anonym.jpg Une nouvelle fois, nos politiques remettent sur la table la question de l’anonymat des blogueurs, donc de ceux qui ont envie de s’exprimer sur internet.

Je vais vous le dire : un webmaster n’est déjà pas anonyme au yeux de la loi.

Lors de l’enregistrement d’un nom de domaine ou de la demande d’un service d’hébergement pour un site web, il faut décliner son identité au prestataire (ces données sont alors soumises au secret professionnel). Les coordonnées du prestataire doivent être mentionnés sur le site (c’est le cas pour le mien, car la loi du pays où se trouve le serveur de mon site m’y oblige). Si vous êtes votre propre hébergeur, oui, vous êtes tenus de mentionner vos coordonnées.

L’hébergeur n’est autorisé à fournir mes coordonnées que lors d’une procédure judiciaire.
La possibilité de trouver l’identité d’un blogueur existe donc bien et est inscrite dans la loi sur la confiance en l’économie numérique (LCEN) de 2004.

Seulement, il faut recourir à la justice… Bien embêtant, pour des ceux qui rêveraient d’une milice du web, hein ?

Quant à une question de véritable anonymat, elle est utile aussi je trouve. Que dis-je… Vitale. Pour certains pays (Iran par exemple) c’est même une question de vie ou de mort : certains y sont pendus pour avoir eu des idées non-conformes au régime en vigueur.

Supprimer l’anonymat sur la toile en France, c’est comme faire en Chine, où l’enregistrement d’un blog doit être demandé au gouvernement à la dictature en place. Vous voyez où je veux en venir. Où les politiciens veulent en venir ?

Si on vivait dans un monde parfait, nul ne devrait être inquiété pour ses idées et ses propos. Mais ce n’est pas le cas : la menace vient de ceux qui nous gouvernent.

image de Florian Kuhlmann