Quand j’ai commencé à utiliser un ordinateur, j’adorais bidouiller. J’étais encore petit, mais je m’amusais à modifier tous les paramètres possibles et voir ce qui se passait. C’était sous un système Windows. J’essayais aussi de supprimer ou déplacer des fichiers, toujours pour voir. Là, forcément ça plantait et il fallait réparer.

Avec le temps et au fil des bidouilles, on comprend quel programme fait quoi et ce qu’il ne faut pas faire ou alors seulement en connaissances de cause.

C’est un bon moyen d’apprendre.

Au fil du temps, je me suis lassé et j’ai voulu découvrir d’autres trucs. J’ai essayé GNU/Linux (Ubuntu). J’ai pu découvrir un autre système, d’autres manières de fonctionner, d’autres paramètres à bidouiller, à casser et à réparer, d’autres fichiers dans lesquels gratter, etc.
J’utilise toujours du Linux aujourd’hui, sur mon système personnel de façon courante.

Mais j’ai l’impression que tout ça c’était avant. Aujourd’hui je ne bidouille plus comme ça.

Aujourd’hui, si je bidouille mon système, c’est pour qu’après ça marche. J’édite d’obscurs fichiers de config, j’installe des outils étranges et je fais des scripts bizarres, mais tout ça est devenu purement fonctionnel.

J’ai plus le temps ni l’envie de bidouiller pour m’amuser : la fin n’est plus l’excitation de découvrir, casser puis réparer un ordinateur. Pas que je ne suis plus curieux, mais parce qu’une fois qu’on a découvert, on ne peut plus redécouvrir. Mon intérêt s’est porté sur autre chose.

La fin est devenue d’avoir un ordinateur qui fonctionne comme je le veux. Et c’est bien ce que j’ai : j’ai passé plusieurs années étudier le fonctionnement, afin de voir ce qu’on pouvait modifier et comment, pour pouvoir avoir enfin un système qui fonctionne comme je veux.

Ça ne me dérange pas de lancer des lignes de commandes trouvées sur la dernière page de l’internet, mais ça doit avoir un but et ça doit fonctionner. C’est d’ailleurs la raison de mes checklists Linux/Windows : avoir mes commandes à porté de main et pouvoir les appliquer rapidement en cas d’installation d’un nouveau système (mise à niveau complet, changement de PC…).

Pourquoi avoir un PC qui marche ?

Avant je bidouillais pour bidouiller. Maintenant je bidouille pour que ça marche. Car si ça marche, je peux produire et créer : faire des choses constructives.

L’informatique a pris une grande place dans mon quotidien et j’aime avoir les outils pour l’exploiter correctement. Et si un outil n’existe pas (ou n’est pas à mon goût), je sais le créer.

Tout le temps passer à regarder le fonctionnement d’un ordinateur m’a permis de découvrir l’univers des possibles en informatique (car oui, un ordinateur peut faire autre chose que ses courses en ligne ou regarder Netflix).

Du coup, maintenant, je crée des outils qui me servent au quotidien dans ce que je fais. Ma page des outils en ligne est dans cette veine-là.

Je pense que c’est un peu comme quand on évolue de lecteur à écrivain : on regarde, on apprend, puis on construit des choses différentes de ce qu’on a vu grâce à ce qu’on a appris.

Peu de monde va aussi loin dans cette démarche. La plupart des gens, face à un ordinateur, n’y voient qu’un écran interactif, bien loin de se douter qu’avec les bons outils et les bonnes connaissances on peut utiliser son PC pour faire à peu près n’importe quoi.

Et aujourd’hui, c’est là que je me dirige, plus que vers le simple bidouillage.

Ça en est à un point où, parfois, les systèmes trop configurables me font chier. KDE, un environnement Linux axé sur la personnalisation, est très joli mais ne m’attire pas. Je préfère Mate (Gnome) qui a autant d’options (juste elles sont cachées) mais qui à l’utilisation n’est pas encombrante.

C’est un peu ce que je reproche à Android de plus en plus. Il y a des tas d’options partout, à tel point que celle que l’on cherche est introuvable 90 % du temps. Sur ce plan, et bien que ça ne soit pas la seule raison, je songe de plus en plus à passer sur iOS/iPhone. Un système qui tourne et qui ne traîne pas dans mes pattes, quitte à avoir moins d’options : c’est ça que je veux.

Voici une magnifique subtilité du CSS, mais parfaitement logique quand-même :

Que se passe-t-il si on met !important dans une variable ?

Voyons ça :

div {
  --color: red !important;
  color: var(--color);
  color: yellow;
}

À votre avis ça donne quoi ça en CSS ? Le point litigieux, c’est bien-sûr la présence du !important
Sauf qu’il est à savoir que le !important n’est pas sur une déclaration de propriété, mais sur une déclaration de variable CSS.

Or, une variable ne peut contenir qu’une valeur. La valeur contenue dans --color est donc red. Il faut savoir que le !important ne fait pas partie de la valeur : il s’agit d’un élément de langage qui permet de jouer sur la spécificité, comme un drapeau (un flag).

Résultat : la couleur finale du texte sera décidée par le vainqueur des deux déclarations de color juste en dessous. Comme celle-ci ont la même spécificité, c’est la dernière qui gagne.

Conclusion : le texte est en jaune.

!important n’est pas sans effet !

Maintenant, utiliser un !important dans les variables CSS n’est pas sans effet pour autant.
Regardons :

div {
  --color: red !important;
  --color: blue;
  color: var(--color);
}

Ici, aucune ambiguïté sur la déclaration de la couleur, puisqu’il n’y en a qu’une seule : color prendra la valeur contenue dans la variable --color. Oui mais laquelle ?

Réponse : celle dont la déclaration a la spécificité la plus grande ! Autrement dit, la première.
Conclusion : ça donnera du rouge.

Il convient donc de distinguer deux cas de figure :

div {
  --color: red !important;
  color: var(--color);
  color: blue;
}
div {
  --color: red;
  color: var(--color) !important;
  color: blue;
}

Dans le premier cas, les deux déclarations de couleur ont la même spécificité. C’est donc la dernière qui gagne : le texte sera bleu.
Dans le second cas, c’est la première déclaration qui a la plus grande spécificité (à cause du !important).

Peu importe qu’elle ait une variable ou non, c’est elle qui gagne : cela donnera du rouge.

Le conflit ? Quel conflit ?

Dans sa conclusion, l’article dit qu’il y a deux niveaux de « scope » (traduction ?) sur lesquelles sont appliqués le !important. Une sur les variables, et une sur les propriétés. Je ne suis pas d’accord avec ça : pour moi il n’y a en a qu’une seule. En revanche, il a deux déclarations différentes à considérer : une sur une variable, et une sur une propriété.
Maintenant, dans les deux cas, on peut ajouter un !important si l’on veut. Et comme ce sont deux choses différentes, elles n’entreront pas en conflit.

Appliquer deux !important à deux propriétés différentes n’est pas un problème :

div {
  font-weight: bold !important;
  color: red !important;
}

Ces deux choses n’entrent pas en conflit.
Par conséquent, les deux choses suivantes non plus :

div {
  --color: bleu !important;
  color: red !important;
}

Notez que ci-dessus, la variable --color est déclarée, mais jamais utilisée, donc aucun conflit à l’horizon.

Dans ce qui suit, toujours aucun conflit :

div {
  --color: bleu !important;
  color: var(--color) !important;
}

Tout est clair : la variable reçoit du bleu. La couleur reçoit la variable. Donc la couleur finale est bleue.

Et même s’il y avait plusieurs déclarations de la variable, celle qui gagne est celle de la plus grande spécificité. Ensuite, c’est la déclaration de la couleur avec la plus grande spécificité qui gagne. Ainsi l’exemple suivant donnera du rouge :

div {
  --color: red !important;
  --color: blue;
  color: var(--color) !important;
  color: green;
}

Parmi les variables, c’est le rouge qui gagne sur le bleu.
Parmi les propriétés, c’est celui avec le var() qui gagne sur celui avec le vert. Or la variable contient du rouge. Donc le texte sera rouge.

Applications à un contexte plus large

Tout ceci est évidemment à mettre dans un contexte plus global avec des déclarations sur des sélecteurs de spécificité différente.

div {
  --color: blue !important;
  color: var(--color);
}

div#foo {
  --color: orange;
  color: var(--color);
}

Ici ça sera… Bleu !

Regardons la couleur pour commencer. La couleur reçoit ce que contient la variable. Aucune ambiguïté. Et la règle qui s’applique est celle dans le second bloc. Pourquoi ? Parce que le sélecteur y est plus spécifique.

Maintenant que contient cette variable ? Cette variable est celle qui est la plus spécifique. Donc celle avec le !important. Donc le bleu.

En effet, même s’il y a un #id sur le sélecteur du second bloc, la variable --color ne contient pas de l’orange, mais du rouge : le !important sur une propriété est plus spécifique que la même propriété placée sur un ID (Spécificité de 1-0-0-0-1 au lieu de 0-1-0-0-1).

Par contre, il en est différent si le !important sous le deuxième bloc avait été sur la variable au lieu de la propriété :

div {
  --color: blue;
  color: var(--color)!important;
}

div#foo {
  --color: orange;
  color: var(--color);
}

Dans ce cas, la variable qui s’applique est l’orange dans le second bloc (car cette variable est plus spécifique à cause de l’ID dans le sélecteur). Le texte est donc orange.

Notons de façon anecdotique que la propriété qui s’applique est bien celle du premier bloc (car cette propriété a un !important).

Le vocabulaire est important : la propriété et la variable sont deux déclarations différentes. Elles ont chacune leur spécificité (au sens de « priorité CSS »).

Si je ne conserve que les éléments qui s’appliquent réellement, ça donne ceci :

div {

  color: var(--color) !important;
}

div#foo {
  --color: orange !important;

}

La couleur reçoit une variable, comme indiqué dans le premier bloc. Mais cette variable a une valeur assignée dans le second bloc seulement.

Ça vous semble casse gueule ? Attendez la suite.

Cas des sélecteurs enfants

Jusqu’à maintenant, même si on utilise deux sélecteurs différents, ils ciblent le même élément HTML.
Poursuivons les complications par quelques exemples pour montrer ce qui se passe avec avec des sélecteurs enfants.

Voyons :

div {
  --color: red !important;
  color: var(--color) !important;
}

div a {
  --color: orange;
  color: black;
}

La question : quelle est la couleur du lien ?
Réponse : noire.

Noire ? Oui, noire. La déclaration tout à la fin.

En effet, le premier bloc a beau avoir des !important sur toutes les propriétés, ils s’appliquent au div, tout comme leur spécificité.
Or, la spécificité n’est héritée que si la valeur sur laquelle elle s’applique est également héritée. En réalité, seule la propriété la plus spécifique est alors héritée (et la spécificité devient inutile).

Ainsi, pour savoir ce qui s’applique à notre a, on regarde le code destiné au a. C’est alors lui qui s’appliquera, s’il y en a. Et le a possède une déclaration de couleur : color: black;.
L’hérédité ne s’applique donc plus : on applique le color: black;, point barre.

L’hérédité ne s’applique qu’en l’absence de déclaration.

Ainsi, si on avait mis :

div {
  --color: red !important;
  color: var(--color) !important;
}
div a {
  --color: orange;
}

Alors, le texte serait rouge. La couleur du a serait héritée du div, et contiendra var(--color), qui, dans le contexte du div (le contexte hérité, donc), est rouge.

Pas orange ?

Non : l’orange est du contexte de a. Or la propriété de couleur est héritée du contexte de div, et là, dans son contexte, c’est bien du rouge que contient la variable. Ce qui est héritée, c’est la propriété et sa valeur.

On aurait même pu mettre un !important dans le second bloc, cela ne changera rien :

div {
  --color: red !important;
  color: var(--color) !important;
}
div a {
  --color: orange!important;
}

Cela rester rouge, pour la même raison : la couleur est héritée, même si elle provient d’une variable.

Si l’on voulait du orange, on doit ajouter un color: var(--color) dans le second bloc. Comme ça, la couleur du a est déclarée et non-héritée. Mais il faut bien conserver la déclaration de la variable dans le a, sinon la variable n’est plus déclarée et elle hérite.

Il faut retenir que la variable s’applique sur les propriétés du même contexte. Le parent transmet une propriété ? D’accord, mais sa valeur est également transmise, même si c’est une variable.

Par contre, dans le code suivant, la variable est bien héritée :

div {
  --color: red !important;
}
div a {
  color: var(--color);
}

Le a sera rouge. Ici, l’on ne déclare pas la variable --color dans le a. Elle est donc héritée. Or son parent lui dit que la variable contient du rouge. Donc le texte est en rouge.

Et avec des variables partagées sur plusieurs propriétés ?

La blague n’est pas terminée !
On arrive ici à quelque chose de très drôle : quid des variables appliquées à plusieurs propriétés, l’une déclarée et l’autre héritée ?

div {
  --color: white;
  color: var(--color);
}
div a {
  --color: black;
  background-color: var(--color);
}

Ça va donner quoi ?
Ici le texte dans le a sera bien en blanc sur fond noir !

Décomposons :

  • La couleur du texte : la couleur n’est pas déclarée sur le a. Elle est donc héritée. Et l’héritage contient du blanc : c’est donc du blanc.
  • Le couleur du fond : le fond est déclaré sur le a. Le fond contient var(--color). Et --color, dans ce contexte, contient du noir. Le fond est donc noir.

Si l’on n’avait pas déclaré le --color: black;, alors la variable aurait été héritée, et on aurait eu du blanc sur fond blanc. Mais comme on l’a redéfini dans le contexte du a, elle prend une nouvelle valeur… dans son contexte seulement.

Notez que dans ce dernier exemple on n’a mis aucun !important : normal, car la spécificité n’est pas héritée si la propriété sur laquelle elle est appliquée n’est pas elle-même héritée.

On aurait pu en mettre partout dans le premier bloc, on aurait tout de même eu du blanc sur du noir.

Conclusion

Pour moi tout est logique, même si c’est parfois compliqué.
Il faut retenir :

  • !important s’applique à la déclaration de la variable. Mais elle n’est pas dans la valeur assignée à la variable.
  • une variable CSS peut être déclarée plusieurs fois. Tout comme on peut déclarer plusieurs fois une couleur. Dans ces conditions, c’est la déclaration la plus spécifique qui est retenue. Si toutes ont la même spécificité, la dernière est retenue. C’est du CSS de base.
  • concernant l’hérédité, rien n’est nouveau là non plus : les valeurs, même avec un !important ne sont transmis aux éléments enfants que si ces derniers ne les redéclarent pas. Ça vaut pour les variables comme pour les propriétés CSS.

Bref, c’est compliqué, un peu curieux, parfois casse-gueule, mais rien de nouveau.

Et rien de différent d’autre langages de prog non plus : les variables ont leur contexte et peuvent être redéfinies dans des boucles imbriquées d’où elles ne sortent pas (pensez au let en JS par exemple : deux variables redéclarées avec le même nom auront leur propre contexte :

let a = "bar";

function newScope() {
    let a = "foo";
    console.log(a); // "foo"
}

console.log(a); // "bar"

Ah et : ici on ne parle que de la propriété color. Je vous laisse imaginer ce que ça donne si l’on utilise des variables dans display, flex ou position, le tout assaisonnée de sélecteurs comme a ~ a et de pseudo-classes :not() ou :placeholder-shown. Ça promet, non ?

i
Log4Shell est une nouvelle de ces failles informatique qui touchent des milliards d’appareils, et qui permettent potentiellement à n’importe qui d’en prendre le contrôle. Elle est décrite comme « la plus grosse et la plus critique des failles unique de la décennie » (« the single biggest, most critical vulnerability of the last decade »). La CISA et la BSI (respectivement les ANSSI américaines et allemandes) l’ont qualifié de « extrêmement critique ». Le gouvernement Canadien a lui décidé de fermer tous ses sites du service publics en attendant que ça soit corrigé.

Cette faille peut affecter non seulement un ordinateur ou un SI d’entreprise, mais aussi votre téléphone, imprimante connectée, ou de plus en plus votre frigo, télé, voiture, porte de garage ou four à micro-ondes connecté.

Pour comprendre la faille, je vous renvoie à ce thread sur Twitter.

Si je devais résumer : cela concerne un module utilisé par les outils de gestion des journaux système d’une installation informatique (les « logs »).
Beaucoup de programmes utilisent les logs (tous en fait, plus ou moins). Certains peuvent alors y mettre des variables, comme ${date}, qui seront alors remplacés par l’outil qui gère le journal (en l’occurrence, ${date} sera remplacé par la date courante au moment de l’accès au journal).

Or il se trouve que certaines variables sont renvoyées en cascade vers d’autres modules qui peuvent y placer d’autres informations. En particulier, ici un module (JNDI) qui vient remplacer une des variables par des données arbitraires… Par exemple une URL au bout de laquelle n’importe qui peut placer du code malicieux.

Ce problème est signalé depuis 2016.

Le module, utilisé par toutes les big-tech (Microsoft, Apple, Google, Tesla…) est maintenu par… Trois gus qui font ça sur leur temps libre :

Les dépendances en informatique.
Le XKCD qui va bien (source) : « toute l’infrastructure informatique moderne » soutenue par « le petit projet maintenu gracieusement depuis 2003 par un inconnu au fin fond de nulle part ».

Ces trois personnes n’y sont pour rien : les erreurs arrivent et ils vont sûrement corriger ça très vite. Le problème que je vois surtout, c’est que des sociétés dont la valorisation cumulée doit bien dépasser 5 trillions de dollars, n’ont pas gratifié ces dév ne serait-ce que de 1 000 $ durant du tout ce temps.

Ce manque de reconnaissance est à vomir.

D’ailleurs je n’aurais qu’une chose à dire : si votre architecture fonctionne comme ça : soutenez ceux qui vous permettent de bosser ! C’est la moindre des choses.

Il ne fait pas beaucoup de doutes que quelqu’un qu’on paye pour s’occuper de quelque chose à temps plein sera plus efficace pour corriger les bugs que quelqu’un qu’on laisse bosser sur son seul temps libre de temps en temps.

Je vois deux choses à retenir ici :

  • en profitant du boulot des autres, on hérite aussi de leurs erreurs. Ce n’est pas grave, mais faut en être conscient : on est dépendant d’eux ;
  • en abusant des lib et outils sans prodiguer ne serait-ce qu’un simplement soutien ponctuel, faut pas s’étonner que le module reste du boulot fait irrégulièrement et sur du temps libre.

Qu’on soit clair : le boulot d’un amateur sur son temps libre peut être très bon. Ce que je veux dire en vrai, c’est que si l’on construit son empire sur ce boulot, il faut peut-être s’assurer que ce code « amateur » soit solide. Et en l’occurrence, ça passe par un soutien suffisant à celui qui s’occupe de ce code ou de son audit.

Les dév mangent aussi (je vous jure !), et le temps qu’ils passent à bosser ailleurs pour pouvoir manger, ils ne le passeront pas à corriger l’outil qui maintient votre empire en place. Tout simplement parce que votre empire, il s’en fout autant que vous vous foutez de lui en ne donnant pas ne serait-ce qu’un micro-pourcent de ce que vous distribuez aux actionnaires chaque année. Et c’est bien normal.

Or, n’importe quel appareil numérique aujourd’hui fonctionne grâce à des dizaines, des centaines de ces modules développées par des passionnés et des bénévoles. Ouvrez n’importe programme ou n’importe quelle application et allez dans les « crédits » ou les « à propos ». Vous y verrez le nom des personnes qui vous rendent la vie plus simple, chaque jour, y compris, si c’est fait correctement, les outils qui permettent à ces applications de fonctionner, et leurs auteurs.

Et les exemples où l’industrie se fiche de remercier ces gens et s’en retrouve à genoux également : on se souviendra de Heartbleed, la faille de 2014 qui avait fait un grand bruit parce qu’il touchait tous les sites sécurisés (SSL) et tous les outils, y compris ceux des Gafam, et avait mis en lumière le manque de moyens de la fondation OpenSSL qui s’occupe de ça. Quelques années après, OpenSSL ne tourne toujours qu’avec environ 50 000 $ par an…

ÉDIT : ah oui… Ceci est aussi à mettre en perspective avec cet article de ce journaleux qui demande aux dév d’arrêter de vouloir être payés un salaire à la hauteur de leur compétences.

(Ça rime :D)

J'avais commencé de répondre jusqu'aux question bullshito-corporate qui ne veulent strictement rien dire, j’ai donc abandonné en cours de route.

Je vais donc mettre ici ce que je considère comme un poste de développeur idéal. C'est ma vision des choses ; si y'en a qui sont pas d'accord c'est leur droit et pas vraiment mon problème.

Je précise quand-même : je code aujourd'hui professionnellement comme personnellement, même si ce n'est pas mon activité principale.

Bref, voici mes critères (en dehors de la paye).

Pour commencer : un bureau FERMÉ.
Coder quoi que ce soit, c'est une activité intellectuelle et j'ai besoin d'être concentré.
Je peux rester assis à réfléchir 12 h de suite, ça me gêne pas. Par contre le moindre bruit, sonnerie de téléphone pour des broutilles, ou tocage à la porte peuvent faire perdre 5 h de réflexion, et à vous 5 h d'avancement sur la deadline. C'est vous qui voyez.

Un bon bureau, chaise, écran.
C'est notre matériel de travail, bon sang ! Pour la même raison qu'un mécano ne travaille pas avec des outils premier-prix de chez Lidl, si vous nous donnez une chaise en bois et une table bancale pour bosser sur un Médion de 2005 et son clavier en Qwertz, ça va pas le faire.
Je veux utiliser mon ordi. Ou en tout cas mon clavier et ma souris. Ainsi que si possible mon environnement de développement.

La plupart des développeurs font du dev également à titre perso et ont appris ça chez eux avec leur logiciels et ont leurs repères (raccourcis claviers, etc.). C'est comme ça qu'on est le plus efficace, et ces demandes ne sont pas pour vous faire chier, bien au contraire.

Des spec précises
Dîtes nous précisément ce que vous voulez qu'on code et pour quand et on le fait et vous aurez ce que vous voulez au moment fallu. Et passez le mot au client aussi.
Si les spec ne sont pas précises, je considère que le choix non précisés sont laissés à notre discrétion. On dit pas à un architecte « je veux une maison », mais « je veux cette maison », accompagnée d'une liste complète de critères à respecter ab-so-lu-ment.

Le dèv c'est pareil.

Trucs non-importants
Perso je me fiche et contre-fiche :

  • d'un babyfoot
  • de la salle de sport
  • des sorties ou soirées organisées par la boîte
  • d'un distributeur de bouffe ou de café
  • d'un psychologue ou d'un masseur au travail

Certains aiment se sentir au jardin d’enfant pour bosser. Tant mieux pour eux, mais moi c'est pas mon cas. Je préfère l’ambiance « bibliothèque » en plein désert (et moins y a de monde, mieux j’y suis).

Et je distingue l’entreprise du reste de ma vie et j'ai envie de garder ça comme ça. Les soirées entreprise, si c’est plus d’une fois dans l’année, ça devient lourd, et si c’est pour en profiter pour parler boulot, sans moi merci. Revenez aux bons horaires.

D'ailleurs parlant de ça : les horaires et les congés flexibles c'est un gros point positif. Leur absence, un gros point négatif, sans être discriminant non plus, pour moi, pour le moment.

En résumé
Je suis dév : je travail en silence avec ma tête et mon ordi.
Il est donc normal d’être bien mentalement (au calme loin du bruit) et avec un bon ordi / chaise / souris.

Tout le reste, je m’en fiche : babyfoot & co, ce n’est pas un avantage pour moi (sauf s’il est loin loin loin au sous-sol).


PS : non, je ne recherche pas de poste de dév en ce moment.
J’ai juste tiqué sur un article d’un confrère blogueur.

Homme criant à un téléphone fixe.
Ce week-end j’ai fait une connerie.

J’ai voulu faire une simulation d’un crédit, en ligne.

Mon but n’est pas de faire le crédit, mais de voir si cette méthode de financement peut figurer dans mon éventail d’options pour un éventuel projet.

En gros : je souhaitais juste savoir si les banques accepteraient un dossier comme le mien, sachant que je n’ai jamais contracté de crédit de ma vie et que je ne sais donc pas trop sur quoi elles se basent pour dire oui ou pour dire non…
Ces simulateurs permettent d’avoir une première indication : si c’est « clairement non sale pauvre ! », je pense que je peux oublier. Si c’est « Oui, probablement (sale un peu moins pauvre) ! », j’investiguerais davantage, en allant voir directement une banque.

À ce stade de ma réflexion, je n’ai pas besoin de devis précis.

Bref, après avoir renseigné ma situation personnelle, mes revenus, etc. vient le moment de donner le numéro de téléphone et e-mail. Autant pour l’e-mail, je donne une adresse e-mail dédiée à ce genre de sites, autant pour le téléphone, j’ai pas trop le choix que de donner mon unique et seule ligne portable. J’aurais pu leur donner ma ligne fixe (ma ligne ADSL en fait) : elle n’est reliée à rien et je ne l’ai jamais utilisé de ma vie (bienvenue au XXIᵉ siècle), mais elle ne me sert tellement pas que je j’y ait pas pensé (et je n’y ais jamais pensé du tout, en fait).

Résultat :

i

5 fois.

Ils ont essayé de m’appeler 5 fois dans la journée (en plus de m’avoir déjà appelé ce week-end déjà, juste après la simulation).

Et ça c’est sans parler des SMS que j’ai reçus ainsi que des e-mails, disant qu’ils ont essayé de me joindre par téléphone (sans déconner ?).

Foutez-moi la paix !
Je viendrai vers vous quand ça sera le moment.
J’irais directement sur votre site, et je pourrais m’engager gratuitement en un seul clic et sur le champ, ou bien me rétracter après 3 lettres recommandés, 40 € de frais de dossier et 15 jours d’attente (c’est pas comme ça que ça se passe ?).

Généralement, les banques et les assurances sont injoignables : on tombe toujours sur des robots à la cons ou des types à l’autre bout du monde qu’on ne comprend pas. Par contre pour souscrire là c’est Paris qui appelle avec les petites fleurs, le champagne, les banderoles, prostituées et tout le tralala (oui c’est du Pérusse, merci François). Bah.

J’aurais au moins appris un truc : la prochaine fois que je souhaite les joindre pour déclarer un sinistre à l’assurance ou demander une information relative à un prélèvement sur mon compte en banque, je passerais par un simulateur en ligne. Au moins j’aurais une vraie personne au bout de la ligne en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

ÉDIT : 6 fois ;-;

Image d’en-tête

Photo de la Lune.
Ce soir, vers 18 heures environ, ça va être tout noir1.

La raison à cela a été inventée2 par Kepler3 en 1609 et provient de la rotation de la Terre sur elle-même face au Soleil. Cette dernière n’éclairera alors plus du tout nos contrées et nous passeront dans l’obscurité.

Vous avez bien lu : le Soleil ne sera plus visible ! Merde alors.

Ce phénomène provoquera alors ce qu’on appelle dans le jargon scientifique « la nuit ». Par chance cependant, cette nuit devrait normalement se terminer approximativement à 07h24 UTC+1 (grosso-modo) demain matin et alors le Soleil pourra à nouveau éclairer le ciel et être visible si la météo le permet et que vous n’êtes pas aveugle.

En attendant, profitez-en pour rentrer chez vous, vous mettre à l’abri et peut-être dormir (c’est-à-dire vous allonger et rester ainsi de façon inconsciente durant 7-8 heures dans un lit) pour vous reposer.

Notes :

  • [1] Ta gueule4 ;
  • [2] Avant le génie de Kepler, la Terre était plate grâce à Jésus-Christ, et nous n’avions pas tous ces problèmes. Heureusement parce si la nuit devait se produire dans ces conditions, le jour ne pourrait pas se lever et le ciel nous tomberait sur la tête, par Toutatis ! ;
  • [3] Weil, 1571.
  • [4] Voir cette référence cinématographique.

Pourquoi cet article stupide ?

Parce que si RTL se permet de le faire, et en disant beaucoup de conneries aussi : Nouvelle Lune : pourquoi vous ne verrez pas la Lune le 4 novembre (via Twitter).

Alors qu’on soit d’accord : je plussoie la vulgarisation scientifique.

Mais là on parle de RTL, une station de radio/télé généraliste francophone, pas de Dora l’Exploratrice ou des leçons de Monsieur Patate ! Les phases de la Lune c’est du niveau quoi… CP ? CE1 ? En tout cas pas exactement le genre de choses — à mon avis — que des adultes découvrent en écoutant la radio en allant au travail le matin. Ou alors le niveau en science en France est à un niveau particulièrement alarmant.

De plus, et c’est peut-être le pire dans tout ça : l’article parle d’une « Lune Noire ». Or il n’y aura pas de Lune noire ce mois-ci.

« Lune noire » n’est pas un terme scientifique, mais désigne bien quelque chose : c’est quand, au cours d’un même mois calendaire, on observe une deuxième nouvelle Lune. Le cycle lunaire dure 29,5 jours et il y a donc de la place d’en commencer un deuxième si le premier a début tout au début du mois. D’un point de vue astronomique, ceci n’a cependant aucune signification particulière. C’est juste un hasard du calendrier.

Ceci est loin d’être systématique : la prochaine sera en avril 2022 seulement : il y aura une nouvelle lune le 1ᵉʳ avril et une autre nouvelle lune le 30 avril ; cette seconde nouvelle lune porte alors le nom de Lune Noire. Pour la suivante il faudra ensuite attendre décembre 2024 !

Dans tous les cas, ce 4 novembre-ci ne marquera, en aucun cas, un tel phénomène. Dire le contraire est faux.

De la même façon, si un mois voit deux pleines Lunes, la seconde est appelée « Lune bleue ». Là également cela est un hasard du calendrier et le « bleu » ne réfère pas du tout à sa couleur. C’est plutôt une traduction contemporaine d’une déformation de l’expression « double lune », qui aurait donné « blue moon » en anglais.

Lune bleue ou lune noire… est-ce qu’on peut parler de phénomène rare ? Pas vraiment : elles se produisent chacun environ tous les 3 ans, ce qui est moins rare que les jeux olympiques ou une coupe du monde de football. Or personne ne parle des « rares jeux olympiques »…

Donc, @RTL : que vous fassiez de la vulgarisation sur des trivialités, ok, pourquoi pas. Quitte à remonter le niveau, autant commencer par le bas, et finalement c’est peut-être pas bête.
Mais alors remontez-le effectivement et ne racontez pas n’importe quoi.

Si vous racontez de la merde sur les phases de la Lune, arrêtez immédiatement, ça vaut mieux pour vous. Car le jour où vous allez parler des Kugelblitz ou du processus de Blandford–Znajek, ça va être un carnage.

(Par contre vous pouvez toujours demander de l’aide, si c’est votre projet).

image d’en-tête de Luke Stackpoole

Voir :

« Est-ce que garder une vieille voiture est mieux pour l’environnement ? » sous entendant : « que changer pour une voiture plus récente (moins polluante) ou une voiture électrique ? ».

TL;DR : oui, sauf si vous roulez vraiment très peu.

Un EV émet-il plus de CO2 ?

J’en ai déjà parlé, mais ils font le descriptif détaillé dans la vidéo.

Il faut comprendre qu’une voiture qui existe déjà coûte zéro CO2 en fabrication (elle est déjà fabriquée !), elle coûte seulement du CO2 à l’usage.

Une voiture neuve qui n’existe pas, il faut la produire et ça va émettre du CO2 en plus par rapport à tout le CO2 déjà émis.

Sauf que les voitures plus récentes sont plus optimisées et à l’usage elles émettent moins de CO2 que les anciennes (normalement, et selon les gabarits des voitures).

Il faut donc se demander si le gain sur le long terme compense le « coût » de fabrication de la voiture neuve. C’est le but du calcul, et seulement en termes de CO2.

Le résultat :

  • après 4 ans d’utilisation, l’EV devient plus avantageux (sur la base de la Tesla Model 3) par rapport à une voiture ancienne qui fait du 9 L/100 km (ou 25 mpg, moyenne US).
  • après 7 ans, une voiture récente (6 L/100 km – 35 mpg) devient elle aussi avantageuse par rapport à une voiture ancienne.

Ce que cela veut dire…
Si vous avez une vieille voiture et que vous êtes dans la moyenne (en km par an), alors une voiture électrique neuve deviendra plus écologique après seulement 4 ans d’utilisation que rouler avec l’ancienne sur la même période.
De même si vous roulez encore 7 ans avec cette vieille voiture, vous finiriez par être plus polluant que si vous aviez changé de voiture pour une thermique récente.

Dit autrement : après 4 ans d’utilisation d’une EV, on a rentabilisé le « capital CO2 » et on devient moins polluant que si on avait continué à rouler avec la vieille voiture.

Ces chiffres sont donnés pour les USA avec la moyenne de distance parcourue par an (35 000 km/an) et la qualité de l’électricité américaine (60 % fossile).

On remarque une chose intéressante : aujourd’hui, la production d’une EV n’émet que relativement peu de CO2 en plus par rapport à une voiture thermique : 11 tonnes au lieu de 9 tonnes.
On parle de 20 % de plus : c’est donc loin des phrases types du détracteur : « mais la production est beaucoup plus polluante ! ».

En France, les chiffres ne sont pas les mêmes. Déjà, on roule en moyenne 12 000-15 000 km/an et les voitures sont un peu moins gourmandes. De plus, en France toujours, 90 % de l’électricité est décarbonée (seulement 10 % de fossile).

Dans ces conditions, si je fais le calcul (ce n’est pas dans la vidéo) :

  • une thermique récente (qui fait du 6 L/100 km au lieu de 9 L/100 km) se rentabilise en 8-9 ans ;
  • une EV, elle se rentabilise en 1 an (les deux tonnes de CO2 supplémentaires pour produire l’EV sont émises par la thermique en un an, sur 12 000 km).

Et si je dois changer la batterie ? Ça pollue plus !

Ça n’arrivera pas, en tout cas à la très grande majorité des gens.

Les Tesla 3 (référence de la vidéo, et EV la plus vendue au monde) ont encore une capacité de batterie de 90 % après 320 000 km (chiffres Tesla d’après leurs données de télémétrie pour les voitures qui ont dépassé cette distance).

Déjà on peut donc dire qu’il n’y a aucun risque d’avoir à changer de batterie pour cause d’usure naturelle, même après 700 000 km (certains EV les ont atteintes).

Ajoutons à ça que les voitures thermiques qui atteignent ce kilométrage tombent généralement en lambeau et beaucoup de pièces sont à changer (du moteur à l’échappement, en passant par la boîte de vitesse, l’embrayage ou le système de refroidissement… autant d’éléments qu’une EV n’a pas… et qui contiennent elles aussi des matériaux rares et toxiques comme le palladium ou le platine).

Même si cela devait être le cas, ça sera toujours moins polluant : l’usage de la Tesla Model 3 émet tellement moins qu’on peut en produire une seconde au bout de 7 ans d’usage et toujours moins avoir émis de CO2 qu’utiliser une voiture thermique… pour les USA (donc c’est encore plus valable en France)

Autrement dit — et pour ce qui est des gaz à effet de serre, j’insiste — pour un usager moyen, il n’y a aucun scénario où l’usage d’une EV émet plus de CO2 qu’une voiture thermique.
Le seul cas, mais ça n’est pas « l’usager moyen », c’est si vous roulez très peu.

Et le lithium ! Et le cobalt !

Le lithium se mine comme du sel de table : avec de l’eau qu’on envoie dans la mine, qui dissout le sel de lithium, et on récupère l’eau que l’on laisse s’évaporer pour récolter le sel de lithium. Ce n’est pas plus polluant que miner du sel de table.
Or, pour le sel de table, personne, jamais, nulle part, n’est parti en « croisade verte » parce ça polluerait. Et comme le Lithium n’est pas rare, ni lourd (il flotte sur l’eau), son transport n’est pas aussi polluant que l’acier ou (au hasard) le pétrole par exemple (dont l’acheminement jusqu’à la station essence est lui aussi émetteur de CO2).

Aussi, il faut dire qu’une EV comme la Model 3 n’en contient que… 8 kilos ! Ce n’est pas rien et il les faut pour faire avancer la voiture, mais ce n’est pas le gros du poids de la voiture comme on voudrait le penser.

Pour ce qui est du Cobalt : il est rare et à ce jour son extraction se fait de manière peu éthique, c’est vrai. Mais c’est un problème en passe d’être corrigé.

Tesla (principal constructeur d’EV) compte s’en passer complètement et les autres constructeurs en réduisent drastiquement la quantité nécessaire en améliorant sans-cesse les technologies de leur batterie. Un EV grande autonomie (400+ km) c’est 14 kilos de cobalt aujourd’hui. Et c’est en baisse. Là aussi, le cobalt est (pour l’instant) essentiel pour une EV, mais ce n’est pas non plus ce qui fait le gros de son poids.

Aussi faut-il ajouter que cette masse reste dans la voiture et ne se retrouve pas dans la nature : il est donc facilement collectable en fin de vie (ce qui, je rappelle, intervient après plusieurs centaines de milliers de kilomètres). Pour info : le taux de recyclabilité atteint (selon les sources) 90 %. Et le taux de recyclage actuel en est à 5-10 % (chiffres Toyota).

C’est pas comme les ~30 tonnes d’essence, et les huiles, liquides diverses qui partent en fumée au cours de la vie d’une voiture thermique ou finissent lentement sur la route.
Ou encore les plaquettes de freinage qui ne s’usent que très peu sur une voiture électrique (et électrifiée) grâce au freinage régénératif.

Et du coup ?

En somme, la pollution soi-disant supérieure des EV par rapport à une voiture thermique, c’est un argument qui ne tient plus. C’est devenu tout simplement faux.

Des progrès ont été faits, et on s’approche très franchement de la pollution générée par une voiture thermique. Garder une vieille voiture est très rapidement beaucoup plus polluante que passer sur une voiture électrique.

Un jour viendra où produire une EV sera moins polluante, et ça risque à mon avis d’arriver d’ici 5 ans au plus.

L’argument du lithium ne tient pas, et celui du cobalt est également en train d’être résolu, et a déjà largement été amélioré.

Concernant les terres rares (néodyme & co), l’enjeu est géopolitique. Ces éléments ne sont pas rares, contrairement à ce qu’indique leur nom, mais ils sont tous en Chine.
Néanmoins, des technologies un poil moins efficientes existent si le besoin devait se faire sentir de s’en passer (les moteur à induction asynchrone sont sans aimants permanents et donc sans ces terres rares ; ces moteurs équipaient les premières Tesla et certaines (toutes ?) les Zoé, notamment).

Les limites actuelles

À ce jour, je ne vois plus qu’un seul argument qui pourrait tenir ; ainsi qu’un potentiel problème logistique à résoudre.

L’argument : le prix. Les EV aujourd’hui sont plus chers, c’est vrai. La batterie y est pour une très grande partie, mais leur coût diminue à mesure que la production monte en échelle. On peut voir tout ça changer dans les années à venir.

Pour l’instant, passer par une hybride ou une hybride rechargeable peut être financièrement intéressant, tout en étant moins polluant (20-30 % moins de CO2 pour une hybride ; 70-80 % en moins pour une rechargeable, moyenné au cours d’une année). Note : moins de CO2, c’est moins d’essence consommée et donc des économies là-aussi.
Ces voitures sont également les plus efficaces pour les petits trajets (les plus nombreux, et ceux où les voitures thermiques sont les moins efficientes). Ces voitures sont moins chères que les voitures électriques (mais plus que les pures thermiques).

Il convient aussi de surveiller le marché de l’occasion : les EV conservent leur capacité beaucoup plus longtemps que les thermiques, et on gagne sur le long terme en coût de l’énergie mais aussi énormément en entretien (aucun fluide à changer, aucune pièce d’usure sinon les pneus et les essuie-glaces).

Si l’on est réticent à acheter du neuf parce que ça implique de produire du neuf, cherchez du côté de l’occasion !
La voiture existe déjà, donc l’acquérir ne montera pas le bilan carbone.

Je ne cherche absolument pas à inciter qui que ce soit : je dis juste ce qui est, et quels arguments ne tiennent tout simplement pas (ou plus), mais que je continue d’entendre.

Enfin, concernant les bornes de recharge : une EV n’est réellement possible qu’à condition d’avoir la possibilité de la recharger chez soi (où 95 % des recharges sont effectuées). Pas tout le monde peut se le permettre.

Quant au problème que je vois : il faudra produire plus d’électricité à un moment. Le réseau sera aussi à adapter.
Mais avec les résidences et les appareils électriques qui s’améliorent eux aussi, le problème est moins important qu’il pourrait sembler (faudrait qu’EDF communique sur ça).

Enfin, en positionnant les stations de recharge aux bons endroits, on pourra limiter les lignes de transport de l’énergie et réduire les pertes (30 % de l’électricité mondiale produite est perdue dans les lignes), voire produire sur place certains jours.


Enfin, bien sûr, question CO2, un vélo sera toujours meilleur.
Ce moyen devrait être utilisé pour tous les trajets en ville, selon moi.

Mais le débat ici n’est pas là : la voiture reste un moyen utile dans certains cas et il s’agit donc aussi d’améliorer ces cas-là.

Programmation.
Ceci est une implémentation de l’idée que j’avais postée ici et qui concernait une gestion de cache basée sur le .htaccess et les erreur 404.

Le modèle habituel d’un cache statique PHP

Habituellement, pour gérer les caches de fichiers statique, on envoie une requête sur un fichier PHP qui va s’occuper de récupérer une ressource statique et l’envoyer vers le navigateur :

cache.php

<?php
    readfile($fichier_statique);
?>

Le $fichier_statique contient des données HTML déjà prêtes. Normalement, une fois que la page HTML est envoyée au visiteur, elle est oubliée de la mémoire de l’ordi. Si un autre visiteur fait la même requête, le serveur doit tout refaire.

L’idée d’un cache est de stocker le code HTML que l’on a envoyé au visiteur. Comme ça, si un second visiteur fait la même requête, on lui envoie ce qui se trouve en cache, sans avoir à tout recalculer : c’est beaucoup plus rapide.

Dans mon cas, je le fais avec des images d’avatar de chez Gravatar et avec des favicon que je met en face des sites dans mon lecteur RSS. Je ne fais pas une requête vers ces sites, mais vers mon lecteur RSS. C’est lui qui va faire une requête externe, sauver l’avatar ou la favicon localement, puis l’envoyer au client. La fois d’après, il envoie directement l’icône locale au client, sans faire de requête réseau. On gagne beaucoup en performances globales.

Le problème que je vois ici, c’est que le fichier cache.php est appelé pour chaque requête sur un fichier. C’est plus rapide que recalculer une miniature, mais une instance PHP est tout de même créée, ne serait-ce que pour lancer le readfile(), et éventuellement après quelques calculs rapides pour déterminer quel fichier cache on envoie au navigateur.

On peut s’affranchir de cette requête et de PHP.

Utiiliser .htaccess

On va prendre l’exemple du cache pour les images favicon et gravatar, car c’est ce que j’utilise et c’est ce pourquoi j’ai fait cette méthode.

Avant je faisais une requête vers cache.php?w=favicon&site=example.com
Et j’avais cette arborescence :

cache.php
var/
| - - cache/
      | - - favicon/
            | - - icone1.png
            | - - icone2.png
            | - - ...
      | - - gravatar/
            | - - avatar1.png
            | - - avatar2.png
            | - - ...
      | - - .htaccess

Quand je voulais une icône, je faisais un hit sur cache.php?get=icone1.png, et il m’envoyait l’icone1.png après l’avoir soit téléchargée, soit lue sur le disque.
Pour moi, l’image était située à l’URL cache.php?get=icone1.png, pas ailleurs.

Maintenant je fais autrement.

Je fais mon hit sur /var/cache/favicon/icone1.png. Plus besoin de PHP : si l’image existe, l’icône est envoyée directement.

Mais si le fichier n’existe pas, ça renvoie un 404, non ?

Exactement ! Mais ça, c’est uniquement si le fichier n’est pas là.
La distinction « fichier là / fichier pas là » n’est plus à faire par PHP comme avant : elle est déjà faite par le serveur (Apache, …), et on va s’en servir !

Il est possible d’utiliser une redirection en cas de 404. Dans le fichier .htaccess de notre arborescence, je vais mettre :

RewriteCond %{REQUEST_FILENAME} !-f
RewriteRule (.*) ../../cache.php?w=gravatar&q=$1 [L]

L’important ici est le !-f de la première ligne.

Un simple -f signifierait « notre requête est un fichier ». Mais avec le point d’exclamation devant, ça signifie « notre requête n’est pas un fichier », dans le sens « un fichier qui n’est pas, qui n’existe pas ».

Si je demande un fichier qui n’est pas là (donc un 404), cette condition est est satisfait : « le fichier n’est pas ! » et on accède à la ligne suivante, c’est à dire le renvoie vers le script PHP.

Ce n’est pas une redirection 301 ou 302 : le serveur demande uniquement à PHP de s’occuper de la demande au lieu de s’en occuper lui-même par l’envoie d’une erreur 404.

Une fois que PHP a fait son boulot, il sauvegarde le fichier et la renvoie au navigateur : le navigateur ne reçoit jamais de 404 : si le fichier est là, le serveur lui donne. Si le fichier n’est pas là, PHP produit le fichier avant de lui donner également. Le fichier est également sauvegardé pour la prochaine fois.

En plus de ça, la requête est faite directement sur le fichier que l’on veut, pas sur une page à PHP qui devra lire le fichier. On gagne donc en logique aussi.

Pour aller plus loin

Comme je l’ai dit, j’utilise ce système à la fois pour des icônes de site et pour des avatars de commentaires. Il y a donc une distinction à un moment. Les images sont mis en cache dans deux répertoires dédiés :

var/
| - - cache/
      | - - favicon/
      | - - gravatar/
      | - - .htaccess

Aussi, une complication est de ne faire qu’un seul fichier .htaccess.

Pourquoi ? Car je ne veux pas mettre un .htaccess dans chaque dossier et ceci pour une raison simple : quand veux purger le cache (en supprimant le dossier et son contenu), je ne veux pas perdre mon fichier .htaccess.

Avec un seul fichier situé à un niveau plus haut, je supprime les dossier favicon/ et gravatar/ et c’est bon, ils seront recréés par PHP lors de la prochaine requête.

Mon .htaccess doit distinguer quel est le dossier où l’on fait la requête. Je fais ça comme ça :

RewriteCond %{REQUEST_FILENAME} !-f
RewriteCond %{REQUEST_URI} ./gravatar/(.*)$
RewriteRule (.*)gravatar/(.*)$ ../../favatar.php?w=gravatar&q=$2 [L]

Explication ligne par ligne :

RewriteCond %{REQUEST_FILENAME} !-f

↑ Je regarde si le fichier existe. Si oui, le fichier est envoyé au navigateur et ça s’arrête. Autrement on continue.

RewriteCond %{REQUEST_URI} ./favicon/(.*)$

↑ Je regarde sur la requête concerne un fichier dans /favicon

RewriteRule (.*)favicon/(.*)$ ../../favatar.php?w=favicon&q=$2 [L]

↑ Si oui et oui, on renvoie sur favatar.php?w=favicon&q=icone.png, et PHP fera son travail. Le [L] permet de dire qu’il s’agit de la dernière condition et que le traitement du .htaccess s’arrête.

Il reste une ligne à ajouter. En effet, si je fais une requête sur le dossier .favicon/, je ne veux pas que ça renvoie sur PHP. C’est un dossier, pas une image. Et même si je gère cette exception dans PHP pour plus de sécurité, il faut mieux mettre un garde-fou en plus.

Par conséquent, ça nous fait quatre lignes :

RewriteCond %{REQUEST_FILENAME} !-f
RewriteCond %{REQUEST_URI} ./gravatar/(.*)$
RewriteCond %{REQUEST_URI} !./gravatar/$
RewriteRule (.*)gravatar/(.*)$ ../../favatar.php?w=gravatar&q=$2 [L]

La ligne ajoutée, la troisième, dit « si le fichier est autre que le dossier gravatar/, on applique la règle ». Dans le cas contraire, on laisse faire (et on ne renvoie pas vers PHP.

Ceci est bon pour les avatars.
Reste à faire la même chose pour les favicon. Il suffit de dupliquer tout ça :

RewriteCond %{REQUEST_FILENAME} !-f
RewriteCond %{REQUEST_URI} ./gravatar/(.*)$
RewriteCond %{REQUEST_URI} !./gravatar/$
RewriteRule (.*)gravatar/(.*)$ ../../favatar.php?w=gravatar&q=$2 [L]

RewriteCond %{REQUEST_FILENAME} !-f
RewriteCond %{REQUEST_URI} ./favicon/(.*)$
RewriteCond %{REQUEST_URI} !./favicon/$
RewriteRule (.*)favicon/(.*)$ ../../favatar.php?w=favicon&q=$2 [L]

Et voilà !

Exemple de fonctionnement

Juste pour résumer ce qui se passe :

Une requête sur ./gravatar/fichier.png sera traité par le premier bloc ci-dessus. Une requête sur ./favicon/fichier.png sera traité par le seconde bloc ci-dessus.

Dans les deux cas, si fichier.png existe, il est envoyé normalement au navigateur. Sinon, il est créé par PHP puis envoyé. Il n’y a pas de 404 envoyé au navigateur.
Si le fichier demandé est invalide, on renvoie une erreur 400 (Bad Request) avec PHP. C’est par exemple le cas si on demande un fichier à Gravatar qui n’est pas un MD5 d’une adresse e-mail, ou si l’on demande un favicon pour une URL qui n’est pas une URL correcte.

Enfin, si je fais une requête sur un autre dossier (./foo/fichier.png par exemple), alors il est ignoré par ce .htaccess et par PHP. Pas de risque donc de faire tourner PHP sur d’autres fichiers que des icônes ou des avatars.

image d’en-tête de Ferenc Almasi

Code de programmation.
J’ai déjà fait un article sur Pourquoi mettre le JavaScript à la fin et le CSS au début ?, et je vous invite à le lire.

Les astuces ici sont en plus.

Utiliser preload pour précharger les ressources utiles

Bien que l’on puisse mettre le CSS dans l’entête, il faut se souvenir que dans le CSS, on peut lier d’autres CSS, avec les @import, ou même des polices, des images (avec background-image). Cela peut ralentir l’affichage.

Si les fichiers sont petits, il est préférable de les précharger : le téléchargement en parallèle est alors avantageux sur le téléchargement en série des fichiers.

Pour ça, dans le head de la page HTML, on peut utiliser ça :

<link rel="stylesheet preload" href="style/style.css" as="style" />
<link rel="preload" href="fonts/font.woff2" as="font" type="font/woff2" crossorigin />

Cela permet de précharger les ressources en même temps que la page.

Quelques remarques :

  • pour le CSS, j’ai mis stylesheet et preload. Certains mettent juste preload, puis utilisent JS pour changer le preload en stylesheet quand la page est chargée, avec onload. Perso je vois pas l’intérêt d’utiliser JS pour ça : ça ne fait que retarder le rendu.
  • pour le fichier woff2 (police), j’ai ajouté un crossorigin. Je ne sais pas pourquoi, les navigateurs en ont besoin (à la fois Firefox et Chrome), sinon il préchargent le fichier, le jettent, et le rechargent quand la requête réelle est demandée…
  • on utilise preload et non prefetch. Prefetch sert à précharger des pages sur lequel vos lecteurs vont cliquer, afin de gagner du temps lors de la navigation entre plusieurs pages. Preload sert à charger des ressources pour la page courante.

Ne charger les scripts que quand ils sont utiles

Ensuite, les scripts doivent être mis à la fin (voir mon article lié plus haut).

Sauf que certains scripts dépendent du contenu d’une page.
Par exemple, sur Couleur-Science, les équations dans certains articles utilisent KaTeX (il existe un standard HTML pour afficher des équations (MathML), mais il n’est supporté que par Firefox, donc pour l’instant, on passe par une lib JS).

Certains de mes articles n’ont pas d’équations. Dans ce cas, pourquoi télécharger 150 ko de JS ?
Chez KaTeX, on identifie une équation en le plaçant entre des signes « $ ». Comme ça : « $ equation $ ».

Je fais donc un test : si le contenu de l’article contient un signe $, je charge Katex. Autrement, je ne le charge pas.

Ah et je fais ça seulement quand le reste de la page a fini de charger : rappelez-vous, si vous initiez le chargement d’un script, le rendu de la page se bloque.

Je fais donc ça :

document.addEventListener("DOMContentLoaded", function() {
	var contenuDom = document.getElementById('contenu').textContent;
	if (contenuDom.indexOf('$') !== -1) {

		// only if Katex needed is it added
		var newLink = document.createElement('link');
		newLink.rel = 'stylesheet';
		newLink.type = 'text/css';
		newLink.href = 'katex/katex.min.css';
		document.head.appendChild(newLink);

		var katexRes = document.createElement('script');
		katexRes.src = 'katex/katex.min.js';
		document.head.appendChild(katexRes);

		setTimeout(function() {
			renderMathInElement(
				document.getElementById('contenu'),
				{
					delimiters: [
						{left: "$$", right: "$$", display: true},
						{left: "$", right: "$", display: false},
					]
				}
			);
		}, 1000);
	}
});

Explications :

  • j’attends le chargement de la page.
  • ensuite, je regarde si le #contenu contient un « $ ». Si oui, j’initie le téléchargement du CSS de Katex, puis du Script de Katex.
  • Enfin, j’attends un instant (1 s) et je dis à Katex d’afficher les équations qu’il trouve dans la page.
    Si je mets le renderMathInElement() dans un katexRes.onload(), ça ne marche pas. En effet, onload() se déclenche quand le fichier a fini de télécharger, pas quand il a fini d’être parsé. Il faut que le code dans le fichier soit parsé, pas juste téléchargé.

Pas de base64 pour le SVG inclus dans le CSS

Si l’image est très légère, une requête sera plus longue que le téléchargement, il est alors préférable de l’inclure directement dans la source. Quand on veut mettre des images très légères directement dans le CSS, on les inclut en Base64 : le fichier image se met sous une forme textuelle et on la copie-colle dans le CSS.

Inconvénient : le Base64 pèse 33 % plus lourd.

Si notre image est en SVG, tout ceci est inutile : le SVG est lui-même du texte. On peut dont le placer directement dans le code. Il suffit de dire que le format est du SVG :

background-image: url("data:image/svg+xml;utf8,<svg xmlns='http://www.w3.org/2000/svg' width='36' height='36' viewBox='0 0 36 36'><path d='M10.5 15l7.5 7.5 7.5-7.5z' /></svg>");

En prime, le SVG reste lisible. Il faut juste faire attention à correctement échapper les caractères (quotes, doublequotes…).

Pour les polices d’icônes

Concernant les petites images/icônes, j’utilise une police qui contient les glyphes. Les icônes que j’utilise sont les icônes de Google Material Design. Il y en a plus de 1 000 différentes.

Si vous n’utilisez que 10 icônes, il ne sert à rien de toutes les intégrer. Dans ce cas, on peut n’intégrer que les polices nécessaires.

Pour cela, j’utilise personnellement Icomoon, un outil en ligne. On peut lui donner ses propres SVG (ceux de Google Material par exemple) et produire une police en .woff ou un autre format.
Seul problème : il ne produit pas de .woff2 (dont la taille de fichier est moitié moindre). Il faudra donc utiliser un autre convertisseur pour transformer le .woff en .woff2.

Là aussi, si nécessaire, utilisez un préload pour ce fichier, ou bien incluez le directement dans le CSS en Base64.

Enfin, n’oubliez pas qu’il faut peut-être autoriser la mise en cache avec .htaccess (les formats .woff et .woff2 ne sont pas forcément pris en charge nativement dans ce fichier) :

<IfModule mod_expires.c>
  AddType application/x-font-woff .woff
  AddType application/x-font-woff2 .woff2
  ExpiresActive On
  ExpiresDefault "access plus 1800 seconds"
  ExpiresByType application/x-font-woff "access plus 1 year"
  ExpiresByType application/x-font-woff2 "access plus 1 year"
</IfModule>

D’autres liens

J’espère que les quelques astuces ci-dessus seront utiles.
Ci-dessous, quelques autres astuces accumulées depuis les années :

Enfin, pour des astuces plus générales :

  • pensez à utiliser break/continue
  • rappelez-vous : ce qui compte, c’est la vitesse perçue ; dans cet exemple du lecteur RSS, il est inutile que tous les flux soient téléchargés immédiatement. L’internaute ne lira qu’après 1 ou 2 secondes, le temps qu’il choisisse quoi lire. Récupérez donc d’abord les titres des articles, puis, pendant qu’il choisit les titres qu’il va lire, on télécharge le contenu des posts. C’est comme quand vous êtes au restaurant : le cuistot ne prépare pas tous les plats en avance, mais commence par proposer le menu et proposer à boire. Comme ça, pendant que les gens boivent, il prépare le plat.
  • utilisez les JPEG progressifs
  • pour le JSON, utilisez type="application/json". Ça sera *beaucoup* plus rapide à parser
  • et voyez tout ça

Passer en HTTP2

Enfin, et c’est probablement le plus gros gain que vous aurez, mais il faut que ça soit mis en place au niveau du serveur (ce qui peut ne pas dépendre de vous) : passez en HTTP2.

Voir ces liens : 1 , 2 , 3 , 4 .

(merci Thibault pour celui-ci)

Résultat

Résultat satisfaisant (pour ce que ça vaut, mais ça donne une idée) :

Score PageSpeed Insight Google.
Donc non, il n’est pas nécessaire d’avoir un design ultra-flat tout blanc et noir si l’on veut qu’elles soient rapides.

image d’en-tête de Lucas Bravo

Lire :

EELV veut taxer le CO2.
EELV veut aussi remplacer le nucléaire par du gaz et du charbon (en tout cas, c’est ce qu’ils font partout où ils passent).

C’est logique : ce sont avant tout des politiques et des buziness(wo)man.

Plus de CO2 émis = plus de taxes = plus de revenus.

J’appelle ça le paradoxe de pôle emploi, et ça existe sous plein de formes partout dans l’industrie.

En vrai, on ne résoudra jamais un problème en faisant confiance aux gens qui vivent de l’existence de ce problème.

Et les politiques sont très fort à ça, car c’est un peu leur job, leur poste qui en dépend. Les politiques sont élus par un programme où ils adressent des problèmes avec leurs solutions. Mais une fois que tout est fait, ils ne servent plus à rien. Résultat, ils ne résoudront jamais tout.

Ainsi, il est illusoire de croire le baratin politique habituel de tous les « grands » politiques, passés ou futurs :

  • Le Pen ne virera jamais les étrangers hors de France. S’ils font ça, et comme les problèmes subsisteront, elle ne pourra pas dire que les étrangers sont responsables et passera pour une guignole auprès de son propre électorat ;
  • Macron n’endiguera jamais la pauvreté ni le chômage : ces choses qu’il présente comme l’ennemi sont ses alliés les plus précieux. Sans pauvres, son programme déjà lacunaire serait inexistant et personne à part 50 riches ne voteront pour lui. S’il éradique la pauvreté, le pays passera à un autre sujet, sujet pour lequel il n’aura aucun discours tout fait et aucun moyen de savoir si ce qu’il va dire sera bien accueilli ou non. Suffit de voir pour le Covid : c’est sorti de nulle part et il a été pris par surprise comme tout le monde. À part deux ou trois pays dans le monde (Nouvelle-Zélande ou Corée du Sud par exemple), tous les autres pays ont des vagues de morts à cause d’une gestion à l’aveugle de la crise.
  • Sarko n’a jamais combattu l’insécurité ni les inégalités : il les a accentués. Davantage de pouvoir d’achat pour ceux qui en avaient déjà (son électorat majoritaire), plus de répression policière mais moins de flics : tout ça pour faire croire que les jeunes et les gens sont de plus en plus violents et que la police ne suffit plus, et ainsi passer H24 des images violents sur TF1 pour faire croire qu’il avait raison depuis le début. Mais le problème n’est jamais parti (et a profité au suivant).
  • Hollande a installé des caméras partout, fiché S tout le monde et instauré l’état d’urgence permanent. Est-ce que ça a servi à quoi que ce soit ? Non, à rien. Tous les attentats qui se produisent sont perpétrés par des criminels déjà connus de la police et sous l’œil des caméras.

On ne peut pas compter sur quelqu’un pour résoudre un problème s’il tire toute sa puissance de l’existence même du problème.

Comment résoudre ces problèmes, du coup ?
Probablement en supprimant la carotte qui pousse des gens à profiter du problème, plutôt que profiter de la solution. Pour ma part, quand on a une solution à un problème, je ne vois aucun souci à gagner sa vie avec, si ça résout effectivement le problème. J’ai en revanche plus de mal avec ceux qui profitent du problème seul, par exemple en mettant une taxe nouvelle, en installant des radars de vitesse ou en punissant ceux qui donnent aux SDF. Ces choses-là ne solutionneront jamais rien. Ils profitent du problème, c’est tout.

Empêchez plutôt de vendre du CO2.
Empêchez les lois anti-pauvres.
Empêchez la surveillance.
Et agissez réellement plutôt.

Pour le climat : punissez les responsables directs du CO2 (centrales fossiles, qui répercuteront leur amendes sur les clients, qui comprendront vite qu’ils voudront du nucléaire et du solaire pour payer moins pour la même chose, et par conséquent émettre 20x moins), subventionnez les installations moins émettrices autant qu’on subventionne le fossile (le fossile est largement plus subventionné que les ENR).

Ce ne sont que quelques idées, il y en a probablement d’autres. Mais installer des centrales à gaz à la place de centrales nucléaires, c’est absolument tout, y compris criminel, sauf un cadeau à la planète et à l’humanité.

La science permet de progrès technique et le progrès technique permet les avancées sociales dans leur ensemble : santé, culture, économie, politique… tout ça découle directement ou indirectement du savoir collectif accumulé par notre civilisation.

Pourtant, parfois, les étoiles de notre civilisation ne sont pas permises de briller comme elles le devraient. La folie des hommes et l’égo de quelques-uns en sont la cause. Même chez les grands savants, des ravages sont opérés par de tels comportements.

Par exemple, quel procédé aurait pu être inventé 200 ans à l’avance si des avant-gardistes comme Lavoisier n’avaient pas été décapités pour leur statut social par la violence des révolutionnaires ?

Quelle science aurions-nous eue si des scientifiques comme Carnot, Fresnel ou Maxwell n’étaient pas morts si jeune (respectivement à 36, 39 et 48 ans à cause d’une médecine lacunaire, si longtemps interdite au profit des prières ?

Combien de décennies de retard ont été accumulées parce que des génies comme Boltzmann ou Cantor ont été détruits par leur communauté à la grosse tête ?

Combien de temps a été perdu parce qu’Edison se disputait avec Tesla au lieu de regarder les faits et travailler ensemble plutôt que défendre chacun un modèle qui, au final, ne peut se passer de l’autre ?

La folie des Hommes existe partout, et c’est également partout qu’elle se fait ressentir.

Peut-être que nous n’aurions toujours pas eu les voitures volantes pour autant, mais si les personnes citées ici avaient pu avoir une vie digne de leur génie, alors nous aurions pu avoir l’ordinateur, le wifi, les smartphones depuis déjà un siècle.

Quand on sait que les téléphones tactiles existent depuis 15 ans maintenant, et que tant de chemin a été parcouru en si peu de temps, ce qui nous attend comme révolution à nouveau dans 15 ans promet d’être tout aussi spectaculaire.
Eh bien ceci, nous aurions pu l’avoir 40 ans plus tôt, laissant à notre époque 4 générations technologiques d’avance par rapport à ce qu’on aujourd’hui.

Qui sait ce qu’on aurait eu si la bêtise avait laissé place à la sagesse depuis 4 000 ans ?
Qui sait ce qu’il manquera aux générations futures si on continue à faire les mêmes bêtises aujourd’hui ?

Va-t-on continuer à nier l’évidence, pour qu’une poignée de gens se partagent le pognon du monde au détriment de la recherche, de l’éducation, de la santé, l’égalité ? Ou voulons nous faire avancer notre civilisation pour la rendre éternelle et maître d’un destin à l’horizon galactique ?

Position finale de la dashcam dans la voiture.
Ici un petit tuto sur l’installation d’une dashcam « en dur » dans sa voiture, avec branchement directement dans la boîte à fusibles et quelques astuces diverses en plus.

Mon matériel :

  • ma voiture : (Hyundai Ioniq Plug-in)
  • Dashcam : Thinkware F770 (site officiel ; lien Amazon)
  • Câbles de branchement "hardwire" (lien Amazon)
  • (facultatif) Carte micro-SD UHC1 (lien Amazon)
  • (facultatif) Filtre polarisant pour éliminer les reflets du tableau de bord dans la vitre et sur la vidéo (lien Amazon — filtre polarisant pour drône DJI : le filtre seul, en verre, se colle très bien sur la dashcam).

Il y a une carte micro-SD de 16 Go fournie avec cette caméra, et qui suffit pour enregistrer environ 2 h de vidéo full-HD.

Si vous souhaitez pouvoir enregistrer davantage, prenez une carte plus grande. La carte doit être certifiée UHC-1, sinon votre dashcam ne la reconnaîtra pas. Pour info : une carte micro-SD de 64 Go certifiée UHC-1 coûte environ 10 € en ligne, en 2021.

Si possible, privilégiez en plus une carte avec une bonne capacité d’écriture / réécriture (les cartes « endurance » sont précisément faites pour ce genre d’usage, par exemple chez Samsung ou chez Sandisk).
À ces niveaux d’enregistrement en continu, la carte mémoire constitue un consommable, et une bonne carte vous évitera de devoir en changer tous les 4 matins.

La dashcam F770

Je ne suis pas spécialiste en dashcam, mais j’ai trouvé cette référence dans une vidéo où ils montrent comment l’installer dans une Ioniq, donc ma voiture. J’ai décidé de faire pareil.

En voici quelques caractéristiques rapides :

  • prix : 169 €.
  • image : full-HD
  • format des vidéos : MP4
  • support de stockage : micro-SD
  • on peut y brancher un add-on pour ajouter une caméra arrière et ainsi filmer l’avant et l’arrière de la voiture.

Un truc cool : la dashcam peut envoyer le flux vidéo sur le téléphone via du Wifi (il devient un hotspot wifi sur lequel se connecte le téléphone). On peut alors avoir une vision directe de la caméra sur le téléphone, ce qui est très pratique lors de la mise en place et vérifier le centrage. C’est aussi pratique pour mettre en place le filtre polarisant : il doit être orienté correctement pour filtrer les reflets.
L’application permet aussi de récupérer la vidéo sans PC et sans débrancher la carte-SD.

À noter que les vidéos sont coupés en blocs d’une minute qui pèsent chacun environ 80 Mo (soit environ 4,8 Go par heure)

Si l’on n’utilise pas le Wifi, on peut toujours lire les vidéos depuis un PC en retirant la carte micro-SD : l’adaptateur μSD→SD et μSD→USB sont fournis avec. Les vidéos sont directement accessibles sur la carte sans besoin de lecteur spécifique.

Hardwire ou prise allume-cigare ?

De façon générale, il y a deux façons de brancher une dashcam dans une voiture.

La première consiste à brancher la dashcam sur la prise allume-cigare de la voiture.
C’est de loin ce qu’il y a de plus simple : on branche et ça marche.

Attention : normalement, l’allume cigare d’une voiture n’est pas alimenté quand le contact est coupé. C’est très important, sinon la caméra ou tout autre accessoire viderait votre batterie en une nuit et vous ne pourrez plus démarrer le lendemain. Sur certaines voitures, l’allume-cigare pourrait rester allumé ! Il faut s’en assurer avant de laisser la dashcam branché. Faites bien attention !

Cette façon d’installer la caméra laisse cependant apparaître sa prise et une partie du câblage. Pour ceux qui veulent un montage plus propre et discret, on peut utiliser ce qu’on appelle le « hardwire » (« câblage en dur »). C’est la seconde façon de faire.

Avec le hardwire, on branche la caméra directement dans le circuit de la voiture (en passant par la boîte à fusible). Cela demande un peu de bricolage, mais le résultat est nettement plus propre : tous les câbles sont cachés et la dashcam fait alors partie intégrante de la voiture (sans avoir l’air d’un accessoire ajouté après).
Il s’allume directement avec la voiture et s’éteint quand on coupe le contact.

Principe du hardwire

Chaque élément de la voiture (rétroviseur électrique, fenêtres, clignotants, sièges électriques, prises USB…) a son fusible dédié dans la boîte à fusible.

Bien-sûr, par défaut il n’y a pas de prise pour dashcam, mais on peut en créer une : pour ça, on va utiliser un dédoubleur de fusible pour pouvoir brancher un élément en plus dans le boitier. Ainsi, une prise du boitier aura le fusible qu’il avait déjà (par exemple : les vitres électriques) et un autre fusible pour brancher un accessoire tiers, c’est-à-dire votre dashcam.

Le dédoubleur, c’est le petit kit hardwire listé plus haut.

Avec ce système on n’a rien modifié dans la voiture. Pour tout annuler, il suffira de virer le kit et de remettre le fusible original à sa place.

Côté technique

Premièrement, il faut savoir que toutes les voitures n’ont pas les mêmes formats de fusibles. Il faut donc un kit hardwire spécifique. Pour la Hyundai Ioniq, il faut le kit micro-2.
Si vous achetez un kit, regardez bien celui qu’il vous faut.

Ensuite dans une voiture, il y a deux circuits électriques principaux :

  • le circuit alimenté en permanence (qui comprend typiquement les accessoires comme l’alarme, les feux de détresse, le système de verrouillage à distance…)
  • le circuit qui n’est alimenté que lorsque le contact est mis (qui comprend tout le reste : vitres électriques, radio, direction assistée, éclairage extérieur, système d’infodivertissement).

La dashcam doit être branchée sur le second circuit : celui qui n’est sous tension que quand la voiture est allumée (sinon il va rester brancher tout le temps et vider votre batterie en quelques heures).

Note : La dashcam F770 version Royaume-Uni vient directement avec le kit hardwire et sur deux fils : il a le mode normal quand on roule et un mode « parking » basse consommation (qui prend dix image par minute, par exemple) quand la voiture est éteinte. La caméra intègre une sécurité qui détecte la tension de la batterie et se coupe par sécurité quand elle est trop basse.
Cela permet d’avoir un enregistrement H24, voiture éteinte.

La dashcam F770 vendue sur le marché européen est capable de tout ça aussi (je suppose), mais le kit de connexion fourni avec ne le permet pas : le packaging UE ne contient que le connecteur prise allume-cigare (et ne peut donc as se brancher en mode parking).

Cela n’empêche pas de la brancher sur le boîtier à fusibles, mais pour ça il faudra sectionner le câble allume-cigare (avec une pince, donc, et irréversiblement)
À noter que dans mon cas, c’est le vendeur lui-même qui m’a conseillé de faire ainsi.

Bref, il vous faudra faire un choix :

  • soit la brancher sur l’allume cigare (et dans ce cas il suffit d’acheter la dashcam ; recommandé si vous n’avez pas envie de risquer quoi que ce soit, ou pour tester avant).
  • soit la relier à la boîte à fusibles et dans ce cas il faudra en plus prévoir un kit « hardwire » avec des dédoubleurs de fusibles (5-10 €) en s’assurant d’avoir le bon format de fusibles en plus de tout ça (ce kit peut être installé dans un second temps).

Ce qui suit est l’explication pour le hardwire, car c’est ce que j’ai fait.

Le branchement en dur de la dashcam

Quel fusible retirer pour le installer le kit ?

Sur la Ioniq, le boîtier à fusible se trouve à gauche sous le volant. Il y a une trappe qui s’enlève.

Vous voyez alors tous les fusibles avec des numéros 5, 10, 15, 25… écrit dessus : ce sont les courants maximums que permet ce fusible. Pour la dashcam, un fusible de 5 suffit, mais ce n’est pas tout.

Comme j’ai dit, il y a deux circuits sur une voiture :

  • une alimentée 24/7
  • une alimentée seulement après avoir mis le contact

Il faut mettre la dashcam sur le second. Vous pouvez utiliser le schéma de câblage dans le manuel de la voiture ou alors et détecter les accessoires non fonctionnels quand le contact est coupé : typiquement, vitres électriques, radio, éclairage intérieur.
Pour en être sûr, il faut utiliser un voltmètre et vérifier quel fusible se trouve effectivement hors tension quand le contact est coupé.

Les fusibles ont un petit point métallique sur le dessus, qui permet de les tester. Avec le voltmètre, on va mettre la borne rouge sur le fusible et la borne noire sur la masse de la voiture : c’est-à-dire la carcasse ou n’importe quel écrou non peint pas trop loin. Sur la Ioniq, il y en a une dans le boîtier à fusible.

Intérieur de la boîte à fusibles.
En s’aidant du schéma orange sur la trappe du boîtier à fusible, repérez celui des vitres électriques par exemple :

  • Contact coupé, la lecture doit être de 0 V.
  • Contact mis, la lecture doit donner 12 V.

Pour comparer, essayez avec d’autres fusibles : certains afficheront toujours 12 V, même après avoir coupé le contact.

Il faut choisir un fusible : on peut utiliser celui que l’on veut qui réponde au critère ci-dessus. Perso j’ai utilisé celui d’un accessoire non essentiel (et que je n’ai pas) : le volant chauffant.

Dans tous les cas, évitez ceux des airbags ou de l’alarme. Si la dashcam pompe un peu trop de courant, cela peut influer sur leur déclenchement, ce qui serait dangereux.

Une fois que vous avez choisi un fusible, notez-le et repérez-le. Cela nous servira pour après.

Installation de la dashcam

Traditionnellement, on place la dashcam derrière le miroir central. Dans la Ioniq, il y a déjà la caméra de reconnaissance des panneaux et le détecteur d’humidité pour l’auto-désembuage.

Il reste de la place pour la dashcam du côté du conducteur. Prévoyez alors 2 cm de plus à droite pour pouvoir retirer la dashcam de son socle (la dashcam se clip sur son socle par la droite).

À ce stade, il est pratique de mettre le contact, brancher la dashcam sur l’allume-cigare et allumer la dashcam. Connectez-vous au Wifi de la cam avec votre téléphone et utilisez l’application Thinkware et affichez directement le flux vidéo. Vous pourrez alors juger du bon centrage et de la bonne orientation et inclinaison de l’image.

Quand vous êtes sûrs de votre positionnement, et que vous avez vérifié que vous pourrez toujours la retirer du socle, ôtez le film protecteur 3M pour permettre de coller la dashcam sur la vitre.

Je recommande de faire ça par temps chaud et ensoleillé : la colle 3M prend beaucoup mieux lorsqu’il fait chaud et il ne risquera pas de tomber en pleine conduite. Rassurez-vous, ça tient très bien : ça fait 3 mois que je l’ai mis, et elle n’est jamais tombée (encore heureux).

La dashcam collée, il faut maintenant masquer le câble. Dans la vidéo, le monteur a l’ingénieuse idée d’enrouler du ruban adhésif à l’envers (collant vers l’extérieur) autour du câble, et de pousser le câble sous la mousse du plafonnier. Ça marche très bien et ça ne bougera pas. Perso j’ai fait ça par endroit, pas sur tout le câble.

Débranchez la dashcam de l’allume-cigare mais laissez la cam elle-même fixée. En partant de la dashcam à côté du rétroviseur centrale, on va passer le câble sur la gauche, jusqu’à la portière puis descendre en passant derrière le joint en caoutchouc de la portière, et enfin quand on y sera, on passera dans le compartiment à fusibles.

Enfin, passez le connecteur dans la boîte à fusible :

Cacher le câble de la dashcam.

  1. remontez le câble jusqu’au plafonnier
  2. passez le câble sous le plafonnier, jusqu’à la gauche. Arrivé au bout, passez le câble sous le plastique ; attention à l’airbag qui se trouve à cet endroit (n’y allez pas au couteau)
  3. Descendez le câble, caché par le joint de porte (côté intérieur)
  4. passez le câble par derrière dans la boîte à fusible.

(voir en grand)

Installation du kit hardwire

Maintenant que l’on sait où brancher la dashcam et que la câble (avec sa prise cigare) se trouve dans le compartiment à fusibles, on va devoir commencer la partie électrique.

Il faut retirer le fusible que vous avez repéré. Le kit vient avec une pince spéciale pour ça, sinon vous en avez une dans le second boîtier fusible qui se trouve sous le capot (dans le cas de la Ioniq).

Retirez un fusible, insérez ce fusible dans le kit. Ensuite, ajoutez un fusible pour la dashcam (venu avec le kit) :

Branchement du hardwire kit.

Enfin, branchez le kit dans l’emplacement libéré de la boîte à fusible.

C’est bon pour le kit.

Branchement de la dashcam

Schéma de câblage de la dashcam.
« Le fil vert sur le bouton vert, le fil rouge… »

Il faut alors sectionner le connecteur allume-cigare. Perso, j’ai coupé juste sous le connecteur, ne coupant pas trop de fil (si jamais je change de voiture, ça permettra de récupérer la cam et de ne pas manquer de fil).

Dénudez alors les câbles noirs (sur 5~10 cm) puis dénudez les deux petits fils (blanc et jaune sur la mienne) sur 2~3 cm.

Le fil jaune est à connecte au fil du kit hardwire. Au besoin, et avant de souder/nouer les deux fils, passez les fils dans un bout de gaine thermorétractable. Nouez ensuite les fils, glissez la gaine thermo sur la jonction et passez un peu de chaleur dessus pour serrer et fixer la gaine isolante. Branchez enfin le kit hardwire dans son emplacement fusible.

Et le fil blanc ?
C’est la masse : il faut le mettre sur la carcasse de la voiture. Dans la Ioniq, il y a un écrou pas loin : on peut enrouler le fil autour, tel quel, puis utiliser un boulon pour le fixer (le tout sans défaire quoi que ce soit de la voiture).

Il ne reste plus qu’à ranger un peu le fil de la dashcam dans la boîte à fusible (pour éviter que ça ne traîne partout) et à remettre le cache.

Démarrez la voiture et normalement la dashcam s’allume (on peut voir la petite LED du GPS qui s’allume).
Coupez le contact et la caméra s’éteint.

Fini !

Notes à l’utilisation

Si vous avez une vieille carte SD qui traîne chez vous, et que vous la mettez dans la dashcam, vous pouvez l’entendre dire qu’il y a une erreur avec la carte. Souvent au démarrage, mais parfois en pleine conduite.
Dans ce cas, la caméra reboot toute seule. C’est sûrement une section de la mémoire qui ne fonctionne plus, ou alors que la carte n’est pas (ou pas pleinement) compatible. Pour rappel : il faut une carte UHC-1 minimum, capable d’enregistrer de la vidéo HD à la volée.

Si ça se produit trop souvent, remplacez la carte SD par une neuve. Comme j’ai dit, pour ces applications intensives, les cartes mémoire sont des consommables. Il en existe qui sont adaptés à l’enregistrement continu, et qui devraient fonctionner plus longtemps (voir lien au début de l’article).

Parfois la dashcam émet une petite musique de quelques notes, parfois à l’allumage, parfois quelques minutes après le début de la conduite. Je ne sais pas du tout ce que c’est. En règle général par contre, la caméra se fait parfaitement oublier.

De temps en temps, la dashcam dit qu’il faut formater régulièrement la carte. Si les vidéos qui sont dessus ne vous importent pas, appuyez alors sur le bouton « format » de la caméra. La voix dira quand c’est bon.

Intérêt de la dashcam, assurances et législation

La dashcam est une caméra embarquée. Elle filme toute votre conduite, en particulier un accident qui pourrait survenir. Elle peut aussi enregistrer votre vitesse. Certains modèles envoient également tout ça directement dans « le cloud » (ce n’est pas le cas de la F770).

Cela permet donc d’analyser votre conduite, de filmer vos road-trips, ou un « événement » qui surviendrait sur la route. Mais surtout, l’intérêt est de filmer un accident et de fournir l’enregistrement à votre assureur, aux autorités ou au tribunal. Rien ne dit que ça soit accepté comme une preuve, mais ça peut faire pencher la balance et au moins prouver votre « bonne foi ».

Certains assureurs proposent (ou proposaient) des ristournes pour l’usage de dashcam. Pas forcément parce que cela constitue une preuve en cas de sinistre, mais aussi parce que les conducteurs, se sachant filmés, ont tendance à conduire de façon plus respectueuse du Code de la route, et seraient alors moins susceptibles de provoquer un sinistre responsable. Renseignez-vous auprès de votre assurance, et surtout voyez si ça vaut le coup pour vous (en combien de temps le coût de la caméra est rentabilité par la ristourne éventuelle) !

Pour info, certains pays (Russie) les rendent obligatoires. Certains pays (comme le Portugal, l’Autriche ou le Luxembourg) en interdisent l’utilisation pour des problèmes de confidentialité.

Les autres pays, comme la France, restent dans le flou. Et dans le flou juridique.

La loi ne dit rien sur les caméras embarquées, si ce n’est qu’en cas de diffusion, la vidéo doit être anonymisée : les visages et les plaques doivent être floutées.
Il doit également être indiqué (sur la voiture) que celle-ci enregistre tout. La dashcam F770 vient d’ailleurs avec un autocollant destiné à cet effet.

Pour le reste, même si le Cerfa-13806-3 existe pour déclarer la mise en place d’un système de vidéo surveillance protection, il n’est pas sûr que ça soit nécessaire pour une caméra embarquée et mobile : la déclaration est liée à un lieu, et on ne peut pas faire une déclaration pour chaque ville que l’on traverse…

La loi ne suit donc pas les usages actuellement. Ceci étant dit, je suis pas avocat.

Quelques liens :

Logo de YouTube.
Je vous le dis tout de suite : il y a majoritairement des youtubeurs anglophones ici.

J’en connais un bon paquet, mais certains, malgré leur grande qualité, ont fini par me lasser un peu et je ne les suis plus de façon assidue. Dans cet article, je mettrais des chaînes peut-être moins connues, mais d’une grande qualité tout de même.

Il n’y a pas vraiment d’ordre dans la liste.

Science & ingénierie

Une chaîne allemande. Les questions qui y sont soulevées sont à la fois scientifiques, philosophies, politiques, éthiques et sociétales. Ce sont souvent de grandes questions qui font généralement polémiques. Ils ont néanmoins le chic de rester neutres dans leurs positions et de peser systématiquement le pour et le contre pour chaque question (ce qui ne les empêche pas de pencher d’un côté ou de l’autre lors d’une discussion en fin de vidéo).
En dehors de ça, il y a aussi des vidéos de vulgarisation pure, également d’une grande qualité. Le tout est animé avec de petits personnages rigolotes en forme d’oiseaux.

Chaîne d’un ingénieur en électronique : il construit des trucs plus ou moins improbables avec une touche d’humour, et de vulgarisation.
Outre ses explications et son humour, les vidéos montrent aussi les choses qu’il ne faut pas faire en électronique et électricité, en en montrant les conséquences (chocs électriques, incendies…) ou au contraire les choses que l’on peut faire sans risquer sa vie (afin de débunker certains mythes).

Toutes les semaines, une longue vidéo (20-40 minutes) sur la science et le futurisme. C’est probablement la plus grande chaîne de futurisme d’Internet. Il y explore par exemple les possibilités d’une démocratie dans une civilisation de 1000 planètes ; de comment on peut nourrir 1000 milliards de personnes sur Terre ; comment miner les astéroïdes ; le concept de l’ingénierie stellaire ; comment survivre la mort thermodynamique de l’univers…
Si vous aimez les vidéos « mindblowing », cette chaîne (en anglais) est faite pour vous.

Une chaîne qui répond à des questions de la vie : des questions à priori simples, mais aux réponses très complexes. Il y a pas mal de biologie, d’évolution, de social, de science physique.

Une excellente vulgarisatrice scientifique sur la physique. Actuellement elle s’est lancée dans l’explication des principes de base en physique, mais elle fait aussi des expériences improbables, parfois en collaboration avec la chaîne Veritasium (très bonne aussi, mais pas dans cette liste).

Un passionné de physique des arcs électriques qui s’amuse avec tous les appareils du style bobine Tesla, bougie plasma, machine de Wimshurst. Il construit également pas mal d’appareils lui-même et explique comment faire.
C’est à lui que je dois la construction de ma bobine Tesla qui tient dans la main.

Probablement la chaîne explicative de la plus grande qualité sur YouTube. Plutôt orienté aéronautique et aérospatiale, il parle également du problème de l’énergie, son stockage, de l’automobile ou de l’histoire de tout ça, sur le plan de l’ingénierie. La qualité des animations et des recherches est tout bonnement impressionnante.

La même chose que Real Engineering, mais sur la science plus fondamentale.

Encore un ingénieur, mais qui adresse de façon très pédagogique des questions et des objets étonnants de la vie de tous les jours.
Je le connais depuis moins longtemps que d’autres chaînes, mais la qualité et la spontanéité des explications sont du plus haut niveau.

Encore un vlog d’un ingénieur, ici du génie civil. Ses vidéos sont principalement orientées sur l’hydrologie : du design d’une canalisation, d’un barrage, de l’effet de l’eau sur une route, le dessin des côtes… Très intéressant et c’est toujours illustré avec des maquettes qu’il fait lui-même.

Une chaine du très grand laboratoire Fermi aux USA, sur la recherche en physique fondamentale. Le niveau est élevé, mais les explications permettent justement de monter en niveau.

Une chaîne (en français !) d’un professeur de physique qui s’est lancé avec des expériences de physique quotidiennes durant le premier confinement Covid de 2020. Les explications sont bonnes, les expériences amusantes et simples, y compris pour des enfants.

Une chaîne sur les paradoxes statistiques et les biais cognitifs appliqués à la vie de tous les jours. Le tout avec des petits chats.

Probablement la meilleure chaîne de vulgarisation scientifique francophone. Les vidéos sont parfois un peu longues, mais c’est ce qu’il faut quand on veut comprendre certains concepts en profondeur comme il cherche à le faire faire.

Une chaîne francophone sur la science mais pas seulement. La vulgarisatrice derrière répond aussi à des questions que personne ne se pose (« pourquoi les sachets de chips sont remplis d’air ? », « pourquoi y a-t-il des motifs sur l’essuie-tout ? »), et les réponses sont parfois étonnantes !

Autres chaînes culturelles (non science)

Une chaîne qui parle de questions d’ingénierie, de logistique, d’économie et beaucoup d’aviation civile (pas juste l’aspect technique, d’ailleurs). Un peu comme Real Engineering, il y a à chaque fois beaucoup de recherche dans ses vidéos et ça donne une chaîne d’une grande qualité.

Par la personne derrière Wendover. Ceci est sa chaîne « light » : le travail de recherche est toujours là, mais le ton est plus humoristique, bourrée de jeux de mots et de blagues vaseuses. Les vidéos sont plus nombreuses et les questions soulevées sur des sujets plus larges.

La légende vivante de la vulgarisation qu’est Jamy, celui qui a bercé toute une génération avec C’est pas Sorcier, s’est lui aussi lancé durant le premier confinement de 2020 avec des vidéos culturelles et scientifiques. Au début dans son salon et son jardin (confinement oblige), les sujets se sont élargies peu à peu : science, astronomie, langue française, cuisine… tout y passe, sur le ton de la gentillesse, l’humour et la bienveillance. Jamy, quoi.

Une chaîne sur l’histoire, les civilisations disparues et l’archéologie. Là également la qualité est au rendez-vous et le travail de recherche très important. L’Histoire n’était pas du tout mon domaine, j’y apprends vraiment beaucoup de choses.

Une chaîne désormais bien connue grâce à sa série de vidéos « Étranges Escales », où son auteur parcourt les villes du monde (Tokyo, Paris, Rome, Sans Francisco…) pour y dénicher des curiosités étonnantes et fascinantes. L’une des meilleures chaînes YouTube francophone selon moi, à la fois sur les images, le contenu, mais aussi le ton du narrateur. Ses vidéos sont magnifiques, la narration reposante, et le contenu intéressant.

Un peu l’équivalent anglophone de Axolot : il explore les curiosités et les beautés du monde, des peuples, des choses. Là également le ton est reposant et les images aussi.

Chaînes Diverses

Si vous connaissez l’ancienne émission britannique « Brainiac », cette chaîne est un peu dans le même genre : des explosions, des feux d’artifices, des arcs électriques d’un million de volts, de l’azote liquide, du mercure, de la radioactivité… et parfois tout ça mélangé. Si vous cherchez la chaîne d’un scientifique fou qui ressemblera à Doc', de Retour vers le Futur.

Un vlog d’un pilote d’avion de ligne. Je ne sais plus comment je suis tombé dessus, mais c’est super intéressant. Il explique aussi bien des astuces à destinations des (futurs) pilotes de ligne, que la vie d’un pilote, ou des choses intéressantes sur les avions en général.

LA chaîne française sur les tests des voitures électriques (Tesla et autres), et road-trip ou vie quotidienne en EV.
Si vous cherchez un EV ou un PHEV, ou un test d’une de ces voitures ou juste des infos, il y a de grandes chances que cette chaîne l’ait en vidéo. Le gars est indépendant (pas vendeur ou autre), ce qui change des tests pas toujours neutres de la télé. Sa notoriété sur Youtube est cependant telle qu’il se fait contacter régulièrement par les marques d’EV, et c’est également pour ça qu’il arrive à tester en détail autant de voitures électriques. Sinon, il teste aussi des voitures électriques de particuliers, qui le contactent pour l’occasion. Le tout dans la bonne humeur et l’ambiance familiale.

Une chaîne sur l’impression 3D et des bricolages sympas à base de ça.

Photo d’une clé avec un logo de pirates.
Très récemment, j’ai été appelé à la rescousse pour un cas de « piratage » d’une webmail Orange.

La personne avait été appelée par sa banquière qui voulait savoir si sa demande par e-mail d’un virement de plusieurs milliers d’euros était bien légitime (ça ne l’était pas). Finalement, de ce côté-là, aucun dommage. Mais ça s’est joué à la vigilance de la banquière en personne. Pour le coup, bravo (et merci).

Dans la webmail d’Orange, on pouvait voir l’historique des connexions en provenance de France (connexions légitimes) mais aussi du Mali et d’Inde (totalement anormal). Par ailleurs, les contacts de la personne dont le compte a été piraté ont pour certains reçus un e-mail chelou de la part du pirate se faisant passer pour elle (je l’ai reçu également).

Voilà pour ce qui s’est passé.

Ce que j’ai fait

Premièrement : faire changer les mots de passe.
La personne avait déjà commencé : c’est très bien.

Les Webmails autorisent (généralement) le transfert des e-mail vers d’autres comptes, de façon automatique. Il a donc été vérifié que le pirate n’avait pas mis en place de redirection vers une adresse à lui. Ça n’était pas le cas, mais un compte « lié » d’un autre compte Orange a été trouvé. Ne sachant pas ce que c’était, il a été supprimé.

Et pas seulement sur la webmail : mais partout. Tous les comptes en ligne. Le pirate a eu accès à ses e-mails, il a pu voir quels sites on utilise. Il aurait pu utiliser cette webmail pour faire un changement de mot de passe partout.

Facebook, Amazon, Google, Apple/iCloud, mais aussi le site de son assurance, les impôts, l’Urssaf, le site de la sécurité sociale ainsi que tous les sites plus ou moins habituels.

Ceci fait, le pirate perd son accès au compte e-mail. Bien.

Que faire de plus ?

Activer la 2FA partout où c’est possible. Avec la 2FA (authentification à deux facteurs), on reçoit un SMS avec un code à usage unique lorsqu’on cherche à se connecter. Si ça avait été activé sur la Webmail d’Orange, la personne aurait reçu un SMS avec un code, et le pirate ne l’ayant pas reçu n’aurait pas pu se connecter. En plus, cela aurait alerté la victime que quelqu’un aurait demandé un changement de mot de passe.

Malheureusement, et là je dis honte à Orange, la 2FA n’est pas possible sur la webmail d’Orange si l’on n’est pas également client mobile chez Orange ou Sosh, ce qui n’est pas le cas ici (la webmail vient avec l’abonnement fixe, pas mobile).

Pour info, la webmail Orange n’est pas seule : chez Free c’est pas mieux a priori, Bouygues non plus. Quant à SFR, ils facturent cette option.
Bref, du n’importe quoi chez nos FAI français.

Comment tout ça est arrivé ?

Deux causes :

  • l’usage du même mot de passe partout (avoué par la victime)
  • le piratage d’une base de donnée chez qui on avait un compte (avec l’e-mail de la webmail et le mot de passe identique).

Comment on l’a vu ?

L’adresse e-mail apparaît dans les bases de données piratées.
Des services en lignes permettent de vérifier ça, comme ceux-là :

Voilà.

Donc c’est un site tiers qui s’est fait pirater : la base de données des e-mails + mots de passe s’est retrouvée dans la nature et un pirate a récupéré ça.
Ensuite, il a essayé une des adresses (celle de la victime) et a utilisé le mot de passe du site piraté, en espérant que la victime utilise la même partout : c’était le cas, bingo.

Ensuite, le pirate entre sur la webmail, fouille tous les mails à la recherche d’informations, comme les correspondances avec sa banque, des numéros de comptes, des noms de famille… Puis à utiliser la webmail pour écrire à la banque de faire un virement. Encore une fois : ici la banquière a eu la présence d’esprit de demander confirmation par téléphone à la victime. C’est ce qui a sauvé les meubles.

Comment faire pour ne pas que ces choses arrivent ?

Choses très simple à mettre en place :

  • ne pas utiliser le même mot de passe partout
  • changer de mots de passe régulièrement, ou en cas de doute sur une intrusion.
  • utiliser la 2FA (authentification à deux facteurs) partout où c’est possible.

Il faut mieux un SMS avec un code chiant à entrer à chaque connexion qu’un piratage.

Et dans le cas de la banque :

  • toujours faire ses demandes via la « messagerie sécurisée » de votre banque, ou par téléphone, ou au guichet pour les gros montants.

D’ailleurs, tout comme votre banque vous dit régulièrement qu’ils ne font rien passer par e-mail, mais toujours par courrier, vous pouvez très bien leur dire aussi que vous ne passerez jamais par e-mail et viendrez toujours passer par le guichet (pour ceux qui font ça).
Les banques ajoutent alors cette information à votre dossier et ils sauront qu’un virement inopiné sera forcément frauduleux (et soit l’annuleront, soit vous appelleront).

Ceci est aussi utile quand vous avez un gros virement à faire : prévenez votre banque, ça évitera qu’ils fassent obstacle en pensant à un virement frauduleux (je l’ai fait quand j’ai acheté une voiture, par exemple).

Choses plus avancées à mettre en place :

  • utiliser une adresse mail personnelle (pour parler avec les gens)
  • et utiliser une adresse mail pour les inscriptions sur les sites (comme ça le piratage de la seconde n’expose que vous, pas vos correspondants, ce qui empêche au pirate d’avoir l’e-mail de la banque)

Choses à considérer dans l’idéal

  • utiliser une webmail sécurisée (proposant la 2FA)
  • ne pas utiliser celle de votre FAI (en général, car le jour où vous changez d’opérateur, vous perdez tout…).

Toutes considérations de vie privée et de l’hégémonie des GAFAM mis à part : préférez une GMail qu’une webmail de votre FAI. Idéalement, achetez-vous un nom de domaine chez un régistrar (comme Gandi ou OVH) : ils viennent avec une webmail suffisamment large pour n’importe quel usage perso. En plus d’avoir une adresse e-mail bien à vous, ça permet de ne plus dépendre de votre opérateur téléphonique, qui peut changer si vous changez de prestataire.
Et un nom de domaine peut se transférer d’un régistrar à un autre : il est à vous, donc si vous l’achetez chez l’un mais que vous voulez changer, transférez-le chez un autre régistrar. Ceci n’est pas possible avec une adresse chez Orange, SFR, Free…

Changez de temps en temps d’adresse e-mail pour les sites web. Rappelez-vous : si vous utilisez une adresse pour la correspondance et une pour les inscriptions, c’est celle pour les inscriptions sur les sites qu’il faut changer de temps en temps.

Des choses au niveau des sites web

Ici, vous n’y pouvez rien : vous n’êtes pas responsables si un site web se fait pirater. Du coup, ceci s’adresse aux éditeurs de services web : ne stockez pas les mots de passe en clair, bordel ! Un jour vous vous ferez pirater, et si vous les stockez en clair, tous vos clients seront victimes de ce genre de brèche, par votre faute.

Et n’utilisez pas un hashage MD5. Ce n’est plus sûr non plus.
Utilisez au moins du SHA256, voire SHA512, et avec un salt. Il existe des fonctions intégrées aux langages de programmation (comme PHP) pour utiliser tout ça d’un coup. N’utilisez pas des fonctions « maison » qui vous semblent meilleurs que ceux codés par les experts qui font les langages. Ça ne l’est probablement pas.

Pour terminer

Pour finir : la victime de cette mésaventure s’est promise qu’on ne l’y reprendra plus à utiliser le même mot de passe partout. Tant mieux.

Il faut maintenant aussi penser à surveiller l’activité du compte (une connexion depuis le Mali n’est pas normale dans notre cas), et, en cas de doute, changer immédiatement de mot de passe. Idéalement, il faudrait changer de mot de passe régulièrement, mais attention à ne pas tomber dans la simplicité et changer pour des mots de passes plus simples pour compenser les changements fréquents.

Le « régulièrement » va dépendre : rous les ans, tous les 6 mois, tous les mois… il en va du niveau de paranoïa de chacun et de l’importance du compte en question.
Perso, je pense que changer son mot de passe une fois tous les ans est un minimum, au moins pour ses comptes critiques (banque, etc.).

Donc vous savez ce qui vous reste à faire : allez vérifier vos comptes en ligne (Gmail, Facebook…) et vérifiez l’historique de connexion, et changez vos mots de passe en cas de doute ou d’activité suspecte.

Attention : si vous changez votre mot de passe e-mail sur votre ordinateur, vous devrez le mettre à jour sur votre téléphone également, et partout où vous êtes connectés.

image d’en-teête de Jacob Rosen

Le titre, c’est ce Tweet de FranceInfo, citant Macron :

Covid-19 : "Vos droits ne peuvent pas être les mêmes", répond Emmanuel Macron à ceux qui refusent la vaccination

Sauf que c’est tronqué, évidemment :

Vos droits ne peuvent pas être les mêmes parce qu’ils supposent des devoirs

Pour ma part ça reste maladroit. Il tombe dans le piège des antivax qui pensent que Macron veut leur retirer des droits comme ça, gratuitement.

Ce qu’il aurait fallu dire c’est :

La vie en société exige des droits, mais aussi des devoirs. En particulier celui de ne pas constituer un danger pour les autres.

Car le but ce n’est pas de retirer des droits ! Le but c’est revenir à une vie normale.

Or la situation actuelle — exceptionnelle — exige l’accomplissement d’un devoir exceptionnel. C’est incontestable : des vies sont en en jeu, et beaucoup trop ont déjà été perdues.
Par ailleurs, le vaccin fonctionne : il y a beaucoup moins de morts maintenant qu’il y a 6 mois, et moins de cas aussi (74 % des cas sont non-vaccinés, aux R-U, et même chose en France).

Sans ce devoir social accompli, on constitue un danger duquel on doit protéger la société.
C’est totalement normal. L’État a pour rôle de protéger la société.

Contre le crime, le terrorisme, les incendies, les comportements dangereux, et contre les maladies dont le Covid-19. Et pour cette dernière, ça passe par un vaccin. C’est comme ça. Comme c’est le cas pour d’autres maladies.

Et ce devoir sera levé quand la situation redeviendra normale. Et elle a une chance de redevenir normale si tout le monde se fait vacciner au plus vite. C’est une condition nécessaire (mais pas suffisante, malheureusement) pour un retour à une vie normale.

Alors oui, on peut ne pas pouvoir se faire vacciner, mais ça revient à ne pas pouvoir protéger les autres [de soi-même]. Et dans ce cas, effectivement, j’assume parfaitement le soutient à l’idée de ne pas laisser ces personnes déambuler en société parmi les autres. C’est du bon sens. Et c’est pas comme si le vaccin était cher et réservé à certains : il est gratuit et ouvert à tous désormais.


Plus généralement tous les droits appellent à des devoirs, et c’est normal.

  • Le droit de conduire une voiture appelle au passage d’un examen, littéralement de « bonne conduite » (lol) et du respect de la route. C’est discriminatoire aussi : si tu veux user de ta liberté de rouler à 130 en ville, on supprime ce droit.
  • Le droit de sortir d’un supermarché avec un caddie rempli exige qu’on passe par la caisse avant.
  • Le droit de te bourrer la gueule à l’alcool exige d’avoir 18 ans ou plus, de faire ça ailleurs que sur la voie publique, et de ne pas te retrouver au volant dans cet état.
  • Le droit d’exercer la médecine exige (entre autres) de recevoir le titre de docteur en médecine.
  • Le droit de devenir électricien demande de passer une habilitation électrique.

Ça semble pourtant normal, car dans les cas contraires, il y a des risques plus élevés d’accidents et de provoquer des morts.

Pour le vaccin, c’est la même chose.


Pour ceux qui veulent des informations sur les vaccins et les virus en général :


Cette section est mise à jour régulièrement.

Quelques chiffres :

(Rappel : à la sortie de ces chffres, les USA ont une couverture vaccinale de 50 %, donc si le vaccin n’était pas efficace, les décès de non-vaccinés représenteraient 50 % aussi)

  • R-U : chiffres du Covid (lien constamment mis à jour) : à ce jour, le nombre de cas augmente de 30 % par jour et a dépassé très largement ceux de la 3e vague (300 000 cas dernière semaine). Le nombre de morts est toujours de 20 à 35 décès par jour. La couverture vaccinale est d’environ 80 %. Lors de la vague précédente, la couverture était pratiquement nulle et on tournait à 1 200 morts par jour).
  • R-U/Israël  : la transmission du virus passe de 59 % pour deux personnes non vaccinées à 4 % pour deux personnes vaccinées, au sein d’un même foyer

Donc si on résume à la lumière de tout ça…

Les pseudo-arguments qui disent :

  • le vaccin ne protège pas / ne sauve pas des vies
  • le vaccin n’empêche pas la transmission
  • le vaccin n’empêche pas d’être gravement malade

Sont faux.

Ceux qui disent :

  • le vaccin c’est big-pharma
  • le vaccin c’est du pognon
  • le vaccin c’est Bill Gates

Ne sont pas forcément faux, mais n’empêchent pas au vaccin de fonctionner. Par conséquent il ne sont pas pertinents.

Ceux qui disent :

  • on ne sait pas ce qu’il y a dedans
  • on ne connait pas la composition

Sont dans le vrai, mais cela vaut aussi pour le virus. Qui lui, tue, rend malade, met ses proches en danger, expose au covid long, peut vous envoyer à l’hôpital.

En fait, à moins d’être suicidaire ou masochiste, ou de vouloir volontairement mettre ses proches en danger (ie : un terroriste ou un kamikaze), rien ne justifie de préférer le virus au vaccin.