 km/h : c'est la vitesse moyenne de déplacement des atomes dans l'air.
L'air est un mélange de gaz (diazote et dioxygène principalement). Dans un gaz, les molécules sont en mouvement permanent, même si l'air dans la pièce semble ne pas bouger (pas de courant d'air).
La vitesse moyenne des molécules peut se calculer, et on trouve bien 1665 km/h (462m/s) à 20°C pour de l'air.
Ajoutons cependant que la distance parcourue à chaque fois est de 90 nm (90 milliardièmes de mètres) : les molécules se déplacent très vites mais se choquent aussi beaucoup, et restent finalement globalement au même endroit.
Pas la peine donc d'avoir peur de se retrouver avec un cyclone dans votre salon (même si statistiquement, ce n'est pas impossible, tout comme traverser un mur...)
Second nombre : 0,0006 km/h.
Non, ce n'est pas seulement l'allure d'un escargot atteint d’une crise de foie, c'est la vitesse de déplacement des électrons dans un fil de cuivre.
Plus précisément, c'est la vitesse à laquelle on devrait marcher à coté d'un fil électrique pour suivre un électron. En effet, au niveau atomique l'électron se déplace très vite, mais là encore, les rebonds avec les atomes constituant la matière font qu'ils avancent et reculent beaucoup et au final, il fait presque du surplace...
Si la lampe s'allume instantanément quand on appuie sur le bouton, c'est simplement que l'énergie, elle, se déplace à une vitesse proche de celle de la lumière (299'792'458 m/s), et cet énergie se transmet d'électron à électron depuis le bouton jusqu'au filament de la lampe. La filament s'échauffe et devient lumineux (pour les tubes fluorescents, improprement désigné par "tubes néon", c'est une toute autre histoire que je vous raconterais un jour).
Un troisième : 6 700 000 000 000 000 000 000.
C'est là le nombre de molécules d'eau dans une goutte d'eau (0.2 mL).
Rien de surprenant (enfin, pas trop) mais cela permet de contraster avec le plus petit nombre de molécules d'eau séparés pas l'homme qui est 6 molécules.
Je ne sais pas trop comment ils ont pu faire ça, ni pourquoi (peut-être avec des LASER), mais ça reste assez impressionnant puisque c'est comme tenter de récupérer un transistor au milieu d'un circuit intégré.
Ces chiffres m'ont assez étonné personnellement.